Communiqué. Le ministère de la Culture vient d’annoncer son intention de réformer partiellement le Code du Cinéma avec pour objectif d’assouplir la réglementation applicable aux films interdits aux mineurs.
S’appuyant sur un rapport de la Commission de classification des œuvres cinématographiques commandé par la précédente ministre Fleur Pellerin, Audrey Azoulay entend supprimer l’interdiction automatique de diffusion auprès des mineurs des films présentant des actes sexuels non simulés, au motif qu’il faudrait désormais juger d’une œuvre dans sa globalité esthétique et non plus au regard de la succession des scènes qui s’y déroulent. Pour faciliter l’exploitation des films controversés, ce même rapport suggère aussi de créer une interdiction intermédiaire au moins de 14 ans.
Sous couvert du respect de la liberté de création, le ministère de la Culture s’apprête ainsi à céder aux pressions corporatistes de certains professionnels du cinéma qui ne tolèrent plus la propension salutaire des tribunaux à interdire ces dernières années aux moins de 18 ans des longs-métrages présentant explicitement des scènes de sexe, de violence ou de torture.
Le SIEL s’alarme ainsi de la mise en œuvre programmée d’une réforme libertaire qui vise, par la promotion sournoise du sexe et de la violence dans l’industrie cinématographique, à démanteler les dispositifs de protection des mineurs et, en définitive, à porter atteinte à la dignité de la personne humaine.
C’est pourquoi le SIEL invite solennellement Audrey Azoulay à renoncer officiellement à une réforme dégradante qui tourne radicalement le dos aux intérêts bien compris de notre jeunesse.
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