Dominique Sopo quitte SOS Racisme, annonce-t-il aujourd’hui dans Libération, ajoutant qu’il serait bien “tenté” par le job de ministre si un ministère de l’Égalité devait être créé.
Membre du Mouvement des jeunes socialistes puis du Parti socialiste et de SOS Racisme depuis 1996, ancien attaché parlementaire de Julien Dray, Dominique Sopo est devenu président de SOS Racisme en juin 2003. Son bilan à la tête du lobby antiraciste est particulièrement mauvais : dans les derniers comptes publiés par le Journal officiel des associations et fondations des entreprises, on découvre que le montant des adhésions ne représente plus que 18 669 euros en 2009 contre 25 533 euros en 2008, soit une baisse de 27% en un an et seulement 2% du total des revenus de l’association (contre 504 000 euros de subventions publiques et d’énormes dons privés : 100 000 euros par Pierre Bergé, 72 724 euros par la Fondation Ford, etc) ! Au prix de l’adhésion minimale(38 euros), on peut estimer le nombre d’adhérents à 491… Sans doute les “nouvelles générations” qui doivent, explique Sopo, “[prendre] le relais” à la tête de ce satellite du Parti socialiste…
Ne vous réjouissez pas trop vite, Dominique Sopo “ne quitte pas le militantisme” subventionné : “Je suis membre du PS. Si je peux être utile dans le combat politique, ce sera avec plaisir” ose-t-il, avant de se déclaré “tenté” par le poste de ministre de l’Égalité, alors que la rumeur annonce la création prochaine d’un tel ministère. Il “devrait être axé sur trois plans”, annonce déjà Sopo : “mettre en œuvre une rigueur dans les pratiques de l’État”, “mettre en place une vraie politique publique de lutte contre les discriminations au niveau national”, et travailler “sur les stéréotypes, les représentations, qui sont aussi l’héritage des rancœurs produites par l’histoire”. Sic. Finalement, on le préférait à SOS Racisme, Dominique…
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