Le président de la SNCF Guillaume Pepy a défendu lundi la marque “InOUI” sous laquelle va désormais être commercialisée l’offre TGV classique, après une salve de commentaires moqueurs ou incrédules sur les réseaux sociaux.
“A chaque fois que la SNCF bouge, tout changement chez nous est regardé avec un oeil critique, positif ou négatif. Mais il faut tenir compte (du fait) qu’en même temps la plus forte critique qu’on nous fait c’est l’absence de changement”, a lancé Guillaume Pepy lors d’une conférence de presse à Paris. “Nous nous sommes contentés de nommer un service qui jusqu’à présent n’avait pas de nom“, a résumé Guillaume Pepy.
L’entreprise publique a présenté vendredi les principes de sa nouvelle offre de trains à grande vitesse: d’un côté le “low cost” Ouigo, qui devrait passer de 5% à 25% du trafic TGV à l’horizon 2020 et de l’autre le TGV classique, baptisé “InOUI” donc.
Une réaction attendue
Dès cette décision médiatisée vendredi soir, les réseaux sociaux, dont Twitter, ont bruissé de commentaires empreints de dérision voire d’hilarité, certains mettant en scène des spécialistes du marketing ayant abusé de substances psychotropes, d’autres rapprochant InOUI du héros des tout-petits Oui-Oui ou encore rebaptisant Guillaume Pepy “Pépouy”.
“Etant donné que nous sommes un miroir du pays, il suffit qu’il y ait une réelle frustration de quelques milliers ou quelques dizaines de milliers de personnes pour que ça devienne un tollé ou une bronca”, a philosophé Guillaume Pepy, assurant que l’équipe dirigeante SNCF s'”attendait complètement” à une réaction forte.
Sur le fond, a rappelé Guillaume Pepy, l’apparition de la marque InOui recouvre “une promesse de service, plus de confort, le wifi et un personnel à bord encore plus proche des clients”, investissement de 2,5 milliards d’euros à la clé dans les trois prochaines années. “Mon obsession, c’est que la SNCF ne se retrouve pas dans le mur quand arrivera la concurrence” avec la fin du monopole en 2021, a encore assuré le président de l’entreprise ferroviaire, qui vise 15 millions de nouveaux passagers pour la grande vitesse d’ici à 2020, portant le total à 120 millions.
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