Catholiques, qu’avons-nous fait des promesses de notre baptême ?

Tribune libre d’Henri Dubreuil*

Il est frappant de constater combien les catholiques sont aujourd’hui dépolitisés. Il ne s’agit pas expressément de leur demander de militer dans un parti ou d’être candidat à une élection, mais déjà de s’intéresser à la chose publique avec lucidité quant aux réalités de notre monde contemporain.

Trop de catholiques se réfugient dans une attitude de « bisounours » au nom d’un Évangile qui prône la paix et l’amour. Si le Christ a appelé chaque croyant à aimer son prochain, Il a également su faire preuve de fermeté – face aux marchands du temple par exemple – et, surtout, Il n’a eu de cesse de mettre en garde contre le mal qui façonne notre univers tout entier.

La sortie de Cécile Duflot contre l’Église catholique, accusée de ne pas accueillir assez de sans-logis, s’inscrit dans cette réflexion. De prime abord, son propos fait sourire eu égard à tout ce que l’Église réalise dans le domaine social. Cécile Duflot a-t-elle oublié les congrégations religieuses accueillant les miséreux, les hôtels-Dieu (ancêtre des hôpitaux) ou les patronages des paroisses (ancêtre des colonies de vacances) ? Autant d’actions qui sont bien antérieures à l’État providence et aux leçons moralisatrices de notre ministre vert !

Face à tant de bêtise et de désir de vengeance – car c’est bien de cela qu’il s’agit après le beau succès des manifestations contre le mariage homosexuel – les réactions indignées ont été légion. Malheureusement, si le propos de Duflot est malhonnête, il est inscrit dans une logique bien peu surprenante pour quiconque accepte d’ouvrir les yeux sur les réalités de notre société.

La philosophie de l’histoire est nourrie par deux écoles de pensée. La première nie toute détermination de l’histoire, fruit du hasard et de l’imprévu. La seconde considère l’histoire comme la réalisation téléologique d’un dessein. Elle met en exergue un sens de l’histoire, concept qui semble s’appliquer au devenir du catholicisme français.

Un rapide parcours de notre récit national depuis la révolution de 1789 laisse constater le continuel combat d’une majorité des élites – verrouillée par une franc-maçonnerie nourrie à l’idéologie des Lumières – contre l’Église. « Écrasons l’infâme » ne date pas de l’ère Hollande, ni même de celle de Mitterrand ! Et cette diatribe de Voltaire fait écho aujourd’hui au laïcisme conquérant – qui rejette toute référence aux valeurs chrétiennes, fondements de 2 000 ans d’histoire de France – et à une culture de mort inscrite au plus profond des esprits. Le sens de l’histoire projette ainsi d’enterrer le christianisme.

Dans cet oasis du mal, les catholiques – clercs et laïcs – doivent assumer leur part de responsabilité. Ils se sont retirés du débat politique, preuve en est la surprise de beaucoup face à la soudaine pugnacité, jusque là inconnue, des évêques de France sur la question du mariage homosexuel. Surtout, les catholiques ont déserté la sphère culturelle – enseignement, médias, culture – pour se recentrer sur la prière – qui, soit dit en passant, est une belle activité – et sur leur famille (au sens confessionnel et biologique). Or, il faut rappeler que si les catholiques ne sont pas du monde, ils sont appelés à rester dans le monde.

Conséquence logique de cet abandon, les idéologies antichrétiennes se diffusent avec une facilité déconcertante. Fort heureusement, toutes les époques ne sont pas logées à la même enseigne. Après un XIXe siècle religieux – contrepoint des terribles années de la révolution française – le XXe siècle a libéré les puissances du mal et toutes ses idéologies mortifères, à commencer par le communisme, le nazisme, le laïcisme, le malthusianisme voire l’eugénisme.

Aujourd’hui, pas un jour sans qu’une émission audiovisuelle, un livre, un film, une pièce de théâtre ou une manifestation culturelle ne souillent les valeurs chrétiennes. Pas un jour sans qu’une insulte à l’encontre des catholiques ou une profanation de cimetière (voire d’église) n’ait lieu. Mais les catholiques restent silencieux.

“Il faut rappeler que si les catholiques ne sont pas du monde, ils sont appelés à rester dans le monde.”

Alors, à force d’usure et de pression, sous le poids de lobbies puissants, souvent financés par l’argent public, les politiques avalisent ces attaques par la loi. Ils font modifier les programmes d’histoire pour y introduire une critique acerbe du christianisme. Ils vident de leur sens les fêtes chrétiennes. Ils s’opposent à toute référence chrétienne de l’Europe dans le défunt projet de traité constitutionnel. Ils légalisent l’avortement. Ils dénaturent la famille. Ils font enseigner la théorie du « gender ». Toutes ces lois achèvent de brouiller le message chrétien et alimentent un peu plus le délitement des mœurs. La politique s’appuie sur la culture pour légitimer son action. La culture fait appel à la politique pour institutionnaliser ses rites. La boucle du mal est bouclée.

