Mardi, 18h40. La médiatique conférence de presse organisée par des membres du Collectif parlementaire de la Droite populaire pour son premier anniversaire suit son cours. Exemples à l’appui, le député Jacques Myard dénonce les effets de la double nationalité. Il est temps pour le journaliste Patrick Roger, du Monde, de faire son show… Ah là là, il faut tout faire – y compris sauver la République – soi-même dans ce pays !
“Vous êtes en train de traiter la binationalité uniquement à sens unique” commence-t-il sur un ton exaspéré, “c’est incompréhensible”. Et Myard de lui rétorquer : “ce qui est incompréhensible, c’est que vous ne comprenez pas, M. Patrick Roger”. L’autre répond, comme s’il s’adressait à un simplet : “la binationalité, ça fonctionne dans deux sens. Bi-nationa-lité, hein”. Brouhaha général : “il y a un moment où il faut arrêter les aberrations !” s’énerve Roger. “Bah justement, vous êtes en plein dedans, mon cher ami” lui retorque Myard.
Et le “journaliste” (chauffeur de salle ?) du Monde de faire mine de se prendre la tête : “On peut pas entendre n’importe quoi, non plus !” « Ça, c’est n’importe quoi, Patrick Roger” répond le député-maire de Maisons-Laffitte tandis que Lionnel Luca intervient : “ça, ça n’engage que vous ! On n’est pas dans un débat partisan”. L’élu des Alpes-Maritimes fait bien de préciser !
Roger tente de prendre la salle à témoin et plie en même temps ses notes qu’il abat sur la table. Il s’agit pour lui de montrer que la coupe est pleine. Que trop, c’est trop. Le Monde a peut-être oublié de dénoncer des années durant les atrocités commises en pays communistes, il ne sera pas dit qu’il n’a pas résisté face à la menace que représente pour la République, la démocratie, les droits de l’homme et tout et tout… le Collectif parlementaire de la Droite populaire. “Avec toute la sagesse qui me caractérise, excusez-moi, il y a des moments où je ne peux plus écouter” explique, sérieux, Roger qui se lève et prend ses cliques et ses claques. C’est vrai, quoi, “on ne peut pas raconter n’importe quoi” râle-t-il en quittant les lieux. C’est un journaliste du Monde qui parle… “La tolérance est un élément important” tente Luca qui lutte pour rester zen. “Vous vous autoexcluez” renchérit Myard, “une intolérance pareille est à peine croyable !” Son collègue du Rhône Philippe Meunier est affligé. Pour détendre l’atmosphère, Jean-Paul Garraud fait remarquer : “il reste encore des journalistes”. Dont votre serviteur, la caméra à la main. Voici la scène en image :
La conférence de presse achevée, Jean-Paul Garraud choisit Nouvelles de France pour réagir à l’incident qu’il juge “regrettable”. “Je crois qu’un journaliste, son devoir, c’est d’informer et non pas de se murer en quelques sortes dans une attitude évidemment partiale” explique le député de Gironde. “Tous les journalistes peuvent avoir des opinions personnelles, on le comprend, mais enfin là, c’est une réunion professionnelle. Ce journaliste du Monde était là es qualité de journaliste donc son devoir, son travail est d’informer, d’entendre et de répercuter, éventuellement de donner un avis personnel, peut-être, et encore, ça peut se discuter. Quand on est éditorialiste, on le comprend”. Voici en images, la réaction, à chaud, de l’élu :
7 Comments
Comments are closed.