Et si l’islam était le problème ?

Tribune libre de Robert Ménard*

Comme beaucoup d’entre vous, je suppose, je reçois, chaque jour ou presque, des textes, des photos, des vidéos adressés par des amis ou des amis d’amis. Des documents parfois faux, souvent tirés de leur contexte, mal interprétés, bourrés de partis pris. Et puis, de temps en temps, arrive sur ma messagerie quelque chose qui me saisit, m’oblige à me poser certaines questions que, trop brutales, je m’évertue, parfois, à chasser de mon esprit.

Ce fut le cas ce week-end avec la vidéo d’une émission diffusée sur France 24 et que je n’avais pas vue. Il s’agit d’un entretien mené le 25 juin dernier par le journaliste Gauthier Rybinski. Son invité : le Père Henri Boulad, ancien directeur du Centre culturel jésuite d’Alexandrie. Autant dire quelqu’un qui sait de quoi il parle. Et qui ne mâche pas ses mots. Pour lui, pas de doute, les Frères musulmans ont un plan, « clair comme le jour » dit-il, de « conquête ou de reconquête du monde ». Un « fascisme vert » qui profite de la« naïveté monumentale » de l’Occident.

Tout cela, je l’ai entendu mille fois. Non, la nouveauté — en tout cas, pour ce qui me concerne — c’est que le Père Boulad ne met pas en cause certains musulmans, les plus extrémistes, les fondamentalistes, les salafistes, mais l’Islam en tant que tel. Il y a, affirme-t-il, « incompatibilité totale entre Islam et démocratie ». Et pour trois raisons, explique-t-il, qu’il me semble essentiel de comprendre et de retenir.

La première : pour les musulmans, le Coran est incréé, c’est-à-dire qu’il est intouchable. La seconde : les versets médinois qui appellent à la guerre, à la violence et à l’intolérance remplacent, abrogent, selon les musulmans, les versets mecquois, mystiques, religieux, ouverts. La troisième : au XXe siècle, les musulmans ont décrété qu’il n’y avait plus lieu de réfléchir sur leur foi, c’est ce qu’on appelle la fermeture de la porte de l’interprétation,l’ijtihâd.

Cerise sur le gâteau islamiste, si j’ose dire, le Père Boulad rappelle le principe de la Taqiyya qui fait du mensonge, de la duplicité, non seulement un droit mais un devoir pour tous les musulmans si c’est pour le bien de l’Islam.

Qu’ajouter ? Rien. Si ce n’est — et le Père Boulad s’en charge — que « l’islamophobie » est le nouvel argument, « la nouvelle arme » des Frères musulmans pour faire taire des Occidentaux pétris de mauvaise conscience. Et pendant ce temps, accuse notre jésuite, ils continuent leur« infiltration ». Troublant…

*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il vient de lancer le portail Boulevard Voltaire.

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68 Comments

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  • tlemmont , 25 octobre 2012 @ 1 h 32 min

    Si vous voulez faire des comparatifs entre civilisations,je vous conseille un livre instructif de Sigrid Hunke : Le Soleil d’Allah brille sur l’Occident : Notre héritage arabe.
    Absolument FAUX , héritage en langue Arabe , mais ni arabe ( majorité Perse : Avicenne , Rhazes, …), ni musulman ( ou du moins considéré comme hérétique : Avicenne, Averroes,…)
    Lisez Ibn Khaldoun , lisez Averroes !!
    Ne confondez pas Arabe , de langue Arabe , et musulman !!
    Les brésiliens parlent portugais mais ne sont pas portugais , les irlandais, les ecossais, les ivoireins, les sénégalais, les argentins, … tous , sauf certains qui croient que parler arabe c’est etre arabe !! comme les maghrébins qui sont à 95 % berberes.

  • Sergio , 25 octobre 2012 @ 1 h 57 min

    Bonjour monsieur Robert Ménard.

    Oui, mais monsieur Robert Ménard, le Père Henri Boulad, ancien directeur du Centre culturel jésuite d’Alexandrie affirme que “le principe de la Taqiyya qui fait du mensonge, de la duplicité, non seulement un droit mais un devoir pour tous les musulmans si c’est pour le bien de l’Islam”

    Mais Benjamin H. Freedman, né en 1890, de parents juif et qui était à la conférence de paix de 1919 à Versailles, et qui fût d’ailleurs très familier avec Bernard Baruch, Samuel Untermeyer, Woodrow Wilson, Franklin Roosevelt, Joseph Kennedy et John F. Kennedy, ainsi que de nombreux autres figures marquantes de son temps, a déclaré lors de son discours donné en 1961 à l’hôtel Willard de Washington DC.

