Par Edmond Furax
Extrait de l’interview de Fabrice Luchini dans Le Figaro magazine quant aux nuisances générées par les travaux délirants, ruineux et catastrophiques de la mairie de Paris, corroborant que Delanoë est bien Delanocif.
Propos recueillis par Jean-Christophe Buisson.
“Et les quais débarrassés des voitures pour permettre aux piétons de mieux respirer ?
Justement, je les ai expérimentés, ces fameux quais! C’était un jour de pluie, je devais rejoindre le Trocadéro depuis le Chatelet avec ma chienne. Au bout de quelques mètres, j’ai ressenti un léger malaise avant de comprendre son origine. J’étais totalement seul! On aurait dit un personnage de Sempé égaré au milieu d’une page vide.
Vous deviez être ravi…
Pas du tout, car je me suis mis à culpabiliser. D’abord parce que je trouavais quasi indécent qu’un clampin quasi-retraité comme moi puisse se retrouver en pleine journée avec une voie parisienne de plusieurs kilomètres de long pour lui tout seul. Ensuite parce que je pouvais voir à quelques mètres au-dessus de ma tête des centaines de voitures collées les unes aux autres dans un nuage de fumée émanant de leurs pots d’échappements. Si l’objectif de la mairie de Paris, avec ces berges, était de réduire la pollution, ils ont peu raté leur coup, me semble-t-il.
Sauf sur les voies sur berge, donc ?
Non, car en bas, on a droit à une autre forme de pollution. Dès que vous passez sous un pont, vous avez droit à BFM JazzQuai, comme s’il avait été décrété, dans notre société contemporaine, que sans musique, on s’emmerde. Je crois que ces gens haïssent le silence.”
Cette politique a promu Paris seconde ville de France pour les embouteillages, juste derrière Marseille, la circulation parisienne étant très difficile à toute heure de la journée, contrairement à Marseille où, ces aléas sont surtout perceptibles en fin de journée.
Au moins, Marseille n’a pas dilapidé des milliards d’euros pour faire semblant de réduire circulation et pollution, à grands coup d’opérations de com dispendieuses et de travaux ineptes, pour mieux enfumer les Parisiens pendant douze ans.
La pollution a diminué trois fois plus vite dans toute la France qu’à Paris… Et avec ce qui se profile, quels que soient les cas de figure, l’on ne va pas mieux respirer.