Solidarité Kosovo : Aux côtés des Serbes de Métochie

Kosovo, 2004 : Souvenez-vous ! Ou peut-être ne pouvez-vous pas, parce que cela s’est passé dans l’indifférence générale d’un pays comme le nôtre. Pourtant à cette époque, au Kosovo, à 2 heures d’avion de la capitale, les églises brûlent, les maisons sont pillées, les Serbes chassés de chez eux lorsqu’ils ne sont pas assassinés. Souvenez-vous, le 17 mars 2004, lorsque 19 personnes sont tuées et 34 églises orthodoxes serbes détruites sous le regard quasiment impassible de l’ONU et des soldats de l’OTAN alors sur place. Cette violence explose après une campagne savamment orchestrée par les médias albanais, faisant croire que des Serbes ont poursuivi de jeunes Albanais dans la rivière Ibar, causant la mort d’au moins trois d’entre eux par noyade.

Après une enquête de police de la MINUK (ONU), il est prouvé que les accusations sont fausses et que « les jeunes Albanais qui ont survécu étaient sous pression de la part des médias et des politiciens albanais pour accuser les Serbes du village voisin ». Les représentants de la communauté internationale ont évalué à l’époque que « la violence à caractère ethnique contre les Serbes du Kosovo a été planifiée et bien orchestrée ».

C’est au lendemain de ces pogroms qu’une poignée de Français décident de réagir, de rompre le silence et le mensonge qui entourent les événements du Kosovo-Métochie (1). Solidarité Kosovo est alors créée. C’est la seule association française qui vient en aide aux populations Serbes du Kosovo-Métochie. Mais pourquoi leur venir en aide aujourd’hui ?

Petit rappel de la situation de cette région. Historiquement, il s’agit d’une province serbe située dans le Sud de la Serbie. Pour les Serbes, le Kosovo-Métochie est le cœur de leur histoire, le gardien de leur héritage chrétien. Seulement des populations albanaises musulmanes s’y sont installées au début du siècle dernier. Si au début elles ne représentaient que 10% de la population totale, aujourd’hui elles n’en représentent pas moins de 90%, les Serbes devenant minoritaires sur leur propre terre. Le Kosovo est ainsi divisé en deux parties, le Nord, qui ne représentent que 10% du territoire, peuplé majoritairement par des Serbes, et le Sud occupé très majoritairement par des Albanais. Dans cette partie là, de petites enclaves (2) serbes résistent encore. Seulement, les conditions dans lesquelles les familles serbes vivent sont déplorables. Entassés dans de minuscules maisons, elles ne peuvent sortir de leur village pour aller se ravitailler qu’escortées par un camion de la Kfor. Si elles sortent librement, elles risquent l’accrochage avec les populations albanaises, qui par ailleurs leur refusent l’accès à des emplois dans le reste de la partie sud. L’électricité leur est souvent coupée, sans raisons valables. Mais toutes ces familles tentent de tenir. Elles restent, même si malheureusement, les jeunes ont tendance à partir côté Nord, pour s’assurer une vie moins dure.

En février 2007, les Albanais, soutenus par les Etats Unis et la plupart des pays de l’UE, proclament unilatéralement l’indépendance du Kosovo, sur critère ethnique et au mépris de toutes les lois internationales. Cet événement est vécu comme un drame par la communauté serbe non seulement du Kosovo mais aussi de toute la Serbie. La France, pourtant historiquement une grande amie de la Serbie, a également reconnu cette indépendance…

L’action de Solidarité Kosovo, c’est d’abord de dire à ces populations chrétiennes du Kosovo : « Nous ne vous oublions pas ! », c’est leur redonner courage, c’est leur donner la force de continuer à lutter, leur donner la force de rester. Ainsi plusieurs fois dans l’année, les bénévoles français de l’association chargent plusieurs camions de matériel scolaire, de vêtements chauds pour l’hiver, de matériel sportif, tout cela généreusement offert par les donateurs de l’association. Puis, plusieurs jours durant, ils sillonent l’Europe jusqu’à cette région oubliée du monde. Mais Solidarité Kosovo, c’est aussi, bien sûr, une aide matérielle : par tout ce qu’ils apportent, les bénévoles espèrent améliorer le quotidien des familles serbes qui vivent au Kosovo. L’association entend également sortir la jeunesse des vices qu’amènent l’oisiveté à laquelle ils sont soumis du fait du fort taux de chomage qui touche la région. Développer le sport dans les enclaves serbes : tel est donc l’un des objectifs de Solidarité Kosovo. Plusieurs clubs de sport ont d’ailleurs bénéficié de l’aide de l’association.

Afin de pouvoir se tenir au courant de tout ce dont ont besoin les Serbes du Kosovo, l’association a décidé d’installer une antenne sur place. Un bureau a donc été ouvert et un diacre, Bojan, connu depuis longtemps par l’association y assure une permanence.

Récemment l’association s’est internationalisée puisque pour la première fois un convoi partant d’Espagne a fait la route jusqu’au Kosovo-Métochie pour y acheminer jouets, vêtements, matériel sportif et scolaire. Les distributions ont eu lieu dans sept enclaves des régions de Gracanica et de Kosovska Kamenica. Les bénévoles espagnols ont été particulièrement touché par ce qu’ils ont vu au Kosovo. Ils évoquent notamment avec beaucoup d’émotion la détresse d’une grand-mère serbe à proximité de Laplje Selo. Cette vieille dame habitant une maison désuète et isolée ne survit que grâce à l’aide que lui fournissent ses voisins et l’Église. Il a été décidé d’un commun accord avec le diacre Bojan, permanent du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo à Gracanica, de lui apporter des vivres ainsi que des produits de première nécessité. « En arrivant dans son humble demeure, l’important ne semblait plus être ce que nous lui avions apporté mais le fait d’être venus tout simplement », raconte Miguel, l’un des membres de l’équipe espagnole. Les larmes de la grand-mère accompagnées de ses mille merci valaient à eux seuls les 3 500 kilomètres parcourus jusque-là.

Il semblerait que l’action de l’association Solidarité Kosovo soit loin d’être vaine. En plus d’apporter un soutien plus que nécessaire aux populations Serbes du Kosovo-Métochie, l’association remplit un autre de ses objectifs : elle rompt le silence ! Effectivement, depuis un certain temps l’association fait parler d’elle dans la presse. Le prestigieux magazine Le Spectacle du Monde de février 2012 consacre 6 pages “aux derniers Serbes du champs des merles” et cite à de nombreuses reprises les témoignages poignants de Solidarité Kosovo. En épilogue à son investigation de janvier 2012 au Kosovo, Le Figaro Magazine a sollicité le concours de Solidarité Kosovo qui lui a consacré une interview. Le magazine Causeur rappelle lui aussi, en janvier 2012, que les Serbes du Kosovo « ne peuvent compter que sur le soutien de Belgrade, de la Russie, et d’organisations humanitaires comme Solidarité Kosovo en France, pour survivre ».

Seulement, si pour survivre, les Serbes ont besoin d’une association comme Solidarité Kosovo, celle-ci a besoin de ses donateurs pour pérenniser son action !

1. Le véritable nom de la région du Kosovo est Kosovo-Métochie. Métochie, ou Metohija en serbe signifie « Terre des Eglises ».
2. Enclave : sorte de petit village d’Astérix.

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18 Comments

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  • jejomau , 9 juillet 2012 @ 14 h 19 min

    Oui, on va dire les choses différemment mais avec réalisme. Les Albanais (soutenus par les USA en leur temps, lesquels sont de grands amis du Qatar) sont … musulmans. Et les Serbes, dernier rempart de l’islam en Occident, sont…. chrétiens.
    Conclusion : depuis l’arrivée de la civilisation “albanaise”(sic!) le bonheur règne et les serbes sont certainement heureux… Autant que nous le serons d’ailleurs dans quelques années : http://www.youtube.com/watch?v=nZP0ExmJ9a0

  • jean.francois , 9 juillet 2012 @ 14 h 56 min

    Déjà cet article est totalement faux , c’est la terre albanaise , et c’est les serbes ( d’origine slave donc vers la russie ) qui sont venue conquérir les terres albanaise, Donc cet article est totalement FAUX , comment des professionnel comme vous , pouvez vous ecrire ce genre de bétise sans aller vérifier vos info , que vous avez surement repris dans des cite pro-serbe. Il faut bien étudier l’histoire pour en parler et pas dire des bétise comme vous l’écrivait.
    Pour résumer les Serbes venue de Russie ; se sont installé au Kosovo (ancienne Dardania ) qui sont des terