Vous n’en consommerez probablement jamais. Ces pâtes, appelées Su filindeu ou Les fils de Dieu ne se fabriquent qu’ à Nuoro, dans l’est de la Sardaigne. Et seules trois femmes, dans la ville sont capables de les fabriquer: Paola Abraini, 62 ans, sa nièce et sa belle-sœur.
«Personne ne se souvient de comment, ou pourquoi, les femmes de Nuoro ont commencé à préparer les Su filindeu, mais depuis 300 ans, la recette et la technique n’ont jamais cessé de circuler entre les femmes de la famille Abraini».
Des ingénieurs de Barilla ont tenté de mettre au point une machine capable de reproduire ce savoir-faire, en vain.
«Beaucoup de gens disent que j’ai un secret que je ne veux pas révéler. Mais le secret est là, juste devant vos yeux. Il est dans mes mains» explique Paola Abraini.
La recette est simple, très simple: de la semoule de blé dur, du sel et de l’eau. La technique, elle, est plus compliquée. La pâte est étirée à de nombreuses reprises, jusqu’à la formation de filaments. Ces derniers sont ensuite disposés délicatement sur une surface solide et séchés au soleil. Une fois que la pâte est devenue solide, elle est