La crise (extrait et répliques culte)! (Vidéo)

 Journée noire pour Victor : en plus de perdre son siège dans un cabinet juridique, sa femme décide de se faire la belle. Angoissé de nature, Victor cherche à comprendre ce qui lui arrive et demande toute l’attention de ses proches. Seulement ces derniers semblent bien plus préoccupés par leurs problèmes perso que par le petit nombril de notre poissard d’un jour. Seul Michou, un SDF pas fut-fut et un poil collant, tend son épaule à Victor qui s’enfonce, petit à petit, dans une crise existentielle…

Quiproquo au bureau
Victor : Ah ! Thérèse
Thérèse : Bonjour Victor, vous avez une lettre sur votre bureau !

Victor : Thérèse, vous ne savez pas ce qui m’arrive ?

Thérèse : Si je sais !

Victor : Ah bon ? Comment vous savez ?

Thérèse : On m’a prévenu.

Victor : Elle vous a parlé ?

Thérèse : Qui ?

Victor : Ma femme

Thérèse : Ah non pourquoi ?

Victor : Qui vous a prévenu alors ?

Thérèse : C’est Laurent, vous êtes 8 dans le même cas, c’est terrible !

Victor : On est 8 dans le même cas ?

Thérèse : Ils ont fait ça avec une grossièreté !

Victor : Laurent ? Vous croyez que c’est Laurent qui est parti avec elle ?

Thérèse : Avec qui ?

Victor : Ma femme !

Thérèse : Pourquoi avec votre femme ?

Victor : Mais qu’est-ce qu’il vous a dit exactement Laurent ?

Thérèse : Ecoutez Victor, je préfère que vous lisiez la lettre vous-même, elle est sur votre bureau

[Victor prend la lettre sur son bureau et la lit]

Victor : Oh bah merde c’est l’bouquet ! Qu’est-ce que c’est que ça Thérèse ?

Thérèse : C’est votre lettre de licenciement Victor, c’est affreux !

Médecin, ça paye bien moins qu’avant…
[Martine demande à la secrétaire de son mari pour quelle raison tous les patients de la salle d’attente attendent et elle répond : pour l’homéopathie]
Martine : Très bien, alors vous allez voir ce que vous allez voir, parce que moi j’en ai plein le cul, vous comprenez ? Plein le cul, j’suis vulgaire ? Tant mieux ! Ca va pas se passer comme ça ! [Martine se dirige vers les clients de la salle d’attente] Alors messieurs dames, si vous êtes venus pour l’homéopathie, vous allez me faire le plaisir de décamper dans les 30 secondes sinon c’est moi qui vous fait sortir à coups de pied au cul d’accord ? Je suis vulgaire ? Tant mieux ! Parce que mon mari il est allopathe, vous comprenez ? Allopathe ! Pas Homéopathe ! Allopathe ! Je reviens de la banque, on a un découvert de 20 briques ! Grâce à quoi ? A l’homéopathie ! Avant quand il était allopathe, il voyait entre 60 et 70 personnes par jour, 10 minutes chacun, une bonne grosse ordonnance bourrée de médicaments, PAF c’était emballé ! A 150 francs par personne, vous avez qu’à faire le compte ! Maintenant qu’il est allopathe, il voit plus que 10 personnes par jour, il passe une heure avec chaque client, une heure ! 12 personnes au lieu de 65, vous avez qu’à faire le compte ! Alors maintenant c’est décidé, s’il veut la guerre, ce sera la guerre, mais l’homéopathie c’est fini ! Dehors tout le monde !

La rencontre entre Victor et Michou
[Victor est dans un bar et raconte ses problèmes à Michou, un homme qu’il vient de rencontrer]
Michou : Comment c’est votre nom déjà ?

Victor : Victor.

Michou : J’vous aime beaucoup Victor ! [Il finit son verre] Allez patron, encore une tournée !

Victor : Les femmes elles me font vraiment trop chier.

Michou : Toutes des salopes !

Victor : Non monsieur, pas la mienne !

Michou : Non monsieur, pas la vôtre !

Victor : La mienne elle va revenir et par la peau des fesses encore ! C’est comme cet enfoiré de Laurent et Thérèse aussi, c’est des enfoirés ceux là, j’me battrais !

Michou : A la santé de Thérèse qui reviendra par la peau des fesses !

Victor : Mais non elle reviendra pas, c’est ma secrétaire et elle m’a trahi.

Michou : Elle aussi ? Ah la vache !

Victor : Et Laurent c’est une pourriture de fumier de merde, Laurent !

Michou : Il pouvait pas laisser votre femme tranquille Laurent, non ?

Victor : Mais qu’est-ce que tu racontes gros crétin, Laurent c’est pas l’amant de ma femme, c’est le chef du personnel, c’est lui qui m’a viré ! Faut suivre, andouille !

Michou : Excusez-moi monsieur Victor, excusez-moi, j’avais pas compris que vous étiez viré c’est pour ça !

Victor : Oui j’suis viré et alors ? Ca te défrise grosse nouille ? Elle te revient pas ma tête ?

