Jeudi 23 mai dernier, Samuel Lafont a reçu le prix Razel de la toile qui récompense « la meilleure campagne par Internet : blogue, Facebook, Twitter, My Space, Viadeo etc., pour diffuser très largement ses convictions » d’un auditeur de l’Institut de formation politique (IFP) dont c’était également la soirée annuelle. Rencontre avec ce militant de choc, entrepreneur (e-fluence.fr), auteur régulier de tribunes sur Nouvelles de France, et conseiller national de l’UMP.
Samuel Lafont, comment réagissez-vous à ce prix Razel qui vous a été décerné pour 2013 ?
Je suis heureux et touché de recevoir ce prix. Je tiens à remercier les fondateurs de l’IFP, l’ensemble du jury et particulièrement Monsieur Razel. C’est une étape marquante dans un travail militant commencé il y a plusieurs années. En plus d’ouvrir un nouveau champ militant pour recruter, la toile permet à la fois de communiquer sur nos actions plus largement, de créer des coups dont l’impact serait bien moindre sans communication en direct, et de réinformer les Français. Ceux-ci ne croient plus à la soupe servie par les médias traditionnels. À nous de leur montrer ce que les “journalistes” militants occultent volontairement.
“Nous assistons, à mon sens, à un véritable retour de la société civile.”
Pensez-vous, comme l’a exprimé Alexandre Pesey, le directeur de l’IFP, jeudi soir, qu'”il se passe quelque chose en France” ?
Pas qu’un peu ! Une génération entière sera marquée du fer de “La Manif Pour Tous”. Il y aura certainement ceux qui en ont été et ceux qui n’en étaient pas. Un futur discours de vieux combattant similaire, à quelques nuances près, pour au moins deux millions de Français dans les décennies à venir. Mais surtout, nous assistons, à mon sens, à un véritable retour de la société civile. Les Français en ont assez de voter simplement contre un adversaire et d’être très souvent déçus par leurs élus et les partis politiques. Ils se sont découverts forts tous ensemble et n’accepteront certainement plus de concessions hasardeuses. Ils veulent des élus qui leur ressemblent. Ceux qui supplient les Français de voter pour eux devraient faire un tour dans les rassemblements contre le “mariage” gay, afin de ne pas se déconnecter du pays réel. Des Français qui n’avaient jamais milité le font aujourd’hui dans la rue et sur Internet, ils constituent l’essentiel du mouvement ; ils sont plus nombreux et davantage déterminés que les militants classiques des partis politiques.
Quels sont vos projets, à court et moyen terme ?
Nous avons un combat à gagner, à court ou moyen terme, mais le plus rapidement possible. Mon objectif : continuer de réagir rapidement aux événements liés à la loi Taubira. Nous l’avons vu, le nombre ne suffit pas : notre réactivité est notre principale force face à cette loi et aux hommes en place. Les actions menées un peu partout en France, organisées par La Manif Pour Tous ou les groupes qui gravitent autour doivent être systématiquement pensées pour atteindre, mobiliser et convaincre un maximum de Français. La communication est forcément au centre du dispositif.
“Nous ne nous battons pas pour pouvoir nous dire que nous l’avons fait, mais pour gagner. Nous ne lâcherons jamais !”
Aujourd’hui je lance avec des amis la page “Prisonnier politique” (https://www.facebook.com/prisonnierpolitique.fr) afin de dénoncer la répression policière et le deux poids deux mesures. Où étaient ces dispositifs de police et gendarmerie impressionnants lors des émeutes du Trocadéro ?
Avec “Français en Révolte“, nous prévoyons de nouvelles actions pour continuer une lutte et remporter une victoire que les manifestations massives n’ont pas réussi à obtenir. Le plus tôt sera le mieux, mais nous devons nous organiser pour durer. Je m’occupe notamment du volet réseaux sociaux et communication générale, absolument nécessaire à la réinformation des Français. Après la prise de la Sorbonne le 16 mai et le fortin sur les Champs-Élysées le 25, vos lecteurs peuvent s’attendre à plusieurs actions médiatiques dans les jours et semaines à venir. Pas de concessions dans notre combat, nous ne lâcherons rien ! Que Valls et Hollande nous entendent : nous ne nous battons pas pour pouvoir nous dire que nous l’avons fait, mais pour gagner. Nous ne lâcherons jamais !
Entretien avec les primés de la soirée annuelle 2013 de l’IFP :
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