par Alain Bournazel, du Comité de rédaction des Cahiers de l’Indépendance.
Choquante, la démarche des présidents des conseils régionaux, qui, rappelons le, sont dans leur grande majorité, socialistes.
De quoi s’agit-il ? Actuellement la Commission européenne procède au cadrage du budget de l’Union pour la période 2014 – 2020. Toujours généreuse avec l’argent des contribuables, la Commission prévoie une augmentation du budget de l’Union avec la création de ressources propres et notamment une TVA européenne. Plusieurs Etats dont la France ont estimé qu’en cette période de crise il convenait de procéder au gel des dépenses. Nous ne pouvons sur ce point leur donner tort.
Une délégation de présidents de conseil régional, conduite par Alain Rousset, président de l’Association des Régions de France (ARF) et président de l’Aquitaine s’est rendue à Bruxelles au début du mois de juillet pour apporter leur soutien à M. Jose Manuel Barroso président de la Commission européenne. Ces élus régionaux qui dénoncent la « pingrerie » des Etats plaident pour une augmentation des fonds communautaires, pour faciliter la réalisation de leurs projets.
Cette attitude appelle plusieurs remarques. Sur le plan politique, nous sommes interpelés de voir des responsables régionaux aller remettre en cause l’autorité de la France auprès d’une instance supranationale comme l’union européenne. Sur le plan du fonctionnement les régions françaises partagent des traits communs avec l’Union européenne ; Elles sont devenues des instances bureaucratiques qui dépensent beaucoup, se plaignent souvent et ne font pas grand’ chose. Si les régions françaises ont des projets à réaliser – et il est sans doute souhaitable qu’elles les réalisent – elles pourraient commencer à faire des économies dans leurs dépenses de fonctionnement, au lieu de chercher à pressurer, une fois encore, les contribuables.
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