Loin des strass et des paillettes, l’édition 2011 du Festival de Cannes sera aussi l’occasion pour un certain nombre de personnalités de découvrir une autre facette de la Côte d’azur, l’île de Saint-Honorat. En ce lieu vivent des moines reclus dans le silence. L’endroit idéal pour une initiative intitulée le « Festival de silence » qui réunira des personnalités et acteurs français et internationaux dans les îles des Lérins.
Selon nos informations, une vingtaine de « stars » seront présentes dans l’île le 18 mai prochain dans l’après-midi. Pendant 3 heures, les moines vont faire découvrir leurs vies à ces « peoples » que l’on imagine davantage montant les marches de Cannes plutôt qu’à genoux devant l’autel.
Le programme devrait être le suivant. A 12h30, les vedettes, dont les noms n’ont pas encore été dévoilés, embarqueront au port de Cannes en direction l’abbaye Saint Honorat sur l’ile de Lérins. Accueillies par le Père abbé ainsi que par Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon, les personnalités seront amenées à découvrir la vie monastique et à s’éloigner, pendant quelques heures de la frénésie du Festival, pour goûter au calme et à la quiétude de la contemplation.
Une bonne occasion de rappeler les liens entre le Festival du cinéma et l’abbaye de Lérins. Ce lien on le trouve dans la palme. En effet, la traditionnelle Palme d’or du Festival est tirée des armoiries de la ville de Cannes qui elle-même a repris la palme, symbole traditionnel du martyr des moines de Lérins par les Sarrazins en 732. De plus, les abbés de Lérins était seigneurs de Cannes jusqu’à la Révolution française. Afin de mettre en lumière cette relation, une exposition intitulée « De la palme du martyr à la palme d’or » se déroulera à 15h30 en l’église Notre-Dame du Bon Voyage à 15h30, en présence du maire de la ville.
A l’origine de cette initiative ? Une association, « Festival de silence », créée pour « promouvoir la richesse de ces rencontres improbables entre le monde du 7e art et l’univers silencieux et retiré des lieux spirituels. »
Yvon Bertorello, président de cette association, est auteur-réalisateur de films documentaires d’auteurs et de reportages tels que « Mont Athos, la république des moines » ou encore de « Veilleur de nuit », lauréat du prix Marcel Jullian 2010. Il répond aux Nouvelles de France :
Pourquoi avoir organisé ce festival parallèle ?
L’idée, c’est de faire en sorte que les personnalités du cinéma puissent rencontrer le monde monastique.
Pourquoi le monde monastique ?
Je voulais faire quelque chose pendant le festival et le lieu était tout trouvé avec l’île de Lérins. Ce lieu a été choisi car il est insolite et décalé. L’opposition entre une des plus grande manifestation médiatique et l’humilité des moines me paraît édifiante. C’est une rencontre entre l’éternel et l’éphémère. J’ai sondé les gens du cinéma et ça les a bluffés, les réactions ont été très positives.
Que feront les vedettes pendant ces trois heures ?
Ils vont vivre une véritable expérience monastique, je ne peux pas en dire plus.
Et qui sont ces fameuses « personnalités » ?
Vous le saurez au moment venu.
Très peu de journalistes seront présents pour couvrir l’événement qui, comme son nom l’indique, nécessite une relative quiétude. Ainsi, seulement deux caméramans et un photographe auront accès aux lieux.
Cette initiative ne serait pas la seule du genre puisque, selon nos informations, les organisateurs aimeraient reproduire cet évènement à l’occasion de la Mostra de Venise dans un monastère arménien de l’île Saint Lazare…