    “Savez vous ce que font les juifs le jour de l’Atonement que vous croyez si sacré pour eux. Je fus un des leur. Ce ne sont en aucun cas des ragots que l’on m’aurait rapportés ; je ne suis pas venu ici afin de raconter des histoires, ou bien pour propager une rumeur ; je suis ici dans un seul but qui est celui de vous exposer des faits. Quand le jour de l’Atonement arrive ; vous entrez dans une synagogue, puis vous vous tenez debout pour la toute première prière qu’on récite. C’est la seule prière faite dans une position debout ; et vous répétez trois fois une courte prière appelée ’’Kol Nidre’’. Dans cette prière vous liez un pacte avec Dieu tout puissant ; où, quelque soit le serment, l’agrément, ou bien l’accord qui se ferait dans les douze mois à venir se verrait être nul, sans effet, caduc, et ne serait en aucune condition honoré. Le serment n’a pas lieu d’être respecté ; l’accord ne sera pas suivi ; la parole donnée ne sera en aucune mesure tenue. Tout engagement n’aura ni effet ni force. Par ailleurs le Talmud stipule que, quelque soit la parole d’honneur donnée, ou bien l’accord entreprit, on doit de se rappeler le ’’Kol Nidre’’ ; prière récitée le jour de l’Atonement. Ainsi, automatiquement celui qui la récite se verrait totalement absout de toute conséquence et serait de ce fait déchargé de toute obligation de respecter sa parole. Donc, comment voulez vous dépendre de leur loyauté”

    http://www.iamthewitness.com/audio/Benjamin.H.Freedman/1961.Discours.Hotel.Willard.htm

    (un Français, Républicain et agnostique)

  • tintin , 25 octobre 2012 @ 2 h 35 min

    @Mohammed III :

    1- Un ouvrage incréé, dicté par dieu, n’est pas “le propre de la religion en tant que telle…”, mais le propre de l’islam !

    La Bible des chrétiens n’est pas incréée, pas plus que les ouvrages des religions asiatiques, pas plus que les ouvrages de nombreuses autres religions passées ou présentes.

    1Bis : Le fait de vous rapporter à “l’age d’or” de l’islam en opposition au Moyen-age européen, démontre l’incapacité de l’islam à penser par soi-même, sans quoi les musulmans n’auraient pas sans cesse (mais c’est une pratique intellectuelle issue du coran) besoin de se comparer aux autres.

    1Ter : Le moyen-age chrétien et européen, comme le moyen-age asiatique, était un age d’or, sans l’islam, contrairement à votre analyse péjorative et erronée de l’Histoire européenne.

    2- Le contexte de la “révélation” des verset coraniques n’a aucune importance, car il n’y a aucune révélation.

    3- Les Taqyah n’est pas un dogme, mais un schéma social usuel de tous les islams, chiite comme sunnite.

    Je regrette que vous ne sachiez pas prendre suffisamment de recule sur votre propre civilisation ou que vous ne soyez pas éveillé aux autres civilisations, pour ne pas vous en rendre compte.

    La fourberie est communément consubstantiel du régime social islamique, avec ou sans Taqyah et dans tous les domaines de la vie.

    La fourberie ordinaire est issue de la loi coranique, comme en occident l’esprit cartésien est issu de la dualité chrétienne entre le bien et le mal ou comme en Asie, la pudeur est issue de la culture de la honte…

    Lorsque vous dites que la Taqyah est interdire au sunnite, en demeurant aveugle à son expression ordinaire et civilisationnelle, vous partez du principe que le musulman est parfait parce qu’il respecte les lois musulmanes, mais l’islam érige toutes ces règles qui créent des frustrations obsessionnelles, de telle sorte qu’aucune de ces lois ne soient respectées.

    Les orgies et viols quotidiens et ordinaires (incroyablement choquants partout au Maroc) dans tout le monde musulman, sont sans commune mesure avec les orgies occidentales ou asiatiques et elles trouvent leur source notamment dans les frustrations de la Taqyah…

    La Taqyah est donc une structure civilisationnelle de dissimulation et de frustration avec des retours auto-destructeurs.

