Les marinières des JMJ fabriquées au Bangladesh!

S’il est très choquant que leur fabrication n’ait pas été confiée à une entreprise française, il est encore plus choquant qu’elle fut confiée à une entreprise sise dans un pays à 90% musulman et qui persécute les chrétiens! (NDLR)

En collaboration avec l’équipe nationale des JMJ de Cracovie, l’association Silo avait proposé, en novembre dernier, aux diocèses, de commander une marinière pour vêtir les futurs JMjistes. Et, après avoir conçu le modèle avec leur graphiste, en France, elle avait choisi, via une société, de confier la fabrication à une entreprise du Bangladesh, pays souvent controversé pour les conditions de travail qui y sont appliquées. Cette décision lui est aujourd’hui reprochée, notamment sur les réseaux sociaux où des fidèles se plaignent d’un choix qui leur semble incompatible avec les positions du pape François contre la mondialisation sauvage.

« Le pape n’a jamais dit qu’il fallait tout faire fabriquer dans le pays d’origine », se défend Régis Guy, directeur de Silo, qui assure que les conditions de travail de l’entreprise choisie étaient décentes. « Notre objectif était de trouver un faible prix de revient pour pouvoir proposer le modèle au plus grand nombre », ajoute-t-il en spécifiant qu’ils avaient écarté les pays du Maghreb à une époque – en novembre – où, juste après les attentats de Paris, l’on disait que le coton qui y était utilisé venait de Daech. « Le Bangladesh nous semblait un bon compromis », explique-t-il en précisant avoir penché, auparavant, pour l’option made in France. Idée vite abandonnée au vu des prix pratiqués – environ 50 € – dans le commerce par des marques comme Armor Lux.

« Nous aurions pu en parler », soulève Jean-Guy Le Floch, précisant que selon le type de marinière, le prix de revient d’un modèle Armor Lux fabriqué en France peut avoisiner les 10-15 €. Rappelant que sa société avait fabriqué des chasubles pour un rassemblement dans le Finistère, il regrette que l’Église de France n’ait pas songé à Armor Lux pour les JMJ alors qu’elle se bat « pour conserver de l’emploi en France ». « Si nous avions connu ces conditions, nous n’aurions pas hésité », répond Régis Guy, qui, après avoir contacté par téléphone, mardi 5 juillet au matin, Jean-Guy Le Floch, a précisé que Silo ne manquerait pas de faire appel à eux pour les projets à venir.

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