Mayerling : les lettres d’adieu de Mary Vetsera retrouvées!

La découverte, annoncée vendredi par la Bibliothèque nationale d’Autriche (ÖNB), à qui ont été remis les documents, a été qualifiée de «sensationnelle» par cette institution. Le double suicide de Rodolphe de Habsbourg, fils de l’empereur François-Joseph d’Autriche, et de sa jeune maîtresse la baronne Mary Vetsera, le 28 janvier 1889, au pavillon de chasse impérial de Mayerling, près de Vienne, a inspiré quantités de films, de romans et de pièces de théâtre. Porté de nombreuses fois à la scène et à l’écran, le couple a notamment été interprété par Catherine Deneuve et Omar Sharif dans un film culte de Terence Young en 1968. Mais à l’exception d’un mot d’adieu écrit par Rodolphe à son épouse Stéphanie, aucune lettre originale n’avait été conservée, rappelle l’ÖNB. Un récent inventaire du fonds de la banque privée Schoellerbank a toutefois mis au jour une chemise en cuir, déposée en 1926, et contenant des photographies ainsi que trois lettres d’adieu manuscrites de Mary Vetsera, a-t-il été révélé ce vendredi.

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«Chère Mère/Pardonne ce que je fais/Je n’ai pas pu résister à l’amour/D’accord avec Lui, je veux être enterrée à ses côtés dans le cimetière d’Alland/Je suis plus heureuse dans la mort que dans la vie», écrit la jeune femme dans une lettre à sa mère.

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La chemise, dont la provenance n’a pas été établie, contenait également plusieurs documents administratifs, dont le certificat de baptême de la baronne, ainsi que son acte de décès en deux exemplaires. Les historiens pensaient que les lettres avaient été détruites par la mère de Mary Vetsera. «Ces originaux qui viennent de réapparaître revêtent ainsi une valeur toute particulière pour la recherche historique», note la bibliothèque.

Le contexte exact du suicide par revolver du prince-héritier autrichien et de son amante n’est pas totalement connu, et l’hypothèse d’un double assassinat a longtemps été véhiculée. Selon certains chercheurs, Rodolphe de Habsbourg, aux aspirations libérales, se sentait étouffé par son milieu et par son mariage, était devenu drogué à la morphine et souffrait de syphilis. Mary Vetsera n’avait que 17 ans au moment de sa mort aux côtés de son amant, de 13 ans son aîné et rencontré quelques mois plus tôt.

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