Mais la forfaiture d’une large partie de nos élites ne s’arrête pas là. Guidés par la haine du christianisme, les plus virulents usent de l’expansion de la religion musulmane dans notre société (entre 3 et 5 millions de pratiquants selon les études) comme substitut à la culture chrétienne. Les catholiques, une nouvelle fois silencieux voire complaisants, font alors face à un choix cornélien :

– laisser faire ceux qui défendent les revendications musulmanes (construction de mosquées, sensibilisation au ramadan, viande halal, port du voile, horaires des piscines spécifiques aux hommes et aux femmes, etc.) en se consolant avec les quelques valeurs communes à ces deux religions – notamment sur les questions sociétales ;
– se ranger derrière ceux qui versent dans le laïcisme, bouclier ultime, mais logique fossoyeur des valeurs chrétiennes.

L’épisode de Montargis – avec le refus d’une visite du père Noël dans une école maternelle afin de ne pas heurter certaines familles musulmanes – s’inscrit dans cette même considération. Et ne me répondez pas qu’il s’agit d’intégristes musulmans, très minoritaires, qui ne représentent pas l’islam de France !

Les plus puristes d’entre vous poussent déjà des cris d’orfraies m’accusant d’amalgamer le père Noël avec la foi catholique. J’en conçois la différence, certes. Mais cet épisode souligne la logique du sens de l’histoire antichrétien.

Pendant des siècles, la France est restée attachée à la fête de Noël comme célébration de la naissance du Christ. À partir du XIXe siècle, le personnage du père Noël s’est mis à concurrencer le sens chrétien de cette fête qui est devenue aujourd’hui un événement commercial, marqué par d’évanescentes références religieuses. Désormais, certains demandent la suppression du père Noël, encore trop connoté « chrétien » à leurs yeux. Mais à quand la suppression pure et simple de cette fête au profit d’une fête de la dinde ?

Dans cette succession de désolations pour les catholiques, n’oublions pas que l’homme a besoin de spiritualité. Aujourd’hui, le catholique s’efface au nom d’un laïcisme qui ne rassasie personne. Ce champ de la spiritualité laissé vide, d’autres se mettent à l’occuper.

Il n’est pas question ici d’appeler au conflit interreligieux ou à l’établissement d’une théocratie qui in fine abîmerait l’Église. Il s’agit en revanche d’en appeler à la conscience de chaque catholique. Nous portons collectivement la responsabilité du devenir de notre pays. Nous avons le devoir – sans remettre en cause la laïcité de notre régime politique mais en attaquant le laïcisme ambiant – de nous exprimer, chacun à notre niveau, et de faire valoir notre point de vu chrétien. Nous sommes également tributaires de valeurs. Nous devons les préserver. Face au deux choix évoqués précédemment, une troisième voix est donc possible : celle qui consiste à faire de la France un pays laïc appuyé sur son histoire et ses valeurs chrétiennes.

Cette mission est immensément difficile car elle nous impose à tous de sortir de schémas préconçus, institutionnalisés par l’école et serinés par les médias. Elle nous oblige à une résistance culturelle usante, parfois humiliante. Mais elle peut aider – avec la prière – à redessiner notre pays. Car il est un dernier point à retenir. Si les hommes politiques sont nombreux, les hommes d’État se comptent sur les doigts d’une main. Les premiers n’ont qu’une seule conviction : conquérir puis garder le pouvoir. Les seconds naissent au milieu des tempêtes de l’Histoire. Les premiers n’ont d’yeux et d’oreilles que pour les sondages et la flatterie populaire. Ils s’adaptent en permanence aux désidératas de leurs électeurs, pourvu que ceux-ci soient intelligiblement prononcés et surtout majoritaires !

Ainsi, si l’homme d’État façonne son peuple, le peuple façonne son homme politique. Dès lors, à moins d’attendre l’hypothétique surgissement d’un homme providentiel, le retour des catholiques dans les sphères publique et culturelle – avec l’aide de l’Esprit Saint, d’une conscience politique affermie et de valeurs solidement ancrées dans le cœur de tous – reste le meilleur levier pour inverser un jour ce sens de l’histoire qui nous est si défavorable.

*Henri Dubreuil est diplômé en économie et en finance.

