Pour la première fois, le Vatican dispose d’un pavillon à la Biennale d’architecture de Venise, qui dure jusqu’en novembre. Un pavillon conçu comme un havre de paix, composé de dix chapelles créées par des architectes de renom.
Installé sur l’île de Saint-Georges-Majeur, qui reçoit des installations de la Biennale pour la première fois, face au Palais des Doges, le pavillon du Saint-Siège est composée d’oeuvres inédites. Le rendez-vous le plus important de l’architecture mondiale s’est donné cette année pour mot clef «freespace», littéralement, espace libre. Pour répondre à cette demande d’architecture à visage humain, le Vatican a convoqué dix architectes de renom à concevoir dix chapelles. Parmis eux, deux vainqueurs du prix Pritzker, le britannique Norman Foster et le portugais Eduardo Souto de Moura.
Parcours visuel et théologique
En guise de feuille de route pour les artistes, une référence: la «chapelle dans la forêt». Un bâtiment alors avant-gardiste construit en 1920 par Gunnar Asplund dans un cimetière de Stockholm.
A l’ombre des feuillus encore très verts de l’île, le visiteur est amené à réaliser un parcours visuel et théologique. Conique, angulaire, circulaire, en bois ou en fer, chaque chapelle a sa propre personnalité, sa propre spiritualité. Parmi ces oeuvres, celle de l’architecte japonais Terunobu Fujimori. Une cahute de bois, simple et spectaculaire, avec un intérieur sobre qui appelle à la prière.
Si ces chapelles paraissent hors du temps et de l’espace, c’est finalement parce qu’elles le sont. Francesco Dal Co, commissaire du pavillon a invité les architectes à concevoir des chapelles qui pourront par la suite être déplacées et installées dans d’autres lieux. «Je ne voulais pas faire une exposition d’architecture avec des projets qui restent à l’état de dessins ou de maquettes, explique Francesco Dal Co au journal La Croix. L’architecture est quelque chose qui se vit.»
Vatican News