Bravo Monsieur! Deux textes remarquables! Plus honnête et plus courageux que la très grande majorité de politiques français et de journalistes, Sami Aldeeb sait de quoi il parle et ne mâche pas ses mots. Ce Professeur des universités, suisse et palestinien, auteur d’une traduction du Coran dans l’ordre chronologique et plus récemment, d’une Lettre ouverte à Dalil Boubakeur (publiée ci-dessous), est revenu sur l’« apartheid islamique » de Valls…
Monsieur le Premier ministre,
« Vous visez maintenant l’école qui aurait failli à son rôle d’intégration, et évoquez l’existence d’un ‘apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays’ »
Ces derniers jours, vous avez tenté de cerner les origines du drame de Charlie Hebdo, afin que cela ne se répète pas dans votre beau pays.
Après que votre président eut disculpé l’islam en déclarant que les «terroristes n’ont rien à voir avec la religion musulmane», vous visez maintenant l’école qui aurait failli à son rôle d’intégration, et évoquez l’existence d’un «apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays».
En tant que Suisse d’origine proche-orientale, j’ai réfléchi à la situation en Suisse, petit pays pauvre en ressources naturelles, divisé en 26 cantons jaloux et fiers de leur souveraineté, quatre communautés linguistiques et deux principales communautés religieuses traditionnellement antagonistes (catholiques et protestants). Pourquoi la cohabitation y a-t-elle fonctionné alors qu’au Proche-Orient, et notamment dans mon pays d’origine, la Palestine, les gens s’entre-tuent? Et comment empêcher que votre France soit contaminée par le mal proche-oriental et ravagée par une guerre religieuse?
« Des réformes institutionnelles ont évité à la Suisse une guerre entre protestants et catholiques »
Sans doute, on dira que la prospérité économique suisse a joué un rôle, mais cette prospérité a été précédée par des réformes institutionnelles qui ont évité à la Suisse une guerre entre protestants et catholiques,en permettant l’intégration de ces deux communautés. Aucune prospérité économique ne peut intervenir dans un pays sans une cohabitation harmonieuse entre ses différentes communautés.
À refuser d’apprendre la leçon de l’histoire, on risque de répéter les erreurs du passé. Je vous propose donc un peu d’histoire.
La Suisse, comme d’autres pays européens, a connu ce qu’on appelle le Kulturkampf, traduit généralement en français par «Combat pour la civilisation». Ce qui rappelle étrangement l’expression «Clash of civilizations» rendue célèbre par Samuel P. Huntington.
Ce «Combat pour la civilisation» a débuté par un conflit entre le royaume prussien, et ensuite l’empire allemand sous la houlette de Bismarck d’une part, et d’autre part l’Église catholique sous Pie IX autour de la séparation de l’État et de la religion, conflit provoqué par l’adoption de lois régissant la vie en société dans l’État sans l’approbation préalable de l’Église et des autorités religieuses. C’était une extension du conflit opposant les philosophes des Lumières, qui plaçaient la raison au-dessus de la religion, et l’Église catholique qui plaidait pour la suprématie de la religion sur la raison et la science, affirmant qu’il appartenait à la religion (ou plus précisément aux autorités religieuses) de délimiter les compétences législatives de l’État.
Ce «Combat pour la civilisation» a commencé dans les années 1860, dans la région allemande de Baden, qui avait imposé aux prêtres un examen culturel visant à établir dans quelle mesure ils acceptaient l’État et lui prêtaient allégeance. Celui qui refusait cet examen se voyait interdire l’exercice de la fonction religieuse. En 1864, le Pape Pie IX a établi une liste de 80 erreurs en politique, en culture et en science, où figuraient la liberté d’expression, la liberté religieuse et la séparation entre l’État et la religion. Ensuite est venu le Concile Vatican I (1869-1870) affirmant l’autorité de l’Église, notamment à travers le dogme de l’infaillibilité du Pape. Ce geste a été perçu par les libéraux comme une violation de la liberté de pensée et de religion. L’État a appuyé ce courant libéral, et les relations entre l’Allemagne et le Vatican ont été rompues en 1872. Bismarck a alors promulgué plusieurs lois visant directement ou indirectement l’Église catholique. Ce fut le fondement de l’État moderne en Europe occidentale.