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37 Comments

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  • hector galb. , 14 décembre 2012 @ 13 h 38 min

    Je crois que c’est moins le fait d’accorder notre confiance à des gens indignes de leur fonction que celui de ne pas pouvoir la leur retirer pour effet immédiat qui pose problème.

  • tirebouchon , 14 décembre 2012 @ 14 h 32 min

    Catholiques, qu’avons-nous fait des promesses de notre baptême ?

    Voici le moyen de vous rattrapez..moi c’est fait !

    Le diocèse de Bourges a décidé de mettre en vente une des six églises de Vierzon,l’église est vendue à 170 000 euros. l’association des Marocains, qui envisage de transformer les locaux en mosquée, selon le régional Le Berry Républicain , déclarait « certains seront favorables à ce que leur ancienne église continue à servir de lieu de culte à d’autres croyants, qui vivent un islam modéré…”

    Rappelons ici que la première église chrétienne transformée en mosquée est sans doute celle qui se trouve en Turquie “Sainte-Sophie” dont la transformation s’était déroulée au XVe siècle.

    Après avoir fait le buzz en étant promise à sa reconversion en mosquée, l’église Saint-Éloi de Vierzon a finalement été remise aux mains de la Confrérie des Charitables de Saint-Éloi, qui a signé une promesse de vente le 6 décembre avec le diocèse de Bourges, vendeur de l’édifice. «Offusquée par cette possibilité» de transformation en mosquée, la confrérie a proposé de racheter l’église «pour que ce lieu consacré ne soit pas profané», communique-t-elle. «C’est pourquoi elle a obtenu de l’archevêque un délai de 6 mois pour récolter les fonds nécessaires à cet achat et sa rénovation».Un appel aux dons a donc été lancé dès le 9 décembre, notamment sur son site Internet. «Nous avons déjà reçu beaucoup de dons, se réjouit Olivier Bidou, grand maître de la confrérie Saint-Éloi.

    Les dernieres déclaration du P. Alain Krauth, curé de la paroisse Notre-Dame sont tout a fait condamnables…comment voulez vous que des catholiques puissent encore avoir confiance en leur église et de ce que représente le baptême en entendant les propos de ce faux curé qui doit avoir sa carte du parti communiste dans les replis de sa soutane. Ce bas du cul de l’église catholique à déclaré qu’il était outré des propos tenus par les responsables de la Confrérie des Charitables de Saint Eloi qui ont dit souhaiter que cette église ne devienne pas une mosquée….Ce père tas de merde ne voyait quand à lui aucun inconvénient à ce que cette église deviennen un lieu de culte musulman “modéré”….ce pauvre type, comme beaucoup de nos concitoyen n’a pas encore compris que l’islam modéré n’esiste pas…..les musulmans modéré sont ceux qui quittent l’islam…..Pour les Musulmans il y a deux écoles celle de la Mecque et celle de Médine….

    Alors si vous ne souhaitez pas que cette église devienne une mosquée envoyez un don à cette confrérie…et vous retrouverez les promesses de votre baptême.

  • fauvette , 14 décembre 2012 @ 17 h 33 min

    Il y a une volonte de detruire la religion la plus belle . Etre catholique c’est aimer son prochain comme Jesus nous a aimes , c’est savoir s’elever au dessus de soi pour pouvoir pardonner ,c’est savoir aussi que le Christ a dit “mon royaume n’est pas de ce monde ” qui donne un sens à la vie.
    Tous les peuples ont eu besoin de croyances, meme dans les civilisations les plus lointaines .Je ne comprends pas cet acharnement de nos dirigeants à empecher les catholiques de s’affirmer dans un monde qui manque singulierement de spiritualité et de valeurs humaines.

  • tirebouchon , 14 décembre 2012 @ 17 h 57 min

    Mais chère fauvette nos dirigeants sont achétés par l’argent du Qatar et de l’Arabie Séoudite mais aussi SONT AUX ORDRES de leurs Maîtres du NOM….5Nouvel Ordre Mondial) et là il ne s’agit pas de la théorie du complot…..Lisez donc ci-dessous puis faites un copier coller et envoyez donc à tous vos amis…Vous rendrez un grand service à la chrétienté mais aussi à nos frères ainés du Judaïsme !

    QUI GOUVERNE LA FRANCE ?

    Qui nous gouverne ? Des énarques, certes, mais on sait moins que tous ou presque, à l’UMP comme au PS, sont membres de deux clubs sulfureux, le Siècle et la French American Foundation, deux clubs parmi les plus discrets mais les plus influents de France.

