Mohamed Ismail a abattu sa femme, Samina Bibi mais aussi la sœur et la mère de cette dernière, des crimes d’honneur qu’il justifie par le fait qu’elle l’aurait trompé et passé de longues heures loin du foyer familial. Le drame a eu lieu dans un village sans nom du centre du Pakistan.
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À des journalistes de CNN qui l’ont rencontré en prison, l’assassin raconte le triple meurtre et assure être “fier” d’avoir agi de la sorte, “c’est pourquoi (il s’est remit) à la police”, traitant au passage sa défunte épouse de “prostituée” qui “n’a jamais pris soin de (lui)”. « Elle n’a rien dit quand je l’ai tué”, commente-t-il devant la caméra. « Je n’ai pas envie d’entendre ce qu’elle avait à dire, de toute façon”. Puis, Ismail invite les hommes dont les femmes sont infidèles à agir comme lui afin de restaurer leur honneur.
En dépit de sa confession publique, il peut encore échapper à la justice si la famille de sa défunte épouse accepte une indemnisation surnommée “le prix du sang”. Certaines familles subiraient de grosses pressions pour accepter une telle transaction. D’aucuns soulignent que la corruption des fonctionnaires couplée à la mentalité locale ne facilitent pas non plus le passage devant la justice de tels criminels.
Selon la Commission pakistanaise des droits de l’homme, 943 femmes ont été “tuées au nom de l’honneur” en 2011. C’est 100 de plus qu’en 2010.
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