Après Jacques Myard, Nicolas Dupont-Aignan et Christine Boutin, Jean-Marie Le Pen, Président d’honneur du Front national réagit au “DSKgate” dans les colonnes des Nouvelles de France :
Nouvelles de France : Quelle est votre première réaction à l’affaire DSK ?
Jean-Marie Le Pen : Ecoutez, les Chinois disent que le poisson pourrit par la tête, chez nous il semble que cela soit autrement… (rires)
Croyez-vous que DSK ait vraiment pu faire cela ?
C’était sa réputation, on disait qu’il avait des pulsions… Il a déjà eu des histoires de ce type, non ? Il n’y a que Madame Boutin qui l’a épargné, jusqu’à prendre sa défense. Madame Boutin a dû se retrouver dans cette situation là et il ne lui a rien fait. Remarquez, ça se comprend !
Pensez-vous qu’on ne va pas assez loin dans les réactions ou, au contraire, qu’on en fait trop ?
Dominique Strauss-Kahn va être mis en prison, je pense. S’il n’est pas mis en prison, il pourrait être fessé cul-nu en place de la Concorde par exemple !
Croyez-vous que les Français apprécient les histoires sulfureuses de ce type ou sont, au contraire, qu’elles les dégoûtent ?
Non, je pense que les Français apprécient la gaudriole, à condition qu’elle soit volontaire mais ils n’apprécient pas du tout la gaudriole forcée. Tout cela s’apparente à un viol non ?
C’est ce que semble penser la justice américaine…
Je ne sais pas. Demandez peut-être au juge d’instruction de Carpentras d’instruire l’affaire ! (rires)
Certains imaginent un complot visant à piéger Dominique Strauss-Kahn, croyez-vous cela possible ?
D’habitude, c’est les socialistes qui les font les complots. Encore une fois ça ne m’étonne pas ! Monsieur Strauss-Kahn avait déjà eu des problèmes avec une secrétaire au FMI. Mais il y a quand même quelque chose de curieux dans cette affaire. Qu’il ait quitté sa chambre en y laissant ces affaires et son téléphone portable, c’est tout de même curieux… L’enquête va montrer s’il avait déjà une place réservée dans cet avion ou s’il est parti la paille au cul, si j’ose dire. Moi, je regrette un peu, je trouvais que c’était un bon candidat, très représentatif du Parti socialiste, on perd une bonne cible là ! (rires)
La cible a été atteinte d’une certaine manière…
Oui mais, malheureusement, avant le match.
N’est-ce pas représentatif d’une crise de valeurs dans la classe politique ?
Ce qui me choque ce n’est pas qu’un personnage bascule dans l’illégalité, c’est que des tas de gens essaient de lui trouver des circonstances atténuantes, comme s’ils se sentaient solidaires de cette affaire, c’est drôle, ça, non ?
Pensez-vous que les réactions auraient été les mêmes si cela était arrivé à un candidat de droite ?
Je pense qu’il y aurait eu un tollé général d’indignations. C’est un peu comme quant on tue le fils de Kadhafi, sa belle-fille et ses enfants, ça ne fait pas de bruit. Imaginons que ça soit le fils et la bru de Monsieur Sarkozy et ses petits-enfants, ou bien encore ceux d’Obama, ça en aurait fait du bruit ! Quel crime abominable, contre l’humanité même ! Mais pour Kadhafi, ce ne sont « que » des dégâts collatéraux.
Nicolas Dupont-Aignan nous disait qu’en France la police n’aurait peut-être pas osé l’arrêter.
Ça, c’est une réflexion très pertinente.
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