Une primaire à l’UMP ? “Trop tard”, juge-t-on a l’unanimité au sein de la formation de droite. Mais pour 2017 ? Là, les avis sont plus partagés. Christian Vanneste, député du Nord confie à Nouvelles de France avoir “toujours été favorable à des primaires” toutefois “réservées aux adhérents”. Celui qui milite pour “plus de démocratie directe” juge que “l’époque est à l’ouverture des débats”, pas “aux cénacles fermés”. Ce membre du Collectif parlementaire de la Droite populaire juge en effet qu’“il est loin le temps où les hommes politiques étaient des personnages historiques et n’avaient pas besoin des partis pour être désignés”. Hors de question cependant de proposer aux sympathisants de l’UMP de “changer de cheval au milieu du gué” : “pour 2012, la question ne se pose pas”. François Calvet, ancien député et nouveau sénateur UMP reconnaît de son côté que “la primaire socialiste est un succès”. “Peut-être aurait-on intérêt à s’en inspirer à l’UMP”, ose-t-il. Les critiques du secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé ? “On peut les comprendre…” suggère-t-il, manifestement peu convaincu par le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne).
Renaud Muselier préfère quant à lui souligner la nécessité, pour l’organisation d’une primaire, d’“une carence idéologique” et d’“une absence de leader naturel autour d’une philosophie politique et d’un programme politique”. Le député UMP des Bouches-du-Rhône juge par conséquent que “la question ne se pose pas” car “nous n’avons à l’UMP aujourd’hui ni problème de chef ni problème idéologique”… Positivez, positivez, il en restera toujours quelque chose !
“Si 2,5 millions de Français avaient participé à une primaire UMP, Copé aurait parlé d’un énorme succès”
Les primaires, Alain Marleix “n’y [est] pas favorable” par principe. L’élu UMP du Cantal confie à Nouvelles de France regretter “une certaine dérive vis-à-vis des institutions de la Ve République” et relativise le succès de celles organisées par les socialistes : “si un candidat l’emporte à 51% sur l’autre, je n’imagine même pas la haine et les suspicions que cela va engendrer !” Des élus du PS lui auraient déjà confié soupçonner de la triche au premier tour… Bernard Carayon n’est pas plus amateur de primaire que l’ancien secrétaire d’État à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales. Le député UMP du Tarn juge que “ce n’est pas dans l’esprit des institutions de la Ve république de désigner celui qui sera l’homme de la nation”. Pour autant, “si au cours du prochain quinquennat, personne ne se dégage à l’UMP pour être candidat en 2017”, l’élu juge que “ce mode de sélection, bien que non souhaitable, s’imposera par défaut”. Louis Giscard d’Estaing, député UMP du Puy-de-Dôme, n’est pas plus convaincu. Un élu qui préfère garder l’anonymat se marre : “si 2,5 millions de Français avaient participé à une primaire UMP, Copé aurait parlé d’un énorme succès”.
En attendant une primaire à laquelle tous les électeurs de droite (et pas seulement les encartés à l’UMP) pourraient participer, il n’y en a que pour le PS et son “programme” dans les médias…