« La Suisse a rompu ses relations avec le Vatican en 1873, en raison du dogme de l’infaillibilité du Pape »
Le «Combat pour la civilisation» s’est étendu à la Suisse et a failli y provoquer un conflit armé entre les cantons catholiques et protestants. La Suisse a rompu ses relations avec le Vatican en 1873, en raison du dogme de l’infaillibilité du Pape et, une année plus tard, elle a adopté la Constitution de 1874 qui consolidait l’unité nationale et affirmait son indépendance à travers des normes visant à séparer l’État de la religion et à garantir les libertés individuelles. On citera ici les dispositions suivantes:
– Retrait du registre des personnes des mains de l’Église et son transfert à l’État, qui le baptisa «Registre de l’état civil»
– Imposition du mariage civil devant l’Office de l’état civil. Dès lors, une cérémonie religieuse ne pouvait intervenir qu’après le mariage civil. On ne parlait plus de mariage religieux, mais seulement de bénédiction religieuse. Un religieux qui donnait sa bénédiction avant le mariage civil était poursuivi, sanctionné pénalement, et son acte restait sans aucun effet juridique. Cela permettait à toute personne, quelle que soit sa religion, d’épouser qui elle voulait devant l’Office de l’état civil, sans se référer aux autorités religieuses.
– Suppression des tribunaux religieux et attribution exclusive des juridictions à l’État. Il devenait ainsi possible de dissoudre le mariage par le divorce dans des circonstances prévues par la loi civile, et non par l’Église.
– Garantie de la liberté religieuse, dont la liberté des parents de choisir la religion de leurs enfants et leur éducation religieuse dans les écoles, et ce jusqu’à l’âge de 16 ans. Par la suite, ce droit est transféré à l’enfant lui-même qui a le droit de changer de religion s’il le veut, ou de ne pas suivre d’éducation religieuse.
– Placement des cimetières entre les mains des autorités civiles. Ainsi, tous les cimetières sont ouverts à tous, quelle que soit leur religion. On a supprimé la séparation entre catholiques et protestants après la mort, et les autorités religieuses n’avaient plus le droit de décider qui serait enterré dans un cimetière. Toute personne avait désormais droit à un enterrement décent, sans discrimination religieuse.
« Par ces mesures, les autorités suisses ont mis la main sur toutes les compétences civiles de l’Église de la naissance à la mort. »
Voilà les normes qui ont assuré la paix confessionnelle en Suisse au XIXe siècle, laquelle a permis la prospérité.
Or, dois-je vous le rappeler, les usages islamiques appliqués par la communauté musulmane, et dont certains sont admis par votre pays, s’opposent aux normes que je viens de citer. Ce sont ces usages qu’on doit qualifier d’apartheid, ou qui conduisent à l’apartheid social que vous dénoncez. Voyez vous-même:
– Les musulmans refusent le mariage d’une musulmane avec un non-musulman, alors qu’ils se permettent d’épouser les femmes non musulmanes. Si un chrétien en France veut épouser une musulmane, la communauté musulmane française lui impose la conversion à l’islam. S’il ne s’y plie pas, sa femme musulmane et son mari non musulman risquent de se faire tuer par leur propre famille. Or sans mariages mixtes, aucune intégration sociale n’est possible pour la communauté musulmane. Et ces mariages doivent avoir lieu dans le respect des normes françaises, sans les discriminations spécifiquement musulmanes. Un musulman qui refuse que sa fille épouse un chrétien ne doit pas avoir le droit de séjourner en France, d’y demander l’asile politique ou d’en obtenir la nationalité.
– Des imams en France célèbrent des mariages religieux à l’insu des autorités françaises, et certains de ces mariages sont polygames, en violation du droit français. Ces imams doivent être sanctionnés, déchus de leur nationalité et expulsés de France.
– La communauté musulmane en France ne reconnaît toujours pas la liberté de changer de religion. Les apostats, ceux qui quittent l’islam, doivent rester discrets par peur de se faire harceler, voire tuer dans votre propre pays. Aucun imam et aucun musulman ne doit être accepté en France s’il n’admet pas la liberté religieuse, y compris le droit de changer de religion, de quitter l’islam.
– La communauté musulmane demande la création de cimetières ou de carrés réservés exclusivement aux musulmans, parce que le droit musulman interdit qu’on enterre un musulman à côté d’un mécréant. Votre pays doit interdire la création de cimetières religieux, supprimer ceux qui existent et exiger que les morts soient enterrés les uns à côté des autres sans distinction de religion. Aucun imam et aucun musulman ne doit être accepté en France s’il n’admet pas ce principe d’égalité et de non-discrimination devant la mort.
