La Farandole bitteroise (Vidéo)

La farandole biterroise est un groupe de danses et de musiques traditionnelles, agréée par le Cid-UNESCO, et membre de la FAFN (Fédération nationale). La Farandole Biterroise perpétue les Arts et Traditions Populaires de Béziers et du Languedoc, en France et dans le monde. Danses des Treilles (1577) du chevalet (1208) des rubans (1838), sont présentées, entre autres, dans un spectacle d’environ 1h30, suivi d’un balèti ou d’une initiation aux danses traditionnelles du bal occitan…
 La Farandole biterroise fait suite à un grand nombre de groupe qui se sont succédés à Béziers depuis 1932 : Les Jardinières de l’Orb, Les Ballets Trencavels, Las Cofos Béziérencas, Las Cofos Lisos et l’Escolo Trencavel . Auparavant, la ville de Béziers avait connu divers maîtres de danse, comme Gabriel Picarel, vers 1920, et Albert Quérel, en 1892. Tous ces groupes réalisent principalement les danses des Treilles et du Chevalet, mais ont également complété leurs représentations par d’autres danses traditionnelles : la danses des rubans, la danse des bâtons, la danse des Bergers, la danse des vendanges. Toutes ces danses se font au son des instruments traditionnels du bas-Languedoc : le Hautbois (ou graile), le fifre et le tambour ; plus tard apparaîtront accordéons diatoniques et cornemuses locales (bodega) ; depuis le début du XXème siècle, diverses harmonisations témoignant d’une époque de transitions, nécessitent l’accordéon chromatiques et la vielle à roue. Ces danses connaissent toutes des paroles dans la langue régionale, l’Occitan, (dialecte Languedocien de plaine).
La plupart des danses réalisées par la Farandole Biterroise, et par l’ensemble des groupes qui l’ont précédé, sont des danses véritablement traditionnelles car déjà réalisée en pays biterrois avant le déclin de la société paysanne, et qui n’a jamais cessé d’être présenté à la population lors des fêtes du vin ou de St Aphrodise, le St Patron évangélisateur de la cité vers 50 après J.C. Ces danses sont bien souvent corporatives, et remontent aux défilés de Charité du haut Moyen-âge, pendant lesquels les corps de métiers mettaient en scène des chants, des saynètes ou des danses. La première attestation artistique sont daté en 1181.
Les costumes employés sont des costumes de la jeune bourgeoisie biterroise du milieu du XIXème siècle. Certaines particularités du costume féminin sont très représentatives du bas- Languedoc (3 plis au châle, ras de cou avec une croix, la coiffe dite « coffin »,). Les hommes portent le costume de jeune bourgeois (pantalon à pont, talhòla rouge). L’ensemble blanc porté par les treilleurs et treilleuses depuis plusieurs siècles souligne le symbole originel de la danse des Treilles : la virginité et la fécondité des jeunes gens de la ville ; ce n’est qu’au début du XXème siècle que les arceaux de la danse se garnirent parfois de raisins en une prière pour la fertilité des terres viticoles. Les danses exécutées s’appuient sur les recherches de Léonce Beaumadier, folkloriste de renom entre 1937 et 1976, et sur les études doctorales menées par l’actuel président.
La Farandole Biterroise, c’est aussi une formation musicale d’une dizaine de musiciens (trois hautbois traditionnels languedociens, deux tambours, deux vielles à roues, une cornemuse et trois accordéons diatoniques) qui accompagne les danseurs dans la plus pure tradition occitane. Les hautbois traditionnels, les « grailes», sont depuis le XVIème siècle indispensables aux danses languedociennes. Très puissants, ils assurent des animations de rue (Passas-carrièiras) en complément des danses.

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