La Jungle de Calais préfigure l’Europe de demain!

Le phénomène auquel nous assistons dans le Calaisis est d’ampleur colossale. Il signe la capitulation de l’Etat de droit dans la République française. Une «Jungle» constituée de plusieurs milliers de migrants s’est installée à proximité de la ville de Calais. Ses habitants sont des étrangers en situation irrégulière, qui n’avaient pas le droit d’entrer en France et auxquels les lois de la République interdisent d’y séjourner. Cette «Jungle» a donné lieu à l’émergence d’une organisation sociale parallèle avec ses «lieux de vie»: écoles, théâtres, commerces, lieux de prière, et même centre juridique. Il n’est pas exagéré de parler d’une enclave étrangère qui s’est constituée de facto sur le territoire français. Quand le gouvernement a tenté, le 29 février, d’en faire évacuer la partie sud, des incidents ont éclaté.

Les migrants, animés par un groupe anarchiste, «no border», se sont soulevés. Ils ont jeté des pierres et certains se sont armés de barres de fer. Cinq policiers ont été blessés. L’accès au port de Calais a dû être fermé et l’A 16 coupé. Les forces de l’ordre ont dû reculer. L’Etat de droit a capitulé, une fois de plus. Aujourd’hui, il faut bien le dire, il existe dans le Nord de la France une parcelle du territoire qui échappe aux lois de la République et à l’Etat de droit. Au summum d’une situation absurde, nous voyons des fonctionnaires français qui supplient à des étrangers en situation irrégulière d’accepter les lieux d’hébergement qui leur sont offerts par l’Etat et ces derniers qui refusent. Le drame du Calaisis est celui d’un Etat lâche, démissionnaire, impuissant, incapable d’assumer ses responsabilités et sa mission fondamentale: faire respecter l’intégrité du territoire national.

(…)  Les commerces dont le chiffre d’affaires s’est effondré doivent fermer, les habitants du voisinage vivent dans la terreur. Un véritable chaos se répand sur toute une partie de la région dont l’image est dévastée. Le drame n’a rien de nouveau, même s’il s’est considérablement aggravé en quatre ans. Il remonte à la fin des années 1990, lié au fonctionnement de l’espace Schengen: la France a ouvert ses frontières européennes et s’est engagée à protéger par tous les moyens celles de la Grande-Bretagne, transformant, le Calaisis en cul-de-sac, réceptacle des migrants qui ont traversé une partie de la planète dans le but de se rendre Outre-Manche.

(…) La Jungle n’a rien d’accidentel. Elle préfigure l’Europe de demain, celle qui est en train de se former sous nos yeux, une constellation de bidonvilles et zones de non-droit, venu des nouvelles grandes vagues d’immigration en cours, en rébellion ouverte contre les Etats et la fragmentation accélérée de l’Europe, dans un climat de violence extrême, d’aveuglement, sinon de trahison. Aucune des réponses esquissées n’est à la hauteur du drame qui se joue en ce moment, celui de l’avenir de notre continent. Les récupérations électoralistes et coups de menton politiciens ne règleront rien.

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