Ramadan : réactions contrastées suite à la suspension des animateurs

Alors qu’ils étaient chargés de l’encadrement d’un séjour sportif dans les Landes, quatre moniteurs avaient été suspendus au lendemain d’une visite de contrôle d’un responsable. Celui-ci avait constaté qu’ils ne déjeunaient pas alors que le contrat qu’ils avaient signé leur imposait de se nourrir et de s’hydrater “convenablement en particulier durant les repas”, pour que ceux-ci soient “en pleine possession de leurs moyens physiques”, afin de pouvoir garantir la sécurité des enfants.

Le maire PCF de Gennevilliers avait alors suspendu les animateurs tout avant de revenir sur sa décision, notamment sous la pression du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Les réactions sont partagées :

Le CFCM s’est dit indigné. A l’inverse, le Front national à, dans un communiqué,  exprimé son désaccord face au pressions communautaires : “la municipalité (PCF) de Gennevilliers annonce qu’elle renonce à faire appliquer leurs obligations contractuelles à ses quatre moniteurs de colonie de vacances qui, faisant ramadan, ne sont à l’évidence pas capables de remplir leur tâche correctement (…) Sa fermeté face à une atteinte manifeste à la laïcité aura duré le temps qu’aura mis le communautarisme islamique pour se mobiliser”. Steeve Briois, secrétaire général du mouvement, a pointé du doigt ” l’activisme conjoint du CFCM et des mouvements immigrationnistes qui explique cette énième reculade ». Elle illustre, à ses yeux « à quel point les politiques de gauche sont faibles et démunis face aux activistes communautaristes, qui font reculer chaque jour un peu plus l’intérêt général dans notre pays ».

Jean-François Copé n’est pas de cet avis et a estimé mercredi matin que la mairie PCF de Gennevilliers n’aurait pas dû suspendre les quatre animateurs. Interrogé sur Europe 1, le rival de François Fillon à la tête de l’UMP a déclaré : “Pour ma part, je considère que les pratiques religieuses, dès lors qu’elles sont tout à fait conformes à la laïcité c’est-à-dire subordonnées aux lois de la République, doivent être pleinement respectées. Personne n’a jamais démontré que la pratique du ramadan empêchait nos compatriotes de confession musulmane de travailler ».