– La communauté musulmane place la loi religieuse au-dessus de la loi française. Il suffit d’observer les restrictions vestimentaires que la communauté musulmane impose à ses membres malgré l’interdiction du voile intégral en France. Un de vos ressortissants musulmans va jusqu’à payer les amendes infligées aux femmes qui portent le niqab en violation de la loi française. La France doit être ferme dans ce domaine et renvoyer les imams et les musulmans qui refusent de se plier aux normes françaises dans ce domaine.
– La communauté musulmane cultive une vision de rejet par rapport aux non-musulmans dans leur propre culte. La prière de la Fatiha, premier chapitre du Coran, que chaque musulman doit répéter 17 fois dans les cinq prières quotidiennes, dit: «Dirige-nous vers le chemin droit. Le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels tu n’es pas en colère et qui ne sont pas égarés. Or, l’écrasante majorité des exégètes affirment, sans réfutation aucune, que ces deux catégories désignent respectivement les juifs et les chrétiens, comme je le démontre à travers l’examen de 88 exégèses anciennes et modernes, dans mon ouvrage intitulé La Fatiha et la culture de la haine. Et ceci est enseigné aussi aux enfants. Comment voulez-vous que des musulmans répétant 17 fois par jour de telles invocations haineuses à l’égard des non-musulmans puissent s’intégrer dans la société française? En outre, comment voulez-vous que des musulmans puissent s’intégrer parmi des gens que le Coran qualifie de mécréants (kafirs, terme constituant la pire insulte possible en langue arabe) et avec des juifs que le Coran dit transformés en porcs et en singes?
« Ces normes islamiques doivent être combattues par votre pays afin d’assurer l’intégration de la communauté musulmane en France »
À ces problèmes juridiques et cultuels qui favorisent l’apartheid, j’ajouterai le jeûne du Ramadan, qui empêche toute activité normale et freine tout progrès économique pendant un mois, et affecte la santé des musulmans.
Monsieur le Premier ministre, ces normes islamiques doivent être combattues par votre pays afin d’assurer l’intégration de la communauté musulmane en France. Il est de votre devoir d’assurer la suprématie de la loi française sur le territoire de votre pays et de refuser l’octroi de l’asile politique, du permis de séjour et de la nationalité à ceux qui refusent de se plier aux lois françaises. Vous devez exiger des imams qui officient dans votre pays qu’ils prêtent un serment d’allégeance à votre pays, qu’ils se soumettent à ses lois et ne prônent pas de normes islamiques contraires à ces lois. Cela nécessite une profonde remise en question des enseignements islamiques qui contribuent à l’apartheid dans votre pays et menacent la paix religieuse entre les communautés. Ces imams doivent être formés en France, dans le respect des lois françaises, et non pas importés, avec leurs normes désuètes contraires à vos lois et aux conventions internationales signées par votre pays.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de ma haute considération.
Sami Aldeeb, Dr en droit, professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman: http://www.sami-aldeeb.com
Auteur d’une traduction française du Coran par ordre chronologique, d’une édition arabe du Coran par ordre chronologique et d’autres ouvrages
Dans une lettre ouverte à Dalil Boubakeur, mise en ligne sur son blog Savoir ou se faire avoir, Sami Aldeeb, Professeur des universités suisse palestinien, accuse le président du CFCM de laisser entendre que l’attentat de Charlie Hebdo serait un coup porté à l’islam, qu’il « tente de disculper » et d’oublier de préciser que c’est avant tout un coup porté aux journalistes touchés par l’attentat. Il l’invite à revoir intégralement les enseignements de l’islam, qui incluent des injonctions à commettre des actes de violence. Suite à la mise en ligne de cette lettre, le blog de Sami Aldeeb est devenu momentanément inaccessible, ayant vraisemblablement été attaqué. Ci-dessus des extraits de la lettre de Sami Aldeeb à Dalil Boubakeur, suivi de la condamnation de l’attentat de Dalil Boubakeur, au nom du CFCM, jugée insuffisante par Sami Al-Deeb.
Cher Dr Dalil Boubakeur, Imam de la Mosquée de Paris,
« Vous avez pleuré sur les musulmans au lieu de pleurer sur les victimes ».
J’ai visionné plusieurs vidéos dans lesquelles vous condamnez l’attentat contre le magazine Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à un certain nombre de journalistes. Vous avez tenté de disculper l’islam de ce qui est arrivé. Vous avez même pleuré sur les musulmans au lieu de pleurer sur les victimes, en affirmant que ce qui s’est passé est un coup porté à l’ensemble des musulmans et que l’islam sanctifie la vie. Vous démontrez ainsi que vous vous moquez de la vie des journalistes assassinés et que votre seule préoccupation consiste à éviter que l’on accuse l’islam et des musulmans de ce qui s’est passé. Vous vous êtes contredit et vous avez prouvé que vous n’avez pas la moindre empathie pour les victimes. Vous avez perdu votre humanité par ces déclarations.