Michou : Mais monsieur Victor, j’l’adore votre tête, si je vous jure ! Encore une petite tournée, monsieur Victor ?

Victor : J’suis seul au monde, personne ne m’aime, c’est dégoûtant.

Michou l’incruste
Victor : Mais tu te tiens bien ? Ma mère, elle est très stricte, comme genre. Tu lui demandes pas de bière, elle déteste l’alcool. Tu seras poli, hein ?

Michou : J’vous remercie beaucoup, M. Victor.

Victor : Et arrête de m’appeler M. Victor, ça fait con, ça m’agace.

Michou : Excusez-moi, M. Victor. Pardon, Victor. J’vous dis “tu”, d’accord ? En tout cas, vous inquiétez pas, tout ira bien. C’est très gentil à vous de m’inviter chez votre mère.

Victor : Je ne t’invite pas chez ma mère, je te traîne chez ma mère. Parce que tu me colles, que j’ai pitié de toi et que je suis faible. C’est tout. Et là-bas, tu rigoleras pas pour un rien ?

Michou : Ah ça non, je rigolerai pas pour un rien. J’vous jure… On prend quelques sandwichs pour le voyage ?

Burn-out maternel
[La mère de Victor s’adresse à lui, à sa soeur et à son père]
La mère de Victor : Pendant 30 ans, j’vous ai torché, nourri, couché, levé, consolé, tous les trois ! J’ai repassé vos chemises, lavé vos slips, surveillé vos études, je me suis fait des monceaux de bile, je n’ai vécu que pour vous, qu’à travers vous ! J’ai écouté toutes vos histoires, vos problèmes et vos chagrins, sans jamais vous emmerder avec les miens. Alors maintenant, je prends ma retraite !

Michou et les étrangers
Michou : Moi j’pense que c’est beaucoup plus facile d’être contre le racisme quand on habite à Neuilly que quand on habite à Saint-Denis. Voyez-moi, par exemple, j’suis de Saint-Denis : eh ben, j’suis raciste. Et vous, par exemple, vous habitez cette maison et vous êtes pas raciste, vous voyez ?
Monsieur Laville : Franchement Michou ? Vous vous considérez comme raciste ?

Michou : Ah oui franchement oui ! Moi les étrangers je vis avec alors je peux pas les saquer voyez ! Ils foutent rien, ils sont sales, ils nous piquent nos bagnoles, on leur file des appartements en priorité sur les Français, ils gagnent plus de fric que nous avec toutes les allocations qu’ils ont, dans les écoles nos mômes apprennent plus rien parce qu’il y a 70% d’enfants étrangers qui parlent pas un mot de français, ils nous font chier avec leurs foulards et encore faudrait qu’on paie pour leur construire des mosquées, alors vous avez qu’à voir !

Monsieur Laville : Ce que vous ne comprenez pas, c’est que ça n’arrange en rien vos problèmes personnels d’être raciste !
Michou : Ah ben oui mais moi c’que j’comprends, c’est que les trois quarts de la planète y sont dans la merde alors ils essayent tous de s’radiner là où c’est moins la merde, hein c’est-à-dire chez nous !

Et puis là, hein bah, faut bien quelqu’un s’pousse pour leur faire de la place et leur filer à bouffer. Ça, c’est sûr !

Monsieur Laville : Je n’vous l’fais pas dire !

Michou : Ah oui mais jusqu’à présent, ceux qui se sont poussés pour leur faire de la place, c’est les mecs de Saint-Denis, hein, c’est pas les mecs de Neuilly ! Et puis les mecs de Saint-Denis, en plus, faut qu’ils s’poussent mon gars dans le sourire, hein, parce que sinon c’est immoral voyez !

Lucidité maritale
Isabelle : Ecoute Didier, je ne veux pas vivre avec quelqu’un, tu comprends ? Ni toi, ni personne, je n’veux pas. Je veux vivre seule, seule, seule. Tu comprends ? Je veux pouvoir péter dans mes draps tranquille, rentrer à n’importe quelle heure, manger sur un coin de table, inviter des copains, faire le ménage seulement une fois par an si ça m’chante, j’veux dépenser mon fric à ma façon, j’veux…

Didier : Tout ça, tu pourras très bien le faire, j’vois pas où est le problème !

Isabelle : Le problème, c’est que je ne veux pas d’un mec étalé sur mon canapé, qui baille en disant “qu’est-ce qu’il y a à bouffer ce soir ?”, je ne veux pas qu’on me dise “tiens, tu repasses si bien les chemises”, je n’veux pas acheter la nouvelle BMW qui est fabuleuse et on paiera les traites ensemble, je ne veux pas que ta mère me téléphone pour savoir si je t’ai bien donné tes cachets contre la grippe, je ne veux pas tes chaussettes sales dans mon panier à linge, je ne veux pas nettoyer la cuisine pendant 3 heures le jour où t’auras décidé de faire une paella pour tes collègues du bureau, je ne veux pas te demander si t’es d’accord de regarder le film au lieu du sport, je ne veux pas, je NE VEUX PAS. Ta vie, c’est ta vie, ma vie, c’est ma vie.

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