Ceux qui ont tant aimé Princes et Princesses, sorti en 2000, n’ont pas oublié le nom de cet artisan du dessin animé et artiste des couleurs qu’est Michel Ocelot : comment se lasser de La Vieille Dame et le voleur, cette drôle d’histoire de manteau japonais dont le mont Fuji est le héros ?
La série des Kirikou pouvait moins plaire, même si l’on pardonne à l’auteur sa fascination pour l’Afrique, lui qui a vécu en Guinée-Conakry. Mais Ivan Tsarévitch et la princesse changeante se situe dans la droite ligne de Princes et Princesses, avec le même vieil homme et les deux enfants adaptant, au fin fond d’un cinéma abandonné, des contes traditionnels ou en inventant avec délices.
Michel Ocelot offre une heure de ravissement avec ces quatre nouveaux contes. On retrouve les ombres chinoises dont il joue à merveille, sur fond souvent très coloré, et les visages des personnages dont seuls les grands yeux brillent. La première histoire, La Maîtresse des monstres, reste sans doute la moins attachante. Mais l’apprenti-sorcier amusera beaucoup les enfants par ses métamorphoses, et Le Mousse et sa chatte, qui nous font voyager dans une Perse de rêve, ne peut que séduire les amis des chats : quelle jolie silhouette que celle de cette petite amie féline aidant son maître dans l’adversité ! Quant au dernier conte, celui qui donne son titre à l’ensemble, il permet de découvrir comment la princesse changeante devient la princesse constante…
Indéniablement, les œuvres de Michel Ocelot méritent d’êtres vues et appréciées. Il s’agit de films originaux et de production française d’excellente qualité.
Anne Le Pape – Présent