« Votre diagnostic sur les événements d’hier à Paris ne saurait convaincre que les idiots et les hypocrites »
Mais soyons honnêtes, absolument honnêtes. Ne dit-on pas, en arabe, que de la franchise naît la tranquillité ? Parlons en termes médicaux, puisque vous êtes médecin de profession. Vous savez qu’un diagnostic erroné peut entraîner la mort du patient. Si vous considérez un cancer comme un simple mal passager, vous donnez l’occasion au cancer de croître et de détruire la vie du patient. Je pense que vous êtes d’accord avec moi sur ce point. Et il va de soi que le médecin, après le diagnostic, doit suggérer le médicament adéquat au patient afin de le guérir.
Permettez-moi de vous dire que votre diagnostic sur les événements d’hier à Paris ne saurait convaincre que les idiots et les hypocrites. Si vous n’êtes pas conscient de votre erreur, c’est un signe de votre ignorance. Et si vous savez que votre diagnostic est erroné, cela signifie que vous êtes malhonnête, pour ne pas dire un menteur.
« Ce qui est arrivé à Paris est entièrement conforme à l’enseignement de l’islam »
Ce qui est arrivé à Paris est entièrement conforme à l’enseignement de l’islam tel qu’il ressort du Coran, de la Sunna de Mahomet et de tous les ouvrages reconnus de droit musulman. Est-il nécessaire de vous rappeler comment Mahomet s’est vengé de ceux qui l’ont critiqué ? Ne savez-vous pas ce que Mahomet a fait à Um Qarfa? Ne savez-vous pas comment le Coran stigmatise les poètes dans le chapitre qui leur est consacré et qui porte le titre «Les poètes»? Jamais Mahomet n’a admis la moindre critique à son égard ; il n’acceptait que ceux qui chantaient ses louanges, comme le font les rois et les chefs des pays arabes et musulmans aujourd’hui.
« Ne savez-vous pas que les ouvrages de droit musulman prescrivent de tuer ceux qui critiquent Mahomet ? »
Pouvez-vous m’indiquer un seul pays arabe ou musulman qui permet de toucher à Mahomet ? Bien sûr que non. Où donc est la sanctification de la vie dont vous parlez ? La liberté d’expression et la vie des humains n’ont aucune valeur dès qu’on touche à l’islam, au Coran ou à Mahomet. Et je vous défie de me présenter la moindre preuve de l’inexactitude de mes propos. À moins que vous n’indiquiez des critiques contre Mahomet de la période mecquoise, quand il n’avait pas d’épée. Mais après avoir joint le pouvoir à la prophétie, il n’a plus toléré aucune critique contre lui-même ou le Coran. Et cela est encore vrai aujourd’hui.
Revenons-en à ce qui s’est passé à Paris. Vous avez certainement appris que lorsque les terroristes ont assassiné les journalistes, ils ont crié « Dieu est grand, le prophète Mahomet a été vengé». Ils se considéraient comme les exécutants de la loi islamique contre ceux qui critiquent Mahomet. Et ce qu’ils ont fait est conforme aux dispositions de la loi islamique. La question se pose : où l’ont-ils appris? Ne serait-ce pas dans des livres dont regorgent les bibliothèques des mosquées en France? Ne serait-ce pas dans les prêches des imams de ces mosquées?
En France, tout le monde a le droit de critiquer le judaïsme, le christianisme, le communisme, ainsi que leurs symboles et leurs ouvrages. Et les journalistes qui ont été assassinés ne s’en sont pas privés, sans tenir compte des susceptibilités des juifs, des chrétiens ou des communistes. Ce droit est garanti par la loi française. En refusant toute critique de l’islam, de Mahomet et du Coran même en France, les musulmans voudraient tout simplement y appliquer la loi islamique et brider la liberté d’expression. Tant que de telles idées dominent la mentalité des musulmans, ce qui est arrivé à Paris avec Charlie Hebdo pourra se répéter, avec le même magazine et d’autres. Ainsi, sous la menace de la mort, les musulmans veulent faire taire des intellectuels, des journalistes, des universitaires, des politiciens et touts ceux qui seraient tentés de critiquer l’islam et ses symboles. Ils veulent tout simplement établir en France une dictature islamique brutale, interdisant la liberté de pensée et d’expression.
