Il faut en finir, une fois pour toutes, avec l’opposition au « Grand Remplacement » – pardon d’employer cette expression haïssable qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. Faisons toute la lumière sur notre avenir et parlons maintenant, avec enthousiasme, non pas de « Grand Remplacement » mais de « grande régénération », c’est-à-dire une substitution salutaire de la population indigène française dégénérée et vieillissante par une population allogène jeune et vigoureuse venant du reste du monde afin de régénérer la France.
Car il s’agit bien d’une « grande régénération » digne de celle que nos grands frères Révolutionnaires de 1789 ont essayé, trop timidement, de faire naître en amputant de la nation toutes ces têtes mal pensantes, notamment celles appartenant au petit peuple ignorant, refusant avec ingratitude et obstination le bonheur qui lui était obligatoirement et généreusement octroyé.
En effet, c’est bien un Homme nouveau qui nous arrive depuis 50 ans, par les airs, par la terre ou par la mer : un homme jeune qui n’a pas hésité à tout laisser, ses habitudes, sa famille et son pays, pour nous venir en aide en apportant généreusement sa vigueur physique ensoleillée, sa verdeur mentale, vierge des droits de l’Homme hérités d’une religion chrétienne compliquée et masochiste.
Par exemple, avec lui, plus besoin de procréation médicale assistée et autres détours médicaux coûteux. Il est tout disposé à fertiliser le ventre des filles de la Patrie (quitte à en épouser plusieurs) pour qu’elles retrouvent les joies d’une vie naturelle et saine réglée par une loi charriant des plaisirs simples et ancestraux, oubliant le stress du métro-boulot-dodo et les agressions sexuelles engendrées par une liberté des mœurs dégénérées et des tenues vestimentaires inqualifiables.
Avec lui, libérons-nous des méandres juridiques compliqués et fastidieux et revenons à des principes de bon sens appliqués par une justice de proximité, délivrée sous l’autorité bienveillante d’un chef coutumier reconnu et honoré. Ses décisions seront exécutées avec discernement et doigté, non par une police aveugle et partisane mais par une communauté masculine attentive, connaissant bien les ressorts de la psychologie féminine.
A ses côtés, nous avons toute notre place pour collaborer modestement et docilement à l’édification de cette fraternelle société soumise à ses nouveaux préceptes immuables plus que millénaires qu’il nous offre avec empressement et générosité. Sous ses conseils avisés et vigilants, nous nous affranchirons enfin des interminables et minables discussions démocratiques qui ont la prétention d’accroître en permanence nos droits alors qu’elles ne font que nous emberlificoter dans des arguties absconses au seul bénéfice de ceux qui votent les lois.
Certains diront que cet avenir est une régression, que nous allons devenir un pays immergeant, bientôt noyé dans une société s’appauvrissant politiquement, économiquement, culturellement, spirituellement. Ce sont les mêmes qui n’ont pas cru aux lendemains qui chantaient de la Grande Révolution et qui ont fait capoter, par leur scepticisme étriqué et leur frilosité de petit bourgeois, le meilleur des mondes qui nous attendait.
Cette fois, ils n’auront pas notre bonheur! De l’audace, toujours de l’audace comme disait Danton, tous ensemble, régénérons !
Pierre Lours – Polémia