Jeanne Lanvin (Vidéo)

En ce 1er janvier 1867, aucune fée ne veille sur le berceau de la petite Jeanne : ni la richesse – elle commencera de travailler à treize ans -, ni la beauté, ni même ce chic artiste inséparable des grands noms de cette constellation qu’on appelle la haute couture française.
Plus d’un demi-siècle plus tard, ce sont les Années folles, et Jeanne règne à la tête d’un empire. Aristocrates, riches étrangères et actrices s’arrachent ses robes, qui leur dessinent un corps ambigu de jeune fille romantique et parfois garçonne. Le nom de Lanvin baptise un bleu mythique et orne l’image, devenue célébrissime, de la femme à l’enfant, image que les flacons précieux d’Arpège multiplient à l’infini. Yvonne Printemps, Sacha Guitry, Anna de Noailles, toutes les célébrités fréquentent sa maison de couture, rue du Faubourg-Saint- Honoré.
Cette réussite, Jeanne Lanvin la doit à son travail, à son sens aigu des affaires, à son génie du marketing avant la lettre ; mais aussi à sa passion pour se fille, son égérie et sa bien-aimée, passion exclusive, égoïste, éperdue, douloureuse souvent. Car si Chanel habillait les femmes à son image, c’est pour sa fille que Jeanne crée des vêtements : pour l’enfant, puis la jeune femme, que les fées firent comtesse Marie-Blanche de Polignac, reine du Tout-Paris…
C’est un chapitre ignoré de l’histoire de la mode que révèle cette première biographie de Jeanne Lanvin, fondatrice de la plus ancienne des maisons de couture françaises encore en activité.

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