    LE SIECLE ET LA FRENCH AMERICAN FOUNDATION

    Le Siècle est une filiale du club de Bilderberg, la French American Foundation est de son côté une filiale du Council on Foreign Relations, dont le programme 2008-2013 est connu sous le nom de “Nouvel Ordre Mondial”.

    La French American Foundation a réussi à placer cinq de ses membres dans le gouvernement Hollande, et Hollande lui-même à la présidence de la République. Joli coup !

    Le club Bilderberg a maintenant deux yeux au sein du gouvernement, dont Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.

    LE SIECLE

    Le club Le Siècle existe depuis 1945, il a été fondé par un franc-maçon, Georges Bérard-Quelin, mais seulement de 20 à 30 % des membres sont actuellement connus comme étant francs-maçons. Il espérait rester anonyme, son existence a été révélée pour la première fois en 1977 par un article de l’Humanité. La liste de ses membres a été publiée contre sa volonté en 2011.

    L’adhésion coûte 150 €/an. Il y a 15 administrateurs et environ 800 membres, appelés “invités” ce qui leur permet de mentir effrontément en niant leur appartenance au club comme membres à part entière puisqu’ils y sont seulement “invités”. Seulement pour devenir “invité”, il faut faire acte de candidature et être recruté par cooptation au sein du conseil d’administration, sur proposition d’un membre (invité) plus l’un des quinze administrateurs.

    Le Siècle se réunit une fois par mois, dix fois par an, le dernier mercredi du mois, pour un souper au Crillon place de la Concorde, dans les luxueux salons de l’Automobile Club.

    Un dîner a eu lieu le mercredi 25 avril 2011 entre les deux tours de la présidentielle, c’est là qu’il aurait été décidé que la présidence devait passer de Sarkozy à Hollande, ce qui expliquerait la petite phrase de Sarko sur son retour dans le civil et le peu de vitalité manifesté par l’état-major de l’UMP pour le soutenir à partir de ce jour-là.

    Plusieurs des membres du Siècle sont, comme Valls et Jospin, également membres du club de Bilderberg. Ce sont ceux-là qui auraient fait passer le message qu’il était nécessaire de pousser Hollande à la présidence, un Hollande plus docile aux suggestions de Bilderberg que Sarkozy, trop “électron libre” et trop proche d’Angela Merkel.

    Or, Bilderberg ne veut pas d’une co-gestion franco-allemande de l’Europe, mais d’une co-gestion américano-européenne du monde occidental. Sur ce point il rejoint l’objectif de la French American Foundation.

    Jospin, à la fois Bilderberg et Siècle, et qui avait déclaré ne plus vouloir faire de politique fut si présent pendant la campagne présidentielle car il était là pour surveiller que les instructions du directoire de Bilderberg serait bien respectées par tous.

    Le Siècle a aussi un objectif plus concret : placer le maximum de ses membres au gouvernement, peu importe qu’ils soient PS ou UMP. C’est la raison pour laquelle Sarkozy qui en est membre avait fait “l’ouverture” avec d’autres membres du club comme Attali.

    Vous comprendrez mieux la collusion des énarques de tous bords politiques en voyant la liste des “invités” ci-dessous :

    Président actuel depuis janvier 2011 : Nicole Notat, l’ancienne syndicaliste CFDT ;

    Vice-présidents : Olivier Duhamel, journaliste politologue qui écrit, entre autres, dans Valeurs Actuelles (et le frère d’Alain) et Henry Loirette, président du musée du Louvre ;

    Trésorier : Marc Tessier, ancien président de France Télévision

    Secrétaire général : Etienne Lacour, directeur de la rédaction de la Société Générale de Presse.

    Quelques “invités”, membres du Siècle, sont issus de la finance et des affaires. Presque tous les Inspecteurs généraux des finances (énarques) en activité (114 sur 120 en 2009) appartiennent au Club…

    Thiery Breton (ancien ministre des Finances)

    Alain Lamassoure (ancien ministre du Budget)

    Pascal Lamy (ancien inspecteur général des finances, directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce)

    Alain Minc (ancien inspecteur général des finances, essayiste, président de SANEF)

    Christian Noyer (ancien directeur du Trésor, Gouverneur de la Banque de France)

    Dominique Strauss-Kahn (ancien directeur général du FMI, ex-Bilderberg)

    Jean-Claude Trichet (ancien directeur du Trésor, ancien Gouverneur de la Banque de France, ancien président de la Banque Centrale Européenne)

    Jacques Attali (conseiller d’Etat, président de PlaNet Finance)

    Claude Bébéar (ancien président d’AXA, président de l’Institut Montaigne)

    Antoine Bernheim (dirigeant associé de la banque Lazard)

    Daniel Bouton (ancien directeur du Budget, ancien président de la Société Générale)

