Un billet d’Éric Martin*
Et ça continue… Selon Jean-Christophe Cambadélis, « entre l’appel de Jean-François Copé à la guerre civique et l’appel des patrons à la guerre du CAC, nous assistons à une véritable tentative de déstabilisation en tout cas d’intimidation. » Faites ce que je dis quand mes amis sont au Gouvernement, pas ce que mes amis syndicalistes et moi-même faisons quand nous sommes dans l’opposition…
Le député de la 20e circonscription de Paris, condamné pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire Agos à 5 mois de prison avec sursis et 100 000 francs d’amende par le tribunal correctionnel de Paris (2000), mais aussi pour recel d’abus de confiance, à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF, par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris (2006), a annoncé mardi qu’il lançait une pétition nationale pour le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. « Il faut cesser de reculer, de tergiverser, de biaiser ! » écrit l’élu. Il parle de cette mesure au fondement censitaire et à vocation anti-identitaire ou de la destruction de la France… ou des deux ?
En fait, le Neuilléen Camba s’improvise porte-parole d’un peuple qui rejette, selon un dernier sondage Ifop pour Atlantico.fr, à 61% le “droit de vote” des étrangers non-communautaires. « Nous soussignés, demandons que la parole du peuple soit respectée. Le droit de vote des étrangers aux élections locales était dans le programme du candidat François Hollande » indique sans rire la pétition dans son préambule. « Le droit de vote (…) est un point d’appui pour l’intégration laïque ». La belle affaire : le vote des étrangers comme arme ultime de la gauche contre l’islamisme…
Suit l’habituel couplet sur la division du pays qui serait le fait de la droite. Quand la “droite” était au pouvoir, le peu qu’elle faisait divisait la France, dénonçait la gauche à l’époque. Comprendre : importunait, mais sans plus, les syndicats, les associations antiracistes, les organisations homosexuelles, bref, la France rêvée par la gauche. La gauche au pouvoir et la “droite” dans l’opposition… c’est toujours la droite qui divise ! Vous avez bien lu, le vote des étrangers, le “mariage” homosexuel et la stigmatisation des entrepreneurs et de tous ceux qui travaillent (et réussissent), c’est la grande marche vers l’unité nationale proposée par la gauche. Alors, quand Camba estime qu’« à travers des mots qui divisent les Français, on veut indiquer que l’action gouvernementale est illégitime, inopportune et inadéquate », c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité. Ou pas. Car, dans un sens, il a raison, la gauche divise moins que la droite. En tentant de substituer une population à une autre par l’immigration, en proposant le vote des étrangers et en ressassant l’obsession – raciste – du métissage, elle tente la réconciliation et l’unité contre la France, contre les Français (je ne parle pas de ceux de papier) sur le sol de la France. La droite, en se refusant à prendre des décisions radicales qui s’imposaient afin de préserver notre identité et la France d’un retour de la gauche, lorsqu’elle gouvernait, a effectivement durablement divisé le pays. Si elle veut vraiment éviter le pire, elle doit maintenant faire l’unité (dans la diversité et la fidélité aux grands principes de liberté, de responsabilité et de propriété) contre la gauche (= l’idéologie) et traiter ses meneurs comme ils méritent d’être traités, c’est-à-dire sûrement pas comme des contradicteurs ou des adversaires loyaux, trop occupés qu’ils sont à sans cesse tenter (avec de moins en moins de succès d’ailleurs) de la diaboliser.
Éric Martin est rédacteur en chef des Nouvelles de France.
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