    4- Le peuple décide de son sort en Suisse, en Californie, en Allemagne du Sud, dans certains pays de l’Est de l’Europe etc., avec la démocratie directe.

    La Suisse est une démocratie directe, car produit de la civilisation des évangiles chrétiennes, depuis le moyen-age.

    Il n’y a donc pas que la démocratie athénienne, qui d’ailleurs n’était qu’une ébauche, puisque sous la démocratie athénienne, seul 1 habitant sur 7 avait le droit de vote.

    En Egypte comme dans le monde musulman, c’est néanmoins la démocratie athénienne qui doit prévaloir, en accordant le droit de vote qu’à une minorité des meilleurs, à 1 habitant sur 7.

    Athène, à cause d’influences trop orientales, n’a jamais été une civilisation très stable, jusqu’à aujourd’hui, mais la démocratie athénienne avait au moins compris que seule la minorité des citoyens les plus éclairées doit pouvoir jouir de la démocratie…

    Vous prétendez qu’on “idolâtre” la démocratie comme vous idôlatrez dieu.

    Mais, si la démocratie est une religion, c’est celle de la responsabilité individuelle.

    La responsabilité individuelle, l’introspection, le moi, l’individualisme, la spécialisation etc. sont appelés par la démocratie, car une somme d’individus libres de leur propre intériorité est la condition à la paix et la prospérité.

    L’islam est donc incompatible avec la démocratie, car la démocratie c’est la responsabilité individuelle, lorsque l’islam est la responsabilité du clan, du groupe, au détriment de l’individu.

    Pour conclure :

    Les discours binaires répétés depuis l’enfance, que se soit le communisme, le fascisme ou l’islam, s’enracinent dans le cerveau, les mécanismes neuronaux sont maintenant fort bien connus.

    C’est la raison pour laquelle même après la chute du communisme, même les êtres les plus brillants parviennent à aimer Lénine.

    Si les jeunes femmes de l’Est de l’Europe se prostituent aussi facilement, c’est parce que les discours communiste ont lésés leurs mécanismes neuronaux de telle sorte que leur moi étant éteint, elles sont incapables de s’appartenir à elles-mêmes.

    Pour l’islam c’est la même chose.

    On peut vous montrer la vérité, les mécanisme neuronaux enracinés vous obligeront à demeurer aveugle à ces derniers, jusqu’à ce que les cellules des neurones se reconstruisent.

    Là, la science a découvert qu’il faut au minimum 18 mois pour refaire un tissu neuronale et que passé l’age de 50 ans c’est le plus généralement impossible.

  • tintin , 25 octobre 2012 @ 2 h 46 min

    Rien n’est moins étonnant puisque le coran est une compilation ratée, retravaillée et perdue, de la Bible et des ouvrages juifs.

    Ces juifs et chrétiens et polythéistes que le coran appel à tuer, sont la source du coran.

    Le coran n’est qu’un copie pirate et criminelle de la Bible.

    Les mêmes expressions, les mêmes histoires, mais retravaillées pour servir les vues fascistes et impérialiste des Califes ou de Mahomet.

    Tout ceci est une vaste fumisterie de chameliers en manque d’or, de femmes et d’esclaves, dans le désert de Médine il y a 1400 ans.

  • JSG , 25 octobre 2012 @ 6 h 19 min

    “…C’est dommage que vous confondiez cette religion et le comportement de certains de ces adeptes…”
    C’est là tout le problème avec l’Islam, dès qu’un méfait est commis par un de vos membres, la communauté n’y est pour rien !
    Arrêtez, gardez ça pour vos sujets manipulés, endoctrinés, ne venez pas prêcher vos doctrines de tuerie, pendant que Jésus, lui prônait l’amour des autres.
    Partout où vous êtes implantés, il y a des histoires. Si ce genre de société vous convient, grand bien vous fasse, mais gardez la pour vous !
    JSG

  • Olivier , 25 octobre 2012 @ 7 h 51 min

    L’inquisition ne concernait pas les juifs, elle s’attaquait uniquement aux “hérétiques”, et donc aux chrétiens qui professaient une foi différente de celle de l’Eglise.

  • Olivier , 25 octobre 2012 @ 7 h 52 min

    Vous l’avez lu ? J’ai l’impression que non.

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