Néocolonialisme à la sauce LGBT, ou comment l’Occident voudrait imposer sa nouvelle vision du monde à ses anciennes colonies

Avec sa loi anti-homosexualité adoptée en décembre 2013 à une large majorité par son parlement, qui bénéficiait pour cela du soutien de la grande majorité des citoyens, l’Ouganda s’est attiré les foudres de l’Occident. Une loi qualifiée d’odieuse par le président américain Barrack Obama et d’atroce par son Secrétaire d’État John Kerry qui l’a même comparée aux lois anti-juives de l’Allemagne des années 30. William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères a, lui, parlé de loi « profondément affligeante et décevante ». Une déception compréhensible pour l’ancienne puissance coloniale puisque lors de l’adoption de la loi sur le « mariage » entre personnes de même sexe au Royaume-Uni, le premier ministre David Cameron avait annoncé sa volonté d’exporter cette révolution dans le monde entier. Face à la loi ougandaise, le gouvernement britannique a également affirmé être contre toutes les discriminations, oubliant un peu vite les discriminations dont sont désormais victimes les catholiques en Grande-Bretagne.

Plus grave pour ce pays africain qui a beaucoup souffert dans le passé (plusieurs centaines de milliers de personnes tuées à l’époque du dictateur Amin Dada, soutenu par les Occidentaux) et qui se remet aujourd’hui de ses années de lutte contre les terribles exactions de l’Armée de la Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kohny, plusieurs pays riches ont suspendu leurs programmes d’aide à l’Ouganda pour le punir d’avoir adopté une loi sanctionnant les actes homosexuels. Il s’agit de centaines de millions d’euros gelés par la Suède, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique et les États-Unis, mais aussi par la Banque Mondiale qui a suspendu en février ses prêts en faveur du secteur de la santé ougandais. La Grande-Bretagne a quant à elle annoncé avoir gelé toutes ses aides au gouvernement ougandais.

Mais les Ougandais ne se laissent pas intimider et ils répondent à tous ces pays qu’ils peuvent bien garder leurs aides et leur idéologie homosexualiste, et que ce n’est pas à d’autres de venir dire aux Ougandais comment ils doivent vivre chez eux. D’autant plus que le parlement et le président ougandais sont élus au suffrage universel dans des élections reconnues comme plutôt équitables par rapport à ce qui se fait généralement en Afrique. Et même si le président Yoweri Museveni est régulièrement réélu depuis 28 ans, c’est sous ce président, ancien opposant au régime sanguinaire d’Amin Dada, que la paix est enfin revenue et que la proportion d’Ougandais vivant en dessous du seuil de pauvreté est tombée de 70 % à moins de 30 %. Par ailleurs, l’ensemble de l’Afrique refuse les nouvelles lubies LGBT occidentales et dans 38 pays africains sur 54, le simple fait d’avoir des relations sexuelles avec une personne du même sexe est puni par la loi.

La nouvelle loi ougandaise parle d’homosexualité aggravée pour les viols, les actes sexuels avec des mineurs ou des personnes handicapées, le harcèlement sexuel d’une personne du même sexe, le fait pour une personne porteuse du virus VIH d’avoir un rapport homosexuel, ainsi que les condamnations répétées pour des relations sexuelles entre personnes du même sexe. Si le projet adopté au départ par le parlement de Kampala prévoyait la peine de mort pour ce type d’actes, la loi définitive prévoit « seulement » la prison à vie. Sont également devenues illégales d’autres pratiques liées à l’homosexualité, ou plutôt à l’homosexualisme, comme le fait de se « marier » avec une personne du même sexe, dans un de ces pays occidentaux où le mariage civil a récemment changé de nature, et même de « marier » deux personnes du même sexe. Avis donc aux « marieurs » de couples unisexes et aux « mariés » dans ce type de couples : n’allez pas passer vos vacances en Ouganda car vous pourriez atterrir en prison.

