Vote des étrangers : Le référendum est une nécessité démocratique, un impératif républicain

Tribune libre de Jacques Bompard*

La gauche relance de nouveau l’idée de donner le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers extra-européens. Les raisons qu’elle avance pour en souligner la nécessité ne résistent pas à l’analyse.
Certains étrangers payent des impôts locaux ? Certes. Mais le droit de vote n’est pas lié à la fiscalité, sinon, avec la même logique, il faudrait l’ôter à de nombreux Français, trop pauvres pour être frappés par l’impôt. Toujours avec cette même logique, les socialistes devraient réserver ce droit de vote aux seuls étrangers payant la taxe d’habitation ou la taxe foncière.

Ce serait une mesure de “justice” ? Qui dit justice, dit égalité de traitement. Or, les Français installés en Afrique, en Asie ou en Amérique ne peuvent, à juste titre, voter pour les élections locales dans ces pays. Donner le droit de vote en France installerait un déséquilibre et une forme d’injustice.

En outre, pourquoi des étrangers pourraient-il décider du choix du maire en lieu et place des autochtones, ce qui sera le cas dans les communes où le poids démographique étranger dépasse ou approche le seuil des 50% ?

Le député Patrick Menucci affirme que ce droit de vote serait une “étape vers la nationalité”. M. Menucci est un humoriste. C’est la nationalité qui donne le droit de vote, pas l’inverse. Donner le droit de vote à des non-nationaux serait une destruction de la nationalité et donc de la République française.

En relançant ce débat, tout en activant le projet d’union civile pour les homosexuels, les socialistes tentent d’occuper l’espace médiatique, de provoquer des fractures idéologiques au sein du peuple français, afin de faire oublier leur incapacité à gérer le pays, à faire face à la crise, à la mondialisation et à tous les problèmes de la vie quotidienne que sont le coût de la vie, l’emploi, les retraites et la sécurité. Par leur aveuglement idéologique, ils contribuent à créer une situation de pré-guerre civile.

Le gouvernement doit avoir le sens de la responsabilité d’organiser un référendum sur ce sujet afin, pour une fois, d’écouter le peuple. Un tel référendum est une nécessité démocratique, un impératif républicain.

*Jacques Bompard est député-maire non-inscrit d’Orange, conseiller général du Vaucluse et Président de la Ligue du Sud.

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15 Comments

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  • Tevilo , 19 septembre 2012 @ 17 h 39 min

    Donner le droit de vote aux immigrés lors des élections locales serait une erreur. En effet la modification du corps électoral des municipales et des autres élections locales faites en y adjoignant des étrangers non communautaires mettrait ces derniers en position d’arbitre de consultations se gagnant à la marge. Accorder ce droit de vote créerait automatiquement des tensions entre Français et étrangers non communautaires. Tel n’est pas le cas pour les étrangers communautaires puisqu’il existe des systèmes de réciprocité qui favorise, par nos concitoyens, l’acceptation de ce droit de vote des étrangers.

    La mise en œuvre du droit de vote aux immigrés lors des élections locales est plus propre à semer la discorde qu’à favoriser l’intégration des non communautaires, alors que les conditions pour devenir Français, et donc pouvoir légitimement voter à toutes les élections, sont souples. En particulier notre pays accepte la bi nationalité.
    Devenir national est une possibilité largement ouverte et constitue le meilleur instrument d’intégration. Le préserver nécessite de ne pas morceler les attributs qui lui sont liés.

  • mateo , 19 septembre 2012 @ 17 h 51 min

    Les étrangers n’étant pas citoyens français, un référendum sur ce sujet n’est pas en soi aberrant.
    Personnellement, je suis pour le droit de vote aux élections locales : je ne vois pas pourquoi un étranger qui vit en France depuis longtemps, participe à la vie économique et sociale de sa commune, et qui donc quelque part est citoyen sans l’être officiellement, qui travaille et qui paie des impôts, ne pourrait pas voter aux municipales (comme cela se pratique déjà dans certains pays pas particulièrement arriérés sur le plan démocratique). Il y a une conception très fermée de la citoyenneté, qui refuse ce droit aux étrangers. Il y en a une autre, plus ouverte, qui l’accorde.

  • dissident , 19 septembre 2012 @ 19 h 31 min

    toujours la meme antienne, “ils travaillent ici, dans cette commune ils ont le droit de donner leur avis, en relaite beaucoup ne travaillent pas ou plus, vivent d allocations sociales, ce qu aucun pays d origine ne tolererait a l egard d etrangers ajuste titre d ailleurs! et meme ceux qui ont la chance d occuper encore un emploi sont justement retribues par un salaire, leur attribuer le droit de vote a des elections politiques qui engagent la cite est une faute majeure qui va nous entrainer tres loin, consequences incalculables tres vite des 2014! je pense que le pouvoir n aur meme pas besoin d un referen dum, tous les borloo de France et de Navarre vont se joindre a la majorite parlmentaire pour creer l irreparable

  • Goupille , 19 septembre 2012 @ 19 h 59 min

    Mais quel âge avez-vous, Mateo ?

    J’ouvre les paris : la trentaine, pur produit de l’EdNat, et donc la tête en vrac, une vraie grenouille qui saute sur le chiffon rouge des droits (ça c’est la signature EdNat gaucho-pleurnicheuse) sans évoquer jamais les devoirs (il est interdit d’interdire), festif, primesautier, bondissant, incapable de lire un texte à fond…

    Car les réponses à vos doctes questionnements sur le vote des étrangers sont dans le texte que le Monsieur a écrit, Mateo : les élus votent pour les Sénateurs, lesquels désignent un Président du Sénat, lequel, en cas de carence du Président de la République (s’il passe l’arme à gauche, s’il dévisse, s’il avale son bulletin de naissance, en termes plus clairs) le remplace de droit.

    Et voilà comment on se retrouve avec un non-citoyen à la tête de la France, Mateo.
    Compris ?

  • Goupille , 19 septembre 2012 @ 20 h 07 min

    PS : Avec mes très plates excuses, Mateo… Ce n’est pas Jacques Bompard qui évoque cet aspect du problème mais, dans la même livraison, Eric Martin.
    Preuve que Droite dure et MoDem peuvent s’entendre et que le combat n’est pas gagné…

    Mais sur le fond, l’argumentaire persiste. Massif.

  • mateo , 19 septembre 2012 @ 20 h 07 min

    La décadence et la fin de la civilisation, sans doute ? on connait par coeur votre rengaine…

  • dissident , 19 septembre 2012 @ 22 h 38 min

    si l ump est vraiment contre ce nouveau droit accorde aux etrangers, qu elle donne donc des consignes claires a ses deputes e t senateurs et qu elle exclue les borloo qui vont voter avec les socialo trostskistes pour imposer le susdit vote

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