Le témoignage d’un policier, paru ce lundi sur le site Breiz-info, accuse très précisément le gouvernement d’avoir laissé faire les casseurs, en totale impunité, pendant deux jours dans les rues de Nantes où Marine Le Pen avait invité ses électeurs à venir l’écouter au Zénith. Le résultat n’a pourtant pas été à la hauteur de ce que pouvaient espérer M. Cazeneuve et ceux qui se sont ouvertement prononcés pour la victoire de M. Macron. Malgré l’attaque en règle de plusieurs bus amenant les militants au rassemblement mariniste, la salle était pleine.
Pendant deux jours, la ville a donc été livrée à quelques centaines de jeunes antifas et autres extrémistes. Les forces de police et de gendarmerie avaient pourtant été dépêchées en nombre pour faire face aux hordes de casseurs. Mais on les a vues reculer dès que les ninjas cachés sous leurs cagoules s’avançaient vers eux. Malgré les dizaines de grenades lacrymogènes, au bout de 48 heures, on comptait seulement huit interpellations, qui se sont terminées par quatre misérables gardes à vue.
De la vaste rigolade, car en face, il y eut onze blessés dont un gendarme brûlé au second degré par un cocktail Molotov. Le policier a témoigné sous anonymat, tout en précisant que ses collègues et lui ne vont pas tarder à dire ce qu’ils ont sur le cœur à visage découvert, tant ils sont écœurés.
«
J’ai honte de ma hiérarchie. Honte de ce gouvernement, honte de la préfecture et de toutes ces personnes planquées derrière des bureaux et leur idéologie malsaine. Cela fait des mois, des années, que les mêmes manifestations se déroulent à Nantes. Les noyaux durs des zadistes sont identifiés nominativement. Les noyaux durs des groupes d’extrême gauche sont identifiés… Mais le fait est que rien n’est fait, en plein état d’urgence, pour les empêcher de nuire. »
”
Et d’accuser non seulement le gouvernement mais aussi la Justice, qui n’applique pas la loi :« On pourrait faire des arrestations préventives si la Justice le permettait, profitant des nouveaux pouvoirs légaux apportés par l’état d’urgence. On pourrait aussi, pour la plupart des manifestations qui ne sont pas déclarées, arrêter tout le monde dès le début, placer en garde à vue toute la troupe et faire en sorte que les personnes armées ou les meneurs écopent de peines de prison ferme. La loi le prévoit. Il suffit de l’appliquer.
Selon lui, ces manifestants sont souvent des gamins qui profitent du mythe du Black Bloc pour faire peur : « Il ne faut pas que les gens se fient aux images : derrière les uniformes noirs et les masques à gaz, il y a parfois des gamins, très jeunes. » Ce jeune policier explique aussi que l’utilisation du gaz lacrymogène est inefficace et « qu’il ne sert pas à grand-chose si ce n’est à énerver tout le monde ». Et d’ajouter que lui et ses coéquipiers sont pourtant formés aux techniques d’encadrement et d’arrestations massives : « Il suffit d’entourer les 300 fauteurs de trouble. Et d’arrêter massivement. Nous aurions trouvé des armes, et tous les leaders qui s’étaient réunis dès le vendredi soir sur Nantes. »
« On va nous rétorquer la crainte des dérapages et des violences policières. Mais à partir du moment où vous êtes avec une arme, cagoulé, dans un cortège bien spécifique, c’est que vous cherchez quelque chose, non ? »
”
Sa conclusion exprime le ras-le-bol de ces policiers que Cazeneuve et son inexistant ministre de l’Intérieur envoient au casse-pipe à chaque manif sans qu’ils puissent ni se défendre ni faire respecter la loi.
« Le laisser-faire des manifestations d’ultra-gauche, c’est la même chose que lorsqu’on vous apprend que mes collègues ne vont plus dans certains quartiers perdus. C’est politique. C’est de la frousse. C’est du renoncement. C’est de la lâcheté. Et cette responsabilité, c’est ma hiérarchie, ce sont les gouvernements successifs, et donc l’État, qui la portent. »
Floris de Bonneville – Boulevard Volataire