Car si l’Ouganda a décidé de durcir son arsenal juridique, c’est aussi pour contrer l’offensive idéologique des pays occidentaux. Une offensive qui se sert entre autres des financements aux ONG et des programmes d’aides. Certaines ONG activistes venaient en effet depuis quelques temps répandre dans la société ougandaise l’idéologie du genre et l’homosexualisme à l’occidentale sous prétexte de lutte contre l’homophobie. La loi ougandaise anti-homosexualité réprimant désormais la promotion et la propagation des pratiques homosexuelles, ces ONG ne pourront plus sévir.

Plus critiquable, la nouvelle loi ougandaise punit également de prison, comme dans d’autres pays africains, le seul fait d’avoir des relations sexuelles entre adultes du même sexe. Mais rappelons tout de même à ce sujet que le peuple ougandais est un peuple souverain puisque nous ne sommes plus à l’époque des colonies et que le SIDA a fait plusieurs centaines de milliers de morts dans ce pays. Pour les Africains, lutter contre les comportements homosexuels, c’est aussi lutter contre le SIDA. Plus que les campagnes pour le port du préservatif, la promotion par les Églises chrétiennes de la chasteté en dehors du mariage et de la monogamie ont beaucoup fait pour faire reculer la pandémie. Du reste le retour en force du SIDA constaté chez les homosexuels hommes par l’OMS et la recommandation récente par cette organisation de traitements antiviraux préventifs montrent bien les limites du préservatif pour contrer cette maladie.

Avant de signer cette loi, le président Museveni s’est fait remettre un rapport scientifique pour savoir si l’homosexualité était innée ou acquise. Pour les scientifiques ougandais l’homosexualité est acquise et c’est une raison de plus pour en réprimer la promotion. Bien entendu, on pourra se demander qui sont ces scientifiques ougandais et si leurs conclusions ne sont pas fantaisistes, mais les pays occidentaux qui ont politisé à l’extrême cette question, réprimant et interdisant de parole les psychiatres et autres experts qui considèrent que dans la majorité des cas l’homosexualité est un trouble de la personnalité acquis pouvant être guéri, n’ont pas dans ce domaine de leçon de rigueur scientifique à donner aux Africains. Rappelons aussi que quand l’OMS a retiré l’homosexualité de sa liste des troubles mentaux en 1991, cela avait été précédé par un lobbying politique et non pas par un débat scientifique.

Face aux critiques et aux rétorsions, le gouvernement ougandais se défend en affirmant que le but de la loi anti-homosexualité n’est pas de pourchasser les homosexuels mais de lutter contre la promotion ouverte de l’homosexualité, en particulier auprès des enfants et des personnes vulnérables. « Il y a aujourd’hui une tentative d’impérialisme sociétal, pour imposer des valeurs. Nous, nous sommes désolés de voir la manière dont vous vivez, mais nous ne disons rien. », a déclaré le président Museveni. Et son ministre pour les questions d’éthique d’ajouter : « Ne venez pas dans ma maison me dire comment je dois vivre, ce que je dois cuisiner et ce que je dois faire, car moi je ne viens pas dans votre maison vous dire ce que vous devez faire. »

Du reste, la radicalisation des uns entraînant généralement la radicalisation des autres, il ne faut pas s’étonner que face à un certain nombre de gouvernements occidentaux soumis aux extrémistes du lobby LGBT, d’autres nations réagissent en durcissant leurs positions.

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28 Comments

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  • Psyché , 20 juillet 2014 @ 17 h 23 min

    Revenons aux fondamentaux :
    LES DIFFERENCES ENTRE L’HOMME ET LA FEMME

    http://reinformation.tv/category/video-2/page/2/

    Les embryons masculins et féminins sont différenciés dès la conception et dès le premier stade cellulaire.
    La différence entre l’homme et la femme sur le plan biologique ne fait pas l’ombre d’un doute, du début jusqu’à la fin.

