par Alain Bournazel, du Comité de rédaction des Cahiers de l’Indépendance.
Un an après, l’Union Européenne se retrouve confrontée au problème qui la ronge : la fragilité de l’euro. Chacun s’en souvient, l’affaire a commencé en Grèce. Et c’est en Grèce qu’elle revient après avoir frappé successivement, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et menacée l’Italie. La Grèce en effet a besoin d’une nouvelle aide financière de quelque trente milliards d’euros pour faire face aux obligations de sa dette. Cette situation n’a pas manqué d’agiter les marché financiers, toujours prompts à s’émouvoir, d’autant qu’elle était accompagnée d’une annonce que le Grèce allait sortir de l’euro.
Nous n’en sommes pas là, au moins pour l’instant. Mais il est certain que le problème de la Grèce n’est pas prêt de trouver une solution, si tant est qu’une solution puisse se dégager dans le cadre des institutions de l’Union Européenne. Bon gré mal gré, les gouvernements européens, pour préserver la monnaie unique, sont obligés d’apporter leur contribution financière. Cette perspective ne réjouit personne à commencer par les Allemands de plus en plus récalcitrants à devoir constamment soutenir cette zone euro dont ils sont pourtant les principaux et peut-être les seuls bénéficiaires. Mais personne n’a vraiment le choix. A défaut d’être aidée, la Grèce a toutes les chances d’être confrontée à une faillite internationale, accompagnée de troubles internes. En ce qui concerne les autres Etats de la zone euro, la faillite de la Grèce pourrait entrainer une déflagration financière, analogue à celle qui secoua les économies occidentales à la suite de la faillite de Lehman Brothers, en 2008.
Quoi qu’il en soit, l’aide à la Grèce ne sera pas suffisante pour sortir ce pays de l’ornière. Il se déclare actuellement incapable de ramener le déficit de ses comptes qui est actuellement supérieur à 10% sous la barre de 3% du PNB avant 2016 et alors que l’objectif initialement fixé était 2014.
Contrairement à ce qu’affirmaient les instigateurs de la monnaie unique, l’euro ne protège pas les économies européennes. Il les ligote pour les entrainer dans un immense marécage dont elles auront le plus grand mal à sortir.
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