01À la fin de l’audience générale de ce mercrdi 30 décembre 2015, le Pape François a invité les fidèles à prier pour les victimes des intempéries qui ont touché les États-Unis, la Grande Bretagne et l’Amérique du Sud. Le bilan est lourd : il y a des morts, des déplacés, et les dégâts sont considérables. Le Saint-Père demande à Dieu d’accorder le réconfort aux sinistrés et souhaite que la solidarité fraternelle leur viennent en aide dans leurs besoins.
En pleines vacances de Noël, des trombes d’eau se sont abattues sur le nord de l’Angleterre, transformant les rues en voie navigables et provoquant des coupures d’électricité. Près de 7000 bâtiments ont été inondés. La cité médiévale de York s’est retrouvée les pieds dans l’eau, la barrière anti-inondations ayant été submergée. Des résidents ont dû être évacués en zodiac. L’armée a été appelée en renfort.
Au sein de la population, le désarroi s’est vite mué en colère. Une pluie de critiques s’est déversée sur le gouvernement de David Cameron accusé de négligence. De plus, selon les premières estimations, la facture des caprices de mère Nature pourrait dépasser les sept milliards d’euros. Ces phénomènes météorologiques extrêmes ont suscité des nombreuses interrogations. En 1953, les épisodes pluvieux avaient fait 300 morts au Royaume Uni. Mais la fréquence des récentes inondations interpelle les spécialistes de l’environnement.
En Amérique du sud, le Paraguay est le pays où la situation est la plus critique. 90 000 personnes, essentiellement des familles pauvres qui vivent le long des rives du fleuve ont été évacuées à la suite de pluies torrentielles. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence à Asunción et dans sept provinces du pays. Greenpeace pointe du doigt la perte significative de couverture forestière dans les pays les plus touchés par l’augmentation des précipitations, l’Argentine, le Brésil et le Paraguay. La déforestation ralentit l’absorption naturelle de l’eau.
Canicule d’hiver
En Europe et en Amérique du Nord, ce mois de décembre a été anormalement doux, et même chaud, avec par exemple une température de 25 degrés recensée à Pau, dans le sud-ouest de la France, le 19 décembre. Cette semaine, l’absence de vent et de pluie a provoqué d’importants pics de pollution dans certaines villes d’Italie, qui ont poussé les autorités à prendre des mesures drastiques, comme la circulation alternée à Rome, et même l’interdiction complète de la circulation des véhicules motorisés privés à Milan, la capitale économique du pays.
Cette étrange sécheresse d’hiver a aussi provoqué d’importants feux de forêt, notamment en Espagne. Le dérèglement frappe même le Pôle Nord, frappé par une tempête ce 30 décembre, avec des températures de 2 à 4 degrès ce mercredi, soit près de 35 degrés au-dessus des normales saisonnières. Ce phénomène, d’une ampleur jamais observée, laisse augurer d’un risque de fonte des glaces et d’élévation du niveau de la mer.
Radio Vatican