Je vous invite à un moment de franchise avec vous-même. Vous dites vouloir le vivre-ensemble en France. Comment pouvez-vous imaginer la cohabitation entre musulmans et non-musulmans en France avec de telles idées? Ne voyez-vous pas que la société française est menacée par la guerre civile dont les musulmans seront les premiers perdants? Soyons honnêtes. Ne pensez-vous pas que de nombreux adeptes de votre religion en France, ou certains d’entre eux au moins, ont applaudi l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo comme ils ont applaudi les crimes de Mohamed Merah?
« Aucune personne saine d’esprit ne peut nier que ce qui est arrivé à Paris avec les journalistes de Charlie Hebdo provient des enseignements islamiques »
C’est le diagnostic que les personnes informées ne sauraiten mettre en doute. Ceci étant dit, il faut en déduire la nécessité de revoir l’ensemble des enseignements islamiques. On doit lever la sainteté du Coran, de Mahomet et de l’islam et permettre leur critique comme on le fait avec le judaïsme, le christianisme et le communisme. Les imams des mosquées de France doivent reconnaître la liberté d’expression prévue par la loi française et demander aux musulmans qui ne l’accepteraient pas de quitter la France. Et ce pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France.
Pour des prêches en français au contenu préalablement déterminé
En ce qui concerne les mosquées, il faut surveiller ce qui y est dit et ce qui y est enseigné afin qu’elles ne deviennent pas des nids de terrorisme et d’extrémisme. Pour cela, je suggère que les mosquées soient ouvertes à tous, que les prêches soient prononcés en français, que les imams étrangers ne soient pas autorisés à y officier, et je propose de soumettre les imams actuels à des mesures administratives et éducatives. Vous savez sans doute qu’en Egypte les prêches sont distribués aux imams par les autorités étatiques, qui contrôlent la stricte observance de leur contenu. Tous les prêches des mosquées de France doivent être soumis à l’approbation préalable des autorités françaises ; ces prêches doivent être enregistrés et les contrevenants doivent être sanctionnés (…) Et ce, encore une fois, pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France.
« Il faut revoir intégralement l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha »
Il a été pendu sur instigation de l’Azhar. Ce penseur estimait qu’il fallait impérativement laisser de côté le Coran médinois, qui viole les droits de l’homme, et ne retenir que le Coran mecquois. Cela nécessite l’interdiction en France du Coran sous sa forme actuelle. Il faut exiger que tous les exemplaires du Coran, y compris ceux qui se trouvent dans les mosquées, soient dans l’ordre chronologique, en indiquant clairement que le Coran médinois est caduc en raison de ses incitations à violer les droits de l’homme. Les responsables de la religion musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la liberté de changer de religion, de quitter l’islam. Les autorités françaises doivent imposer cette exigence sous peine de retrait de la nationalité française et de renvoi dans le pays d’origine.
Ce sont là des mesures que vous devez prendre en tant qu’imam de la Mosquée de Paris, et que doivent prendre les autorités françaises le plus rapidement possible afin de permettre le vivre-ensemble en France.
Veuillez agréer, Monsieur l’imam de la Mosquée de Paris, l’expression de ma haute considération.
Sami Aldeeb, Dr en droit, professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman: http://www.sami-aldeeb.com
Lettre de Dalil Boubakeur au nom du CFCM
Condamnation de l’attentat contre Charlie Hebdo
Le Conseil français du culte musulman et les musulmans de France condamnent avec la plus grande détermination l’attaque terroriste d’une exceptionnelle violence commise contre le journal Charlie Hebdo. Cet acte barbare d’une extrême gravité est aussi une attaque contre la démocratie et la liberté de presse.
Nos premières pensées attristées vont aux victimes et à leurs familles à qui nous exprimons notre totale solidarité dans la terrible épreuve qui les touche.
Dans un contexte international politique de tensions alimenté par les délires de groupes terroristes se prévalant injustement de l’Islam, nous appelons tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République et de la démocratie à éviter les provocations qui ne servent qu’à jeter de l’huile sur le feu.
Face à ce drame d’ampleur nationale, nous appelons la communauté musulmane à faire preuve de la plus grande vigilance face aux éventuelles manipulations émanant de groupes aux visées extrémistes quels qu’ils soient.
Paris, mercredi 7 janvier 2015
Docteur Dalil Boubakeur
Président Conseil français
du culte musulman – CFCM