La France a aussi son tsunami. Moins puissant que celui du Japon, mais tout aussi dangereux. Le FN qui atteint la barre des 15%, 18% même si l’on tient compte du fait qu’il n’était présent que dans les trois-quarts des cantons, traduit le mal-être de toute une population. La vague « bleu-marine » a donc déferlé sur la France, comme prévu. Beaucoup de réactions durant cette semaine post-premier tour, agrémentées de consignes de vote nombreuses et sans intérêt. Pour au final un bien triste constat : un néant de proposition pour endiguer cette montée du Front. Même Claude Guéant s’est abstenu de partir en croisade, c’est dire…
Alors la faute à qui ? Question sans réponse pour l’instant. De l’UMP au PS, chacun se renvoi la balle, dans un échange sans fin. Sans réussir le coup gagnant. Tout en accusant l’autre camp d’être coupable de cette montée du FN. Sans s’interroger sur sa propre responsabilité. Sur son manque de propositions. Sur son éloignement grandissant vis-à-vis du peuple. Triste naufrage.
On termine cette chronique hebdomadaire avec un événement qui fera sans doute moins de vagues : le dissident chinois Liu Xianbin a été condamné, vendredi, à dix ans de prison pour avoir publié sur le net des articles favorables à l’avènement de la démocratie en Chine. Le terme employé par le régime de Pékin pour justifier cette peine est « incitation à la subversion ». Tout s’éclaircit en effet sur les sanctions prises à l’encontre de l’individu coupable de « salir le Parti communiste chinois ». Une condamnation qui intervient dans un contexte sulfureux dans le pays, où le gouvernement craint une révolution de jasmin à la chinoise. Pour ne pas faire de jaloux, à quand l’envoi du porte-avion Charles-de-Gaules ainsi que de Rafales au large de Pékin ?
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