Marion Maréchal-Le Pen s’est rendue ce dimanche 29 septembre 2013 en Belgique afin d’assister à la Fête européenne organisée à Boom près d’Anvers (Antwerpen) par le parti nationaliste flamand Vlaams Belang. Lionel Baland l’a rencontrée à cette occasion et l’a interrogée pour Nouvelle de France.
Filip Dewinter et Marion Maréchal-Le Pen, le 29 septembre 2013 à Boom en Belgique.Lionel Baland : Pourquoi êtes-vous ici ?
Marion Maréchal-Le Pen : J’ai été invitée, ainsi que les responsables du département jeunesse de mon mouvement, le Front national. Nous entretenons des relations entre membres de l’Alliance européenne pour la liberté qui regroupe des élus de divers pays. Nous nous déplaçons pour cette raison, mais aussi parce que cela nous fait plaisir car ce genre de rassemblement est sympathique.
Quels partis voyez-vous à l’issue des élections européennes de 2014 former un groupe au sein du Parlement européen ?
Le Front national, le FPÖ (Autriche), les Démocrates suédois, des partenaires italiens, le Vlaams Belang. Le score du Front national lors du scrutin électoral européen de mai 2014 dépendra de la dynamique des élections municipales de mars 2014.
“J’effectuerai une communication importante à propos des élections municipales dans deux semaines.”
Lionel Baland : Désirez-vous vous présenter aux élections municipales ?
J’effectuerai une communication importante à ce propos dans deux semaines.
Êtes-vous déjà venue auparavant en Belgique ?
Je me suis rendue à Bruxelles en tant que touriste, mais je suis pour la première fois en Belgique dans le cadre de la politique.
Désirez-vous vous présenter aux élections européennes ?
Je ne suis pas candidate au scrutin européen. Étant député au sein du Parlement français, si je suis élue au Parlement européen, je ne peux plus siéger en France. Je pense que cela ne serait pas bien vu par les électeurs du Vaucluse. De plus, je suis le seul député Front national et un des deux députés de la mouvance du Front national puisque Gilbert Collard est membre du Rassemblement bleu marine. Précisons que je suis opposée au cumul des mandats.
Au Parlement à Paris, subissez-vous des discriminations de la part des autres députés ?
Certains députés tels que François Fillon ou Jean-François Copé ainsi que des socialistes ne me serrent pas la main. Les autres sont plutôt courtois. Une normalisation du Front national est en cours. Je suis applaudie lors de séances parlementaires par des députés de l’UMP. Le cordon sanitaire qui existait autrefois autour du Front national a disparu.
Comment êtes-vous perçue par les électeurs de votre circonscription ?
Très bien. La population rencontre les problèmes dénoncés et combattus par le Front national : insécurité, immigration, communautarisme, concurrence déloyale qui frappe les agriculteurs et les maraichers. La population a une culture politique très marquée à droite.
Êtes-vous favorable à la fin de l’Union européenne ou à une réforme en profondeur de cette institution ?
Il faut procéder par étape. La France dispose des moyens politiques permettant de s’opposer à l’euro mais n’en a pas la volonté. Si la France décide d’être le fer de lance de la résistance à l’euro, elle sera suivie. L’Union européenne est façonnée par et pour l’Allemagne.
Oui, mais l’Allemagne souffre aussi de l’euro…
L’Allemagne souffre de plus en plus de l’euro, en payant. Il n’est pas certain que l’Allemagne reste dans la zone euro. Il est possible qu’elle quitte d’elle-même la monnaie unique. Le débat sur l’euro existe aussi en Allemagne, comme il a lieu en France. Il est important qu’un front de partis patriotiques et critiques à l’égard de l’euro se forme en vue des élections européennes, ce qui est le cas, et obtienne de bons résultats afin de conduire la résistance à l’euro et au mondialisme.
Crédit photo : LB/NDF.fr
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