27 juillet 1979- Entretien sur Maupassant avec Valéry GISCARD D’ESTAING (alors président de la République), Armand LANOUX (auteur de”Maupassant le bel ami”), Louis FORESTIER (éditeur de l’oeuvre de Maupassant en pléiade) et Alexandre ASTRUC (réalisateur de “Une vie”). L’émission se déroule en direct de l’hotel Marigny dans le décor d’Apostrophes où sont exposées des portraits de Maupassant.Valéry GISCARD D’ESTAING, lecteur assidu de Maupassant, aurait aimé être écrivain s’il avait eu la certitude de la réussite et avoue la supériorité de la création artistique sur l’activité politique. Il rend hommage à la littérature française et au style de Maupassant, évoque la filiation littéraire (et éventuellement réelle) entre Maupassant et Flaubert. Considérations sur l’enfance de Maupassant, heureuse malgré la mésentente de ses parents, le rôle tragique de sa mère Laure dans sa vie, son aspect physique (force herculéenne), ses activités sportives, ses conquêtes féminines, ses maladies, sa défiance de la nature humaine, son patriotisme, ses traumatismes dûs à la guerre de 1870, son réalisme, son pessimisme, son vieillissement prématuré à 35 ans. Il fut l’élève du poète Louis Bouilhet, commença par écrire des vers, puis des pièces de théâtre sous un pseudonyme, écrivit 350 contes, 5 romans et de nombreuses chroniques dans les journaux. Le succès lui vînt avec “Boule de suif” (que Valéry GISCARD D’ESTAING compare au succès de Françoise SAGAN). Evocation des soirées de Médan avec Flaubert et Zola. Maupassant s’est intéressé au colonialisme et à la finance, mais ne s’est jamais intégré à la bonne société parisienne. Il est fondamentalement un provincial et connaît parfaitement le milieu rural normand.
Macron devrait venir parler d’André Gide dans une émission littéraire.
