Disparue le 11 janvier alors qu’elle revenait du collège, Liza, une petite Russe de 13 ans, raconta plus tard avoir été enlevée, séquestrée et violée trente heures durant par trois hommes d’origine arabe dans un foyer pour migrants de Bruchsal (partie orientale de Berlin). Convaincus que « la police ne ferait rien », près de 400 Russes et Germano-Russes se mobilisèrent immédiatement : ayant encerclé le foyer, ils en ont « massacré » les pensionnaires, maghrébins pour la plupart.
D’abord étouffée par les autorités allemandes, l’affaire rebondit quand fut mis en doute par la police berlinoise le témoignage de Liza, dont le ministre russe des Affaires étrangères a pris publiquement la défense. Furieux, son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a accusé Serguei Lavrov de vouloir « mettre le feu » au pays – déjà incandescent depuis la tragédie de Cologne –, ajoutant qu’il jugeait « inacceptable d’exploiter politiquement cet incident ».
Un incident (sic) dont Angela Merkel a pourtant tiré les conséquences : le 28 janvier, en pleine crise germano-russe, elle a annoncé son intention de durcir les conditions du regroupement familial et de rendre presque impossible le droit d’asile pour les ressortissants de Tunisie, du Maroc et de l’Algérie. Sans doute espère-t-elle ainsi réduire le nombre des viols… et des « ratonnades » subséquentes, les Russes ou les « Allemands ethniques » revenus dans la mère patrie depuis la chute de l’URSS n’étant pas disposés à tout subir des soi-disant réfugiés.
Camille Galic – Présent