Polémia a créé les Bobards d’Or pour récompenser « les meilleurs des journalistes : ceux qui n’hésitent pas à mentir pour servir le politiquement correct ». L’élimination de France 2 d’Éric Zemmour, coupable d’avoir dit la vérité, et la promotion sur France-Info de Chloé Leprince, nommée aux Bobards d’Or 2011, montrent que le mensonge est le cœur nucléaire du système médiatique. Explications.
Chloé Leprince : cafard d’or 2011, promue à France Info
Chloé Leprince est une jeune journaliste de Rue89. Elle s’est illustrée lors de l’affaire dite de « l’ophtalmo raciste ». La quasi-totalité des médias avait affirmé, courant 2011, qu’un praticien d’Aix-en-Provence avait refusé de soigner une petite fille arabe. Sur la base d’une dénonciation purement mensongère. Comme ses confrères, Chloé Leprince avait repris « l’information ! » sans la vérifier et sans tenir compte de la « présomption d’innocence », ni même de la simple prudence.
Et pourtant Chloé Leprince avait « approfondi » le « travail » de ses confrères en dénichant et en livrant le nom et l’adresse du praticien (sans prendre la peine de lui téléphoner). Ceci lui a valu d’être distinguée lors de la cérémonie des Bobards d’Or 2011 où elle a obtenu un « Cafard d’Or ».
Un tel talent dans le mensonge politiquement correct lui a permis d’être repérée dans la profession journalistique et d’être sélectionnée pour une nouvelle émission créée sur France Info : “Qu’allez-vous faire de votre carte d’électeur pour l’élection 2012”, un nouveau rendez-vous conçu d’abord pour le web et diffusé à l’antenne. Une émission où manifestement le politiquement correct l’emportera sur la déontologie.
Eric Zemmour, écarté de France 2 en raison de son succès
Eric Zemmour est l’un des journalistes actuels les plus talentueux ; intelligent, cultivé et libre d’esprit, il est fait figure d’exception dans la profession. Avec son compère Eric Naulleau, il avait fait de l’émission de Ruquier « On n’est pas couché », pourtant tardive, un vrai succès. C’est précisément ce succès qui conduit à son départ.
Départ qui est « justifié » dans toute la presse politiquement correcte par des arguments mensongers :
– « Il serait usé », et pourtant il a créé et crée de l’audience. Par contre, Alain Duhamel, Olivier Mazerolle, Nicolas Domenach, Michel Denisot et tant d’autres Apathies ne seraient, eux, pas usés !
– « Il aurait été condamné en justice pour avoir déclaré que la plupart des trafiquants de drogue sont noirs ou arabes ». Or ce n’est pas pour cette phrase qu’Eric Zemmour a été condamné, pour la bonne et simple raison que cette phrase est exacte et correspond aux faits !
Dire la vérité est une faute professionnelle
Mais dans l’esprit médiatique dominant, dire la vérité est une faute professionnelle.
Il est certes exact qu’Eric Zemmour a été condamné pour « incitation à la discrimination » pour une phrase ambiguë sur les choix d’embauche. Mais la majorité des journalistes et/ou des directeurs de publication ont un moment ou un autre de leur vie commis des délits de presse sans qu’ils soient pour autant privés de plume ou de micro.
« Les invités ne veulent pas être confrontés à des critiques »
En fait, la vraie cause de l’éloignement de Zemmour a été donnée par son compère Naulleau expliquant ainsi les raisons de son propre départ : « J’étais devenu un problème. J’ai l’impression que c’est une parenthèse qui doit se fermer pour un tas de raisons à la fois simplement télévisuelles, il est vrai que les invités ne veulent pas venir car ils ne veulent pas être confrontés à des critiques et je pense qu’on ne peut pas dire que l’ambiance politique n’a joué aucune influence ».
En clair, Naulleau et Zemmour gênaient ceux qui veulent imposer leurs billevesées politiquement correctes et qui n’aiment pas avoir à faire face à des contradicteurs !
Des journalistes plus conformistes – type Plénel ou Domenach – feront certes moins d’audience mais ce sera commercialement et politiquement meilleur :
– commercialement parce que les vedettes invitées bénéficieront d’une meilleure « promotion » ; or nuire à la « promotion » (sic) des invités, c’est ce que Ruquier reprochait au tandem Zemmour/Naulleau.
– politiquement, il sera meilleur pour les invités de l’UMP d’être interrogés par des journalistes de gauche ou d’extrême gauche car cela les rapprochera par effet de contraste de leurs électeurs ; quant aux invités socialistes, ils seront eux aussi plus à l’aise sur un terrain mieux balisé.
– enfin en virant Zemmour et Naulleau, la direction de France télévision satisfait les syndicats de journalistes dont beaucoup avaient demandé la tête de Zemmour.
On comprend qu’Eric Naulleau conclut ainsi son propos : « Je suis à la fois triste pour moi et pour la liberté d’expression en général. »
Normalisation sur France 3 : rabotage de l’émission de Taddeï
La liberté d’expression parlons-en !
Il arrivait que quelques personnalités intellectuelles dissidentes soient invitées à une heure tardive sur France 3. Dans l’émission « Ce soir ou jamais » animée par Frédéric Taddeï. Une émission aujourd’hui quotidienne qui ne sera plus qu’hebdomadaire à la rentrée prochaine. Bref, un espace de liberté divisé par quatre. C’est d’autant plus grave qu’aujourd’hui, de plus en plus d’intellectuels sont en rupture avec l’idéologie dominante mais qu’ils manquent de débouchés médiatiques.
L’oppression médiatique n’en devient que plus insupportable !
Lire aussi :
- Dix sept thèses sur le système médiatique français (réédition)
- Un exemple de tyrannie médiatique : la normalisation du « Figaro Magazine »
Cette page est produite par la Fondation Polémia.
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