Alors que les élections municipales approchent, Nouvelles de France a rencontré Jacques Bompard, le député-maire d’Orange. Entretien.
Le 28 septembre dernier, le lobby LGBT organisait une journée d’action pour protester contre la récente délibération du conseil municipal d’Orange “autorisant, au nom de la liberté de conscience, monsieur le député-maire et ses adjoints à faire acte d’objection de conscience dans le cadre de leur fonction d’officier d’état civil” ainsi que le refus du maire de Bollène, Marie-Claude Bompard, votre épouse, de marier deux lesbiennes. Que cela vous inspire-t-il ?
Cette manifestation, organisée par des groupuscules qui ne représentent qu’eux-mêmes, est la preuve que notre détermination à ne rien lâcher dans ce combat les dérange. Je ne suis pas très inquiet quant à cette manifestation. Les Français, et plus particulièrement les Vauclusiens, sont excédés par l’arrogance et l’extrémisme des propagandistes LGBT.
Vous avez récemment débaptisé et rebaptisé deux rues d’Orange. Comment justifiez-vous ces choix ?
J’ai répondu à la demande de l’élue du Parti communiste. Celle-ci souhaitait que le nom du Conseil National de la Résistance (CNR) soit donné à une rue d’Orange. Dans la mesure où il s’agissait d’honorer la résistance, il m’a semblé qu’il devenait opportun de débaptiser deux noms de rues faisant référence à deux communistes qui, pour la période 39-41, se sont signalés, l’un par une désertion face à l’ennemi, l’autre par une demande faite à l’occupant de reparution de L’Humanité. Nous les avons remplacé par deux vrais résistants. L’un de droite, Estienne d’Orves. L’autre de gauche, Pierre Brossolette. Nous n’avons pas une vision hémiplégique de l’histoire de France.
“L’enjeu des élections municipales se situe au niveau des intercommunalités qui sont, pour l’heure, dans deux cas sur trois, dans la vallée du Rhône, entre les mains de la gauche. Nous présentons et soutenons des listes dans beaucoup de communes afin de ramener à droite ces intercommunalités.”
L’union des droites espérée au niveau national existe-t-elle déjà de facto à Orange ?
Oui, elle existe et s’est manifestée lors de la dernière élection législative. J’en veux pour preuve tous ces élus et en particulier les maires de la circonscription qui m’ont soutenu et qui, depuis mon élection, continuent à me rejoindre. Mon suppléant, le maire de Piolenc Louis Driey, était membre de l’UMP lorsqu’il m’a rejoint. J’ai également reçu le soutien du responsable du Modem local, Roland Roticci. Des élus du RPF, de l’UMP, du Nouveau centre et du Parti radical m’ont rejoint. Cela ressemble bien à une union des droites ! Mais surtout, les électeurs du Nord Vaucluse se sont unis derrière ma candidature au second tour en m’accordant presque 60% des suffrages, ignorant les consignes des états-majors parisiens, toujours déconnectés de la réalité du terrain. L’union des droites ne peut se faire que par le bas, sur le terrain, et je parie que l’exemple orangeois va se multiplier lors des prochaines élections municipales.
Les élections municipales approchent. Votre épouse à Bollène et vous-même à Orange êtes-vous confiants ? La Ligue du Sud compte-t-elle “prendre” de nouvelles villes dans le département du Vaucluse ?
Très confiants. De par nos bilans, mais aussi parce que nous “sentons” le terrain. Nos opposants de droite n’existent presque plus. Ceux de gauche portent le poids de la gestion nationale de François Hollande. L’enjeu de cette élection se situe au niveau des intercommunalités qui sont, pour l’heure, dans deux cas sur trois, dans la vallée du Rhône, entre les mains de la gauche. Nous présentons et soutenons des listes dans beaucoup de communes afin de ramener à droite ces intercommunalités.
Si vous deviez donner aux habitants d’Orange une seule raison pour qu’ils votent pour vous, quelle serait-elle ?
Mes promesses d’hier sont mon bilan d’aujourd’hui. Pourquoi changer une équipe qui gagne pour Orange ?
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