Par Alain Sanders
Le titre du film de Rob Reiner, Stand By Me (1987), est bien sûr une référence (et c’est d’ailleurs la chanson du film) au morceau éponyme de Ben E. King, succès interplanétaire de 1961 (et bien au-delà). Mais, en le (re)voyant, on pensera aussi, de manière un peu franchouillarde, à une chanson des années soixante elle aussi, de Françoise Hardy, Le Temps des copains : « C’est le temps des copains, le temps de l’amour et de l’aventure… »
Eté 1959, dans l’Oregon. Quatre garçons d’une dizaine d’années, Gordy, Chris, Teddy, Vern, partent à la recherche du corps d’un adolescent disparu depuis plusieurs jours. Un peu dans l’espoir de devenir célèbres en faisant la une des journaux. Cette quête, à travers la mystérieuse forêt de Castle Rock, sera un voyage initiatique qui les fera passer de l’enfance à l’adolescence.
A l’époque, ces quatre gamins faisaient leurs premiers pas au cinéma. Depuis ils ont fait du chemin : dans le rôle de Gordie Lachance, Will Weaton ; dans celui de Chris Chambers, River Phœnix ; dans celui de Teddy Duchamp, Corey Feldman ; et Jerry O’Connell dans celui de Vern Tessio.
Ce film, souligné, outre Stand By Me, par des joyaux du rockabilly (Great Balls Of Fire, Everyday, Come Go With Me, etc.), est une leçon de vie, de courage et bien évidemment d’amitié. Une rencontre aussi avec la peur, la méchanceté des hommes, la mort. Une rencontre avec la vie somme toute… Le scénario est adapté d’une nouvelle de Stephen King, « Le corps », publiée dans Différentes saisons. En 2008, le magazine Empire classait Stand By Me à la 70e place des 500 meilleurs films de tous les temps. Dans mon cœur, il est aux toutes premières places.