par Pierre-François Ghisoni*
Nouvelles de France publiera en plusieurs articles le contenu amplifié et remis en forme d’écrit, de ma communication orale à la première réunion tenue le 26 avril 2013 au Carré parisien, concernant le projet d’une île.
Commençons par l’introduction.
L’île en projet est née à l’initiative d’Éric Martin. Reconnaissons-lui d’emblée ce mérite. Et si je l’ai immédiatement suivi, c’est qu’il me paraît fondamental.
En effet, il est posé en deux volets :
- Il traduit l’opposition au changement civilisationnel qui nous est imposé, mais aussi à toutes les dérives illégitimes qui l’ont préparé.
- En outre, et comme remède au malaise ambiant, il affirme en même temps la volonté de ne pas céder, et plus encore de réinsérer dans un nouveau territoire les valeurs fondamentales dont la décantation avait permis le haut niveau de l’art de vivre à la française.
En quelque sorte, une Nouvelle France, ou une nouvelle Île de France.
Un rêve ? Non, un projet, ardu, complexe, enthousiasmant, et surtout nécessaire, au moins pour ceux qui partagent ces préliminaires.
Un projet tendu comme un arc à plusieurs cordes. Outre la précédente, l’une de celles-ci est le volet politique.
En effet, la France n’a jamais été une nation d’émigration, sauf, en cas de force majeure et de menaces vitales immédiates.
Or, pour la première fois dans son histoire, cette situation bascule et n’est pas anodine au regard des pays partenaires habituels.
À leur façon, les jeunes diplômés s’exilent vers les pays anglophones ou émergents, et ne comptez pas qu’ils reviennent tous en France après avoir découvert des paysages plus accueillants et plus prometteurs.
Des professions traditionnellement sédentaires, comme médecins et infirmières leur emboîtent le pas, mais également des métiers de service ou plus manuels.
Toutes ces personnes, à leur façon, disent déjà leur ras-le-bol d’une condition française qui fait tout pour accélérer sa dégradation.
La nouvelle Île de France, en recherche d’un territoire, en recréation d’une culture française, ajoute sa touche personnelle à cet ensemble émigrant.
Tous les éléments de nos textes seront pratiques : il s’agit de donner les armes intellectuelles nécessaires :
- Pour nourrir le projet, le rendre crédible, faisable.
- Pour se fortifier soi-même en cette mise en route,
- Pour construire les arguments destinés aux opposants et aux incrédules.
C’est ainsi que se joindront à nous les futures forces vives, tous ceux de toutes origines et de tous âges qui se reconnaissent dans le projet de la nouvelle Île de France, et veulent « voter avec leurs pieds », parler, penser, travailler en liberté.
Ainsi viendront les âmes fortes et les cœurs fiers, depuis les personnes directement menacées dans les fameuses zones de non-droit, pudiquement rebaptisées quartiers sensibles par les médias censurants, jusqu’aux intellectuels favorables, et aux financiers qui sauront ne pas manquer une excellente affaire.
Au niveau où est tombé la France, c’est plus elle qui a besoin de nous que l’inverse.
Haut les cœurs !
*Pierre-François Ghisoni (blog) est écrivain et éditeur.
8 Comments
Comments are closed.