    Jean-Yves Haberer (ancien PDG du Crédit Lyonnais)

    Michel Pébereau (ancien président de la BNP Paribas)

    Jean Peyrelevade (dirigeant des banques Suez, Stern, Crédit Lyonnais)

    Édouard de Rothschild (banquier et homme d’affaires, Bilderberg)

    Jean-Paul Agon (directeur général de L’Oréal)

    Delphine Arnault (administratrice de sociétés et fille de Bernard Arnault)

    Bernard Bigot (patron du CEA)

    Bernard Boulito (Heinz et Asics)

    Stéphane Courbit

    Serge Dassault

    Étienne Davignon

    Louis Gallois

    Guillaume Pepy

    Antoine Guichard (ancien PDG du Groupe Casino)

    Philippe Jaffré (ELF Aquitaine, Zebank, Alstom)

    Louis Schweitzer (ancien président de Renault, ancien président de la HALDE)

    (La liste n’est pas limitative, et ne comporte que les plus connus)

    On y compte aussi évidemment bon nombre de journalistes et éditeurs de presse…

    Arlette Chabot

    Jean-Marie Colombani (journaliste, ancien président de Le Monde)

    Anne-Marie Couderc (Groupe Hachette Filipacchi Médias)

    Michèle Cotta (journaliste, ancienne directrice de France 2)

    Teresa Cremisi (présidente des éditions Flammarion)

    Alain Duhamel (politologue, chroniqueur à RTL)

    Michel Field (journaliste sur Europe 1)

    Franz-Olivier Giesbert

    Claude Imbert (journaliste au Point)

    Odile Jacob (éditrice)

    Denis Jeambar (ancien directeur des éditions du Seuil)

    Laurent Mouchard-Joffrin (journaliste et directeur de publication du Nouvel Observateur)

    Serge July (ancien PDG de Libération)

    Julien Kouchner (directeur général de l’Agence CAPA)

    Étienne Lacour (secrétaire général du Siècle)

    Maurice Lévy (PDG de Publicis)

    Serge Moati (journaliste sur France 5)

    Denis Olivennes (directeur d’Europe 1)

    Sylvie Pierre-Brossolette

    Bernard Pivot

    Patrick Poivre d’Arvor (journaliste et ancien présentateur télévisé à TF1)

    Alain de Pouzilhac (ancien PDG du groupe Havas)

    David Pujadas (journaliste et présentateur télévisé, France 2)

    Alain-Gérard Slama (journaliste au Figaro et à France Culture)

    Anne Sinclair

    Marc Tessier (ancien président de France Télévisions)

    Sans oublier les personnalités politiques…

    Martine Aubry PS

    Michel Barnier UMP

    Jacques Barrot Centriste-UMP

    François Bayrou Modem

    Éric Besson PS – UMP

    Jeannette Bougrab UMP

    Hervé de Charette Centriste

    Jean-Pierre Chevènement PS

    Jean-François Copé UMP

    Laurent Fabius PS

    Luc Ferry UMP

    Aurélie Filipetti PS

    François Fillon UMP

    Élisabeth Guigou PS

    Adeline Hazan PS

    Martin Hirsch PS

    François Hollande PS

    Nicolas Sarkozy UMP

    Jean-Paul Huchon PS

    Anne-Marie Idrac PS

    Lionel Jospin PS et Bilderberg

    Alain Juppé UMP

    Bernard Kouchner PS

    Jack Lang PS

    Noëlle Lenoir ?

    Corinne Lepage centriste

    Charles Millon droite

    Pierre Moscovici PS

    Jean-Pierre Raffarin UMP

    Manuel Valls PS

    Jacques Toubon UMP

    Michel Vauzelle PSEt

    Henri Weber PS

    Hubert Védrine PS

    Rama Yade UMP

    Marisol Touraine PS

    Fadela Amara PS

    Rachida Dati UMP

    Et enfin, la liste ne serait pas complète sans les syndicalistes…

    Jean-Christophe Le Duigou (ancien dirigeant de la CGT du corps des finances, puis receveur général des hypothèques)

    Nicole Notat (présidente de Le Siècle, ex-CFDT, puis présidente de Vigeo)

    Laurence Parisot (présidente du MEDEF)

    Ernest-Antoine Seillière (ancien président du MEDEF)

    Si vous doutez encore qu’il y ait une formidable collusion entre presse, finance, banques, affaires, syndicats et politiques, lisez et regardez :

    Au cœur du pouvoir : enquête sur le club le plus puissant de France Emmanuel Ratier

    Les Nouveaux Chiens de garde, film sorti en 2012 de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat dans lequel ils dénoncent le Siècle comme un lieu de collusion entre politiques et journalistes.

