Pas d’abri, pas de toilettes : les CRS en faction à la villa des Macron au Touquet haussent le ton

L’hiver s’installe et la météo se gâte mais les policiers qui gardent la résidence des Macron au Touquet continuent de veiller, sept jours sur sept, 24 heures sur 24… Sans toilettes, ni abri. Le syndicat Unsa-police réclame une amélioration.

Les policiers en faction devant la résidence secondaire des époux Macron en ont assez : ils veulent travailler dans des conditions décentes.

Il s’agit très exactement de la maison de Brigitte Macron, l’épouse du président de la République : la Villa Monéjan, située dans la très chic cité balnéaire du Touquet-Paris-Plage, dans le Pas-de-Calais. Depuis l’investiture d’Emmanuel Macron, environ quarante hommes de la Compagnie républicaine de sécurité assurent à tour de rôle la garde statique de cette demeure, même quand le couple n’y est pas.

Pas de toilettes, pas d’abri

Problème : selon le syndicat Unsa-police, les conditions de travail de ces CRS ne sont pas optimales, loin s’en faut, contrairement à celles des policiers qui surveillent les résidences présidentielles du Cap Nègre et de la Lanterne (à Versailles). Là-bas, les membres des forces de l’ordre peuvent bénéficier de toilettes et d’abris chauffés, avec du vitrage pare-balles. Or, devant la villa Monéjan, les policiers n’ont pas accès à des WC ni à un abri pour s’abriter des intempéries, et doivent rester debout en portant un équipement de 20 kg.

Il ne s’agit pas de critiquer cette mission en elle-même, selon le délégué syndical Denis Hurth, qui s’est confié à La Voix du Nord. «La police a toujours gardé les domiciles secondaires des présidents. Mais qu’on s’en donne les moyens au Touquet», précise le responsable syndical.

Récemment, un épisode a mis le feu aux poudres entre les opérationnels et leur hiérarchie, poussant le syndicat Unsa-police à s’exprimer sur Twitter, le 28 décembre.

Surpris par une météo violente, un des CRS en faction s’est mis à l’abri dans son véhicule…. Cependant «sa hiérarchie n’a pas apprécié cette initiative, pourtant légitime, et lui a demandé d’établir un compte-rendu justificatif pouvant aboutir à une sanction», a vitupéré le syndicat sur Twitter.

Pour améliorer les conditions de travail de ces policiers, le syndicat demande «l’installation d’un abri style cabine réformée», une guérite dans laquelle les policiers CRS pourraient disposer «d’un siège et d’un chauffage». Affaire à suivre.

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