Notre confrère libéral Contrepoints.org organise le 15 juin prochain une conférence sur le thème « Apres la faustérité ». L’occasion pour Nouvelles de France de rencontrer l’organisateur et co-animateur Alex Korbel.
Pourquoi cette conférence, pourquoi à ce moment ?
La conférence « Apres la faustérité » du 15 juin répond à la situation d’urgente détresse dans laquelle se trouve le pays.
En France, le chômage est au plus haut, le travailleur moyen est taxé à 57%, la dépense publique représente 58% du PIB, la dette publique attend 90% du PIB. En Europe, la zone euro est en récession depuis 6 trimestres.
Est-ce la faute de l’austérité ? Non. De 2007 à 2012, la hausse des dépenses s’élève à +15% en France, à +12% en Europe. On est très loin de l’austérité et en plein dans la « faustérité » (austérité pour les contribuables, pas pour l’État, et absence chronique de réformes structurelles).
“De 2007 à 2012, la hausse des dépenses s’élève à +15% en France, à +12% en Europe. On est très loin de l’austérité et en plein dans la « faustérité » (austérité pour les contribuables, pas pour l’État, et absence chronique de réformes structurelles).”
La France est organisée sur un mode corporatiste, cogérée par la sphère politique et administrative, les grands groupes industriels et financiers et des syndicats essentiellement au service des « droits acquis » des corps privilégiés.
Les autres, les outsiders, sont ceux qui restent exclus : travailleurs précaires, stagiaires méprisés, entrepreneurs découragés, propriétaires spoliés, élèves d’école de seconde zone, résidents de quartiers abandonnés, immigrés et générations marginalisés, retraités volés, chômeurs laissés à eux-mêmes, sans-domiciles ignorés.
Élection après élection, c’est toujours la même désillusion et on se demande combien de temps la France des privilégiés et celle des exclus vont continuer à cohabiter.
Comment donc sortir la France et l’Europe de cette ornière ?
Notre conférence répondra à cette question en 4 débats et plus de 18 intervenants de grande qualité venus du monde entier. Ils proposeront des solutions concrètes pour faire de la France un pays ambitieux et lucide, en réformant son État, en abolissant les privilèges et en redonnant toute leur place à la liberté, la responsabilité et l’initiative personnelles.
“Le débat français sur la monnaie unique est binaire : les acteurs politiques sont soit pour l’euro, un et indivisible, soit pour le retour aux monnaies nationales. Il existe pourtant une troisième solution.”
Pouvez-vous nous en dire plus sur le manifeste pour la solidarité européenne que vous lancez ce 15 juin ?
Le débat français sur la monnaie unique est binaire : les acteurs politiques sont soit pour l’euro, un et indivisible, soit pour le retour aux monnaies nationales. Il existe pourtant une troisième solution.
Hans-Olaf Henkel (ancien président de la Fédération des industries allemandes), Jacques Sapir (EHESS), Stefan Kawalec (ancien vice-ministre des finances polonais), Alberto Bagnai (Université Gabriele d’Annunzio de Pescara), Brigitte Granville (Université Queen Mary de Londres), qui seront intervenants lors de cette conférence, proposent de dépasser cette alternative en séparant la zone euro en deux.
Le Manifeste pour la Solidarité Européenne est ainsi un appel de ce groupe d’économistes du nord, du sud de l’Europe et de pays non-membres de la zone euro proposant une segmentation contrôlée de la zone euro afin d’aider l’Europe du sud et de sauver l’Union européenne et le Marché commun.
Comment se porte Contrepoints ? Quels sont vos projets pour les mois à venir ? Contrepoints est-il un média d’opposition au socialisme et au Gouvernement Ayrault ?
Contrepoints est en croissance constante et prend une part active au débat intellectuel avec plus de 900 000 pages vues par mois (avril 2013). Nous proposerons à nos lecteurs une nouvelle maquette à moyen terme.
“La gauche, idéologiquement orpheline, s’accroche à ses niches électorales, menant une politique scandaleusement clientéliste qui mine le pays. Au pouvoir, elle divise par des mesures sociétales et donne dans la démagogie sociale : plus de fonctionnaires, plus de subventions, plus de régulation et plus d’impôts pour les riches, bien sûr.”
Contrepoints s’inscrit dans une perspective respectueuse de la liberté et de la responsabilité personnelles, d’une société et d’une économie libre et d’un État au pouvoir limité. Inutile de dire que notre ligne éditoriale va à contre-courant dans un pays où la droite et la gauche politiques sont férocement dirigistes.
La droite, oscillant entre les arrogances d’un statu quo gestionnaire et d’un bonapartisme dirigiste, est dans l’impasse. Au pouvoir, elle sert les intérêts des puissants, ne réforme pas le pays et attise les peurs (immigration, mondialisation, terrorisme, climat, etc.).
La gauche, idéologiquement orpheline, s’accroche à ses niches électorales, menant une politique scandaleusement clientéliste qui mine le pays. Au pouvoir, elle divise par des mesures sociétales et donne dans la démagogie sociale : plus de fonctionnaires, plus de subventions, plus de régulation et plus d’impôts pour les riches, bien sûr.
Il est temps d’essayer la seule voie que la France n’a jamais explorée, celle de la liberté et de la responsabilité personnelles. Notre conférence exceptionnelle du 15 juin donnera les clefs de ce futur ; un futur où, débarrassée des archaïsmes étatiques qui l’asphyxient, la société française renaît plus forte, confiante en elle-même et prête à jouer le rôle qui est le sien dans le concert du monde.
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