https://www.youtube.com/watch?v=mS8hK7YhRSQ
La compagnie américaine a ainsi obéi à une injonction de Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, « en charge de la haine anti-LGBT » comme il le rajoute sur twitter et par ailleurs fervent soutien de Manuel Valls lors de la primaire de la gauche. Cette demande, envoyée le 2 mars 2017 et validée le 28 mars 2017, fait suite à la condamnation en référé de Boris Le Lay en décembre 2016 suite à une plainte de M. Amine Ameloune. Ce dernier avait en effet été accusé, dans un article du site Breizatao, d’être le « financier occulte de l’imam Houdeyfa », de Brest.
Boris Le Lay avait donc été condamné à supprimer le site Breizatao.com (et à payer 150 € par jour de retard) et à verser 2000 euros à M. Ameloune, pour « provocation à la haine raciale ».
C’est cette condamnation – survenant après plusieurs autres, notamment celle à de la prison ferme pour avoir écrit qu’il n y avait pas de celtes noirs – qui a abouti à la demande de M. Clavreul de déréférencement du site ; « au terme des dispositions de l’article 6 de la loi du 21 juin 2004, les personnes morales qui assureront pour mise à disposition du public par des services de communication au public le stockage de données de toute nature fournies par des destinataires de ces services doivent concourir à la lutte contre la diffusion des infractions visées notamment à l’article 24 de la loi de juillet 1981 sur la liberté de la presse » explique ce dernier avant de « solliciter » le déréférencement du site dans son intégralité – et non pas uniquement des articles concernés, ce qui a interpellé plusieurs avocats à qui nous avons soumis l’affaire.
La rédaction de Breizatao a rédigé un article suite à cette annonce, dans laquelle il est écrit que « le gouvernement français étudiait en novembre le « déréférencement » de notre site. Dans le but affiché d’empêcher le public d’y accéder. Le même gouvernement qui accuse la Russie d’entraver la liberté d’informer» avant d’ajouter « les coups portés aux salafistes de Brest et à leur réseau financier – dont les noms ont toujours été couverts par Le Télégramme – pose un problème politique éminent à la clique socialiste brestoise. »
Actuellement, le blocage de sites Internet n’est possible légalement que pour le terrorisme ainsi que la pédopornographie. Cette demande de déréférencement intégral émanant du gouvernement français – sans doute une première concernant un blog politique – a pour but de réduire le lectorat fréquentant le site, qui existe toujours dans les faits.
Elle laisse également augurer, dans les années à venir, une possible guerre menée aux sites que les gouvernants auront jugés comme étant des sites de « désinformation »… de là à la mise en place d’une censure systématique (et mondiale), il n y a qu’un pas…
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