Les 75 députés socialistes qui demandent le droit de vote des étrangers dans une tribune du Monde de la veille « cherchent des électeurs”, accuse mardi matin Éric Zemmour sur RTL.
“Ils sont en manque, ils craignent de ne pas en avoir assez lors des municipales de 2014. Il faut croire qu’ils n’ont pas une confiance énorme dans la politique économique suivie par le Gouvernement. Alors ils désirent, ce sont eux-mêmes qui le disent, changer le corps électoral en France.
Ils ont remarqué que les enfants de l’immigration, partout où, comme en Île-de-France, ils sont forts nombreux, votaient très peu. Ils espèrent donc que les parents entraîneront les enfants aux urnes. Par un mélange de clientélisme et de démagogie, ils se font forts de ramener vers eux ces brebis indifférentes.
Sans doute ont-ils relevé que lors de la présidentielle, 93% des électeurs musulmans avaient voté pour François Hollande. Ils exigent leur part de ce vote qui semble captif.
Pour cela, ils sont prêt à toutes les acrobaties rhétoriques : ils se réfèrent à la Révolution française pour mieux la trahir, veulent rompre le lien entre citoyenneté et nationalité que les révolutionnaires de 1789 ont forgé et imposé dans toute l’Europe.
Ils ressortent les arguments éculés sur les étrangers qui paient des impôts et qui ont bien le droit de participer à la vie locale, argument fiscal qui, pendant longtemps, fut celui des réactionnaires qui refusaient le suffrage universel au profit du suffrage censitaire. (…) Ils font mine de se limiter raisonnablement aux élections locales alors que les maires élus par ce collège élargi choisiront les sénateurs et donneront leur parrainage aux candidats à la présidentielle.”
Toujours plus loin. Alors qu’il n’avait jamais été question de faire élire des maires étrangers, “déjà, les Verts proposent de faire élire des maires étrangers. L’objectif idéologique est de réduire toujours davantage les différences entre Français et étrangers au nom d’une haine de la nation qui se dissimule mal derrière le cosmopolitisme affiché. À gauche, l’immigration est utilisée depuis 30 ans pour montrer symboliquement qu’on reste de gauche après qu’on s’est couché devant le capitalisme au nom de l’Europe.
Mais, lors du débat télévisé face à Sarkozy, Hollande n’avait pas eu l’air de tenir à sa 50e proposition. Il avait rappelé lui-même qu’il faudrait alors une majorité des 3/5 au Congrès – qu’il n’aura pas, ou prendre le risque d’un référendum. Les sondages donnent pour l’instant une majorité de Français favorables au droit de vote des étrangers, mais les mêmes sondages donnaient aussi, initialement, une victoire du “oui” au référendum européen de 2005. Hollande ne l’a pas oublié, Manuel Valls non plus.
Le ministre de l’Intérieur n’a pas oublié non plus que lors des élections tunisiennes, 40% des Tunisiens habitant en France avaient voté pour les islamistes. Et la dernière provocation, samedi, de musulmans salafistes manifestant devant l’ambassade des États-Unis et improvisant une prière de rue sur les Champs-Élysées devant des gendarmes médusés et impuissants, tend à lui montrer que la menace du vote communautariste n’est pas seulement un épouvantail mais bien une réalité.”
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