  • Vautrin , 20 juillet 2014 @ 19 h 06 min

    La clinique montre qu’il s’agit bien d’une maladie : des gens consultent pour cela, et ils témoignent de troubles de la sexualité acculturée, qui se traduisent aussi, dans un autre ordre, par des impossibilités relationnelles (par exemple : les relations extrêmement limitées à un cénacle très restreint). Vous-même parlez de “déviance sexuelle”. Oui : c’est un enfermement dans une pure non-sexualité de culture et un refus de la sexualité “de nature”. Ce n’est pas pour les excuser : c’est ainsi. Personnellement, je ne plains jamais les patients : ils n’attendent que ça pour piéger le psy dans une relation qui n’est plus de soin, mais de complaisance. La clinique des perversions – on dit aujourd’hui des “altérations”- est très complexe, et l’altération n’est jamais un choix personnel, elle est subie.
    Cela dit, j’admets que l’on puisse penser autrement, en termes de mœurs ou de faute plutôt que de clinique. Mais ce n’est pas mon boulot.

  • Psyché , 20 juillet 2014 @ 20 h 22 min

    L’homosexualité est en effet assimilable à un désordre interne et à une maladie.
    En voici la preuve,
    l’OMS incite les gays à prendre un traitement préventif contre le SIDA à 530 € par mois, le Truvada.
    Qui va payer ?

  • Antoine , 21 juillet 2014 @ 13 h 48 min

    @Patrick Canonges: et oui ! Les dirigeants des pays occidentaux dénoncent de temps à aux certains exactions quand cela sert leurs intérêts.

  • mateo , 30 juillet 2014 @ 16 h 48 min

    Il y a dans la détestation et le rejet de l’homosexualité quelque chose de pathétique. En effet, il n’y a aucun argument raisonnable pour justifier cette attitude : l’homosexualité concerne une minorité dans tous les pays, toutes les cultures, toutes les classes sociales, elle restera minoritaire car elle ne se transmet pas, elle ne peut donc être l’objet d’aucun prosélytisme. Elle n’empêche nullement les hétéros de continuer à vivre selon leur sexualité et affectivité, personne n’étant contraint de “devenir homosexuel-le”. A partir de là, la condamnation légale e l’homosexualité et des homos et lesbiennes n’a absolument aucun sens et relève du ridicule le plus abouti qui serait risible s’il n’en allait pas de la dignité et de l’intégrité morale et physique des personnes visées par l’homophobie, dignité et intégrité qui doivent être vivement défendues au niveau international. L’homophobie est tout aussi irrationnelle et primaire que le racisme, il faut donc éduquer contre sa promotion et son extension. L’homosexualité étant en voie de se normaliser pas à pas, malgré les résistances dans certaines parties du monde (essentiellement en Russie, Afrique et au Proche-Orient), la lutte contre l’homophobie sera au XXIème siècle ce que la lutte contre le racisme et pour les droits des personnes de couleur a été au XXème. “D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.” cette maxime s’applique parfaitement aux homosexuel-le-s.

  • mateo , 30 juillet 2014 @ 16 h 54 min

    Ce n’est pas parce que vous ne voulez pas du mariage pour vous mêmes, pour des raisons qui vous regardent, que vous devez empêchez les autres de se marier si telle est leur souhait. Respectez la liberté des autres, qui ne vous contraignent à rien du tout. Cette loi préserve les droits et les libertés de tout le monde et ne portent donc préjudice à personne. Peu à peu elle va entrer dans les moeurs et la société finira par l’assimiler, comme ce fut le cas pour le pacs.

  • mateo , 30 juillet 2014 @ 17 h 01 min

    Que de propos excessifs dans ce fil de discussion ! L’homosexualité est naturellement présente chez l’être humain dans une proportion à peu près la même dans toutes les cultures. Et non, un homosexuel qui s’assume n’est pas en souffrance. Il ne souffre d’aucun trouble ou pathologie. il va bien. Pourquoi l’homosexualité existe-t-elle ? nul ne le sait, mais le fait est que ce n’est ni une maladie, ni une perversion, juste une orientation affective et sexuelle naturelle et jamais choisie, et vous n’empêcherez pas qu’elle continuera d’exister. Aucune condamnation, aucune persécution ne conduira à l’éradication de l’homosexualité, vous pouvez en être certain. Que vous le vouliez ou non, l’homosexualité s’impose d’elle même dans la société et l’attitude la plus mature à avoir est de l’accepter plutôt que de se battre contre des moulins à vent comme vous le faites ici.

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