    Depuis novembre 2010, des moyens considérables de sécurité sont mis à disposition tous les dernier mercredi du mois le soir, sur la place de la Concorde et dans le quartier alentour, sur ordre de Michel Gaudin, préfet de police de Paris, également membre du club afin d’assurer la protection de tous ces joyeux drilles, majoritairement énarques et Sciences Po, qui soupent ensemble et préparent les mauvais coups qu’ils nous destinent tout en faisant semblant de se battre au petit écran et dans la presse.

    L’important dans une bande de copains n’est-il pas de se repasser les bons coups et les affaires juteuses pour que tout le monde y gagne ? Enfin, sauf les cochons de payants.

    LA FRENCH AMERICAN FOUNDATION (FAF)

    La French American Foundation (FAF) a été fondée en 1976 par trois membres du Council on Foreign Relations (CFR) américain et, dans sa version française, conjointement par les présidents Ford et Giscard d’Estaing pour cornaquer les plus éminents des jeunes dirigeants français.

    Le Council on Foreign Relations est un think tank (club de réflexion ou “laboratoire d’idées”) non partisan, américain, ayant pour but officiel d’analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale.

    Le CFR souhaite que ses membres reflètent la diversité de la société américaine et entend développer l’expérience de la génération montante de leaders en proposant des programmes qui incluent des rencontres et des discussions avec les officiels du gouvernement, des leaders mondiaux et des membres éminents de la communauté des affaires étrangères.

    Le cœur de son think tank est le David Rockefeller Studies Program, composé d’environ cinquante “adjoints” (pendants des “invités” du Siècle), tant démocrates que républicains.

    Cette noble assemblée se méfie des partis politiques, qu’elle range en bloc aux côtés des “factions” de tout acabit et considère comme un grave danger pour la République américaine.

    Pensant que l’architecture de gouvernance mondiale reflétait trop le monde tel qu’il existait en 1945 et n’était plus adapté au monde actuel, le CFR a lancé en 2008 un programme de cinq ans intitulé “International Institutions and Global Governance, World Order in the 21st Century”. Connu en France sous le nom “Nouvel Ordre Mondial”.

    Le programme du CFR se focalise sur quatre grands défis :

    · Contrer les menaces transnationales parmi lesquelles le terrorisme,

    · Promouvoir la sécurité énergétique,

    · Gérer l’économie mondiale,

    · Prévenir et répondre à des conflits violents.

    Quand on parle de la French American Foundation, filiale du CFR, évoquer le principe d’un “club cultivant l’amitié entre les peuples américain et français” comme le prétendent ses statuts est une aimable plaisanterie.

    À la lecture des noms composant le groupe des généreux donateurs et dirigeants, on peut se dire que des raisons bien matérielles et idéologiques doivent agiter les esprits de la FAF.

    En effet sans tous les nommer, on y trouve Franck Carlucci du groupe Carlyle ; David Rockfeller, ancien président du CFR et fondateur de la Trilatérale ou encore Ernest-Antoine Sellière, ancien président du patronat français et européen et président du groupe de Wendel.

    À ce niveau, la philanthropie n’existe pas.

    L’objectif de la FAF est d’intégrer des personnes appartenant à l’élite politique, économique, militaire et journalistique afin de véritablement quadriller le terrain.

    C’est le professeur de science politique et membre du CFR, Ezra Suleiman, qui fut pendant des années le seul habilité à accepter les recrues françaises de la FAF désignées par le terme de “Young Leaders”.

    “Depuis son lancement (en France) en 1981, le programme des Young Leaders aspire à sélectionner chaque année les candidats français susceptibles d’occuper des postes à haute responsabilité.”

    Côté américain, nous pouvons relever le président Bill Clinton ; Hillary Clinton ministre des affaires étrangères d’Obama et l’ex-patron de l’OTAN en Europe, le général Wesley Clark.

    Côté français, nous trouvons de nombreux journalistes comme Christine Ockrent, Jean-Marie Colombani (Le Monde), Emmanuel Chain, Jérôme Clément (président d’ARTE) ; mais aussi de nombreux élus socialistes, François Hollande, Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, etc. ; et de l’UMP, Alain Juppé, Valérie Pécresse, Jacques Toubon, Eric Raoult, etc. et aussi Nicolas Dupont-Aignan.

    L’énarchie française s’est ralliée depuis longtemps au dogme du mondialisme.

    Cependant, il est utile pour le système de maintenir une opposition artificielle entre UMP et PS alors qu’en fait, nous vivons dans le régime du parti unique.

    En jouant l’alternance droite-gauche, on fait croire au peuple qu’il y a une autre politique possible.

    En fait, les dirigeants énarques de l’UMP et du PS mènent le pays vers la même direction : l’intégration à un bloc euro-atlantique, à direction unique.

    Pourquoi pas, si cela se traduisait par une gouvernance vraiment efficace et l’amélioration des conditions de vie de la population dans la liberté, notamment celle de penser ?

    L’ennui, c’est que ce n’est pas le cas, on va plutôt vers Le meilleur des mondes ou 1984 d’Orwell.

    Le cas de Nicolas Dupont-Aignan est intéressant. Officiellement, il défend avec passion la souveraineté française mâtinée de gaullisme. En fait, c’est un leurre. Son appartenance à la FAF, depuis 2001, le prouve.

    Si Dupont-Aignan a été accepté au sein de la French American Foundation, cela signifie qu’il a dû présenter obligatoirement des gages prouvant sa bonne foi. On ne trompe pas facilement les élites mondialistes de la FAF. Ce politicien est utile au système parce qu’il est un dérivatif.

    Dans le cas de Dupont-Aignan, il s’agit de contrôler un mouvement en faveur de la cause nationale, défendue par le FN, pour ensuite arrondir les angles et empêcher que les “patriotes” puissent diffuser de véritables informations sur les origines du mondialisme.

    “Quand on ne peut pas arrêter une tendance, en particulier la rébellion de nombreux Français en faveur du retour à la souveraineté, il est préférable d’accompagner le mouvement pour l’étouffer par la suite. C’est la mission de NDA. Ce dernier ne doit pas jouer la comédie de l’homme qui n’est pas au courant des objectifs de la French American Foundation compte tenu des conditions de sélection pour y adhérer. Quant on fait partie de la FAF dont le but ultime est de réaliser un bloc euro-atlantique complet, on ne peut pas en même temps être gaulliste et se présenter comme un ardent défenseur d’une France souveraine. Dans le cadre de la course à la présidentielle NDA a mobilisé des espoirs pour récolter cinq cents signatures. Comme par hasard, il a ensuite échoué au grand dam des Français fidèles à la cause gaulliste. N’est-ce pas là un bon exemple de stérilisation des bonnes énergies ?

    C’est le cas de François Hollande, le patron du PS. Il suffit aussi de voir la longue liste des politiques membres du Parti socialiste et de l’UMP appartenant à la FAF. Peu importe l’équipe au pouvoir, la FAF aura ses hommes et ses femmes au pouvoir en France au service de l’Atlantisme. Il ne faut pas oublier aussi la présence de nombreux membres de la FAF au sein des grandes entreprises et du milieu journalistique. D’une certaine manière, tout est verrouillé.”

    (Pierre Hilliard, Revue-républicaine.fr)

    Sur les huit socialistes sélectionnés comme Young Leaders depuis François Hollande en 1996, six sont dans son gouvernement.

    François Hollande et Pierre Moscovici sont FAF depuis 1996, Marisol Touraine et Aquilino Morelle depuis 1998, Arnaud Montebourg depuis 2000 et Najat Vallaud-Belkacem depuis 2006, sont tous des « Young Leaders ».

    Tous ont été minutieusement sélectionnés et “formés” par ce très élitiste réseau, une forme de secte politique inconnue du grand public, sponsorisée entre autres, et ce n’est pas par hasard, par la banque franco-américaine Lazard dont le directeur est le très socialiste Mathieu Pigasse qui leur ouvre des comptes protégés à Lazard Frères Gestion à Genève.

    En d’autres termes, ils ont tous postulé et se sont fait parrainer pour être admis à suivre le programme phare mis en place par la FAF, la French American Fondation.

    La FAF est elle-même un organisme à cheval sur Paris et New York. À noter qu’entre 1997 et 2001, c’est John Negroponte qui présida la FAF, avant de devenir entre 2005 et 2007, sous Georges Bush, le premier directeur coordonnant tous les services secrets américains (Direction of National Intelligence), et dirigeant l’US States Intelligence Community qui regroupe une quinzaine de membres, dont le FBI et la CIA.

    Un président et cinq ministres en France : beau tir groupé, comme s’en enorgueillit à juste titre le site américain de la FAF : “The French-American Foundation is proud to have five Young Leader in the cabinet of President François Hollande, himself a Young Leader in 1996”, tandis que son site français n’en dit pas un mot. C’est beau la discrétion, la transparence et la morale républicaine !

    “Pourquoi est-ce que les journalistes ne nous parlent pas de ça, à propos de François Hollande, au lieu de nous parler de son séjour d’étudiant et de son goût pour les cheese-burgers dont on n’a rien à faire ?”. Qu’ils demandent donc la réponse aux journalistes qui ont l’art de nous servir ces hamburgers, préparés par les communicants, en prenant leurs lecteurs pour des cornichons !

    Qu’ils la demandent en particulier aux Young Leaders des médias, aujourd’hui actionnaires ou directeurs des principales rédactions, ces copains de promo de certains de nos nouveaux ministres pour certains d’entre eux : de Laurent Mouchard-Joffrin (Nouvel Observateur) à Denis Olivennes (Europe 1, Paris Match et JDD), en passant par Matthieu Pigasse (Banque Lazard et Inrockuptibles), Louis Dreyfus et Erik Izraelewicz (Le Monde)… Et la liste des hommes de médias Young Leaders est longue, comme on peut la lire plus intégralement dans l’enquête « Ils ont acheté la presse ». (Benjamin Dormann, cité par Atlantico).

    À New York, la venue de François Hollande et de sa nouvelle équipe était attendue sereinement. Vu de la FAF, “Welcome à la Hollande team” ; on reste en terrain connu, tout est sous contrôle, on est même fier d’avoir autant de ses poulains dans la place, nous l’avons vu.

    Que les angoissés se rassurent : « le changement, ce n’est pas pour maintenant », n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon qui croit tout savoir !

  • Michounet , 14 décembre 2012 @ 18 h 06 min

    Mon cher du Peyrou, ne versez pas trop dans l’à peu près ! vous parlez là probablement des cathos progressistes : Quant aux TRADIS, les vrais ! ceux que les crétins appellent les “intégristes”…. je les fréquente suffisamment pour les considérer totalement hors de votre propos !!! Déspolé de vous contrarier…

  • MVT , 14 décembre 2012 @ 18 h 13 min

    il y a 25 ans,j’ai écrit à mon évêque pour lui dire que je ne verserai pas le Denier du Culte car:
    1) il avait reçu mission d’étendre le Royaume de Dieu sur la terre,mais son action aboutissait à l’extension du matérialisme;
    2)il semait des clous,et était surpris de récolter du fil de fer barbelé;
    3)il était avant tout préoccupé de sa popularité terrestre et avait surtout peur d’être traité de ringard ou de vieux con!

    le meilleur moyen de rappeler nos évêques à la raison est de moduler le montant du Denier de l’Eglise selon leur pastorale,et bien sur de le leur dire!
    il semble arriver maintenant un certain redressement;espérons qu’il n’est pas trop tard!

  • Frédérique , 14 décembre 2012 @ 18 h 41 min

    Je ne pense pas que la perte de l’influence de la religion catholique vienne d’un manque de volonté de sa hiérarchie, mais plutôt de l’évolution de la sociètè. La plupart d’entre nous sont baptisés, certes, mais à un âge où il était bien difficile d’emettre une opinion, les mariages à l’église sont presque plus, comme Noël d’ailleurs, devenus une tradition qu’une expression de foi et les divorces font légion même dans ces mariages là. L’enseignement, les sciences, la vie moderne et facile de ces dernières annèes ont fait que beaucoup d’entre nous ne sont tout simplement plus croyants, au mieux ils doutent. La majoritè des musulmans en France est loin d’avoir connu cette évolution et c’est ce retard de culture qui fait qu’ils sont encore majoritairement pratiquants et qu’ils se laissent pour les plus faibles endoctrinés par la pire partie d’une religion très attardèe par rapport à notre civilisation. Croyants et non-croyants auraient dû s’unir pour renvoyer l’islam dans ses foyers privés, comme l’étaient toutes les religions en France, nous avons laissé faire de peur de se faire traiter de racistes, c’est là notre erreur, d’autant que la peur n’évite pas le danger, la preuve. Mais c’est encore possible, sous 2 conditions, la limitation, voire l’arrêt de l’immigration, afin de remettre de l’ordre dans le pays, et l’union de tous ceux que la trop grande visibilité de l’islam inquiète et pour cela, il faut d’abord que la majoritè des gens comprennent que ce n’est pas le musulman, donc l’humain qu’il faut combattre, mais bien la laïcité qu’il faut défendre. Pétitions, protestations, procès, boycott etc… pour tout lieux public se pliant à une religion, pour tout financement public d’un site religieux, pour toute loi, décret, arrêté favorisant une religion dans un espace public, à vos idèes, à vos associations…. En vous repliant sur vos valeurs chrétiennes, vous ne réveillerez pas un sentiment de foi chez ceux qui ne l’ont plus, vous allez juste réveiller la haine des français qui choisiront leur camp selon leurs idées politiques ou leurs conditions sociales.

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