COMME LE RAPPORTE CHALLENGES, ARTE A TOUCHÉ EN 2016 UNE CONFORTABLE ENVELOPPE DE LA PART DE L’ÉTAT. TRÈS CONFORTABLE, S’IL L’ON S’EN RAPPORTE À SON AUDIENCE.
En effet, la chaîne franco-allemande a touché un beau pactole de 264 millions pour une part d’audience de seulement 2,2 % chez les 4 ans et plus. En comparaison, BFMTV a touché trois fois moins pour une part d’audience de 2,8 % et TMC quatre fois moins pour une part d’audience de 2,6 %. Cela n’a pas empêché Véronique Cayla, patronne d’Arte France, d’entamer des négociations pour le budget 2017 avec l’espoir d’en demander plus…
Pour justifier cette enveloppe généreuse, les dirigeants de la chaîne insistent sur les symboles. Pour le président d’Arte GEIE, Peter Boudgoust, la chaîne reste « un des plus beaux emblèmes de la coopération franco-allemande ». « En cette période de crise profonde de l’Europe, la responsabilité de cette chaîne consiste à porter les valeurs de la France, de l’Allemagne et de l’Europe », a-t-il expliqué.
Et c’est bien là le cœur du sujet. Dans le dispositif télévisuel, Arte présente un seul intérêt : promouvoir les valeurs européennes, et donc l’européisme. De quoi expliquer les efforts de l’État, et donc du contribuable, pour maintenir sous perfusion ce totem idéologique. Car comme l’a confié M. Boudgoust, l’objectif d’Arte est de vanter les mérites d’une « Europe des peuples et des valeurs », une Europe de « l’intégration et du métissage ». Tout un programme…