Après 28 ans passés au Centre national des indépendants et paysans, dont 10 ans à la présidence, Annick du Roscoät, jusqu’alors présidente d’honneur et membre du conseil économique, social et environnemental, a donné sa démission. « Le CNIP pour lequel je me suis battue est mort”, regrette-t-elle dans un communiqué, “le nouveau président veut en faire un mouvement centriste, un de plus… Or le CNIP créé au lendemain de la guerre est une formation de droite traditionnelle, fidèle à ses valeurs,défendues souvent contre vents et marées”. Dans sa ligne de mire, le député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, qui lui a succédé il y a deux ans et dont elle ne veut pas cautionner “la politique personnelle, les changements de pieds fréquents qui ont contribué à rendre illisible la ligne suivie” mais aussi “les alliances successives : l’UMP, puis Nicolas Dupont-Aignan, Christine Boutin en avril, l’aide au Nouveau centre pour la sénatoriale parisienne, et cerise sur le gâteau, Jean-Louis Borloo début juillet”. De quoi, selon Annick du Roscoät, “ridiculiser” le CNIP. Celle-ci explique ensuite “[faire] confiance au président de la République pour naviguer au mieux dans la tempête” même si “[elle n’a] pas toujours été d’accord” avec lui. “Le civisme et l’amour de mon pays me conduisent à le soutenir. L’affaiblir, c’est affaiblir nos chances de nous en sortir”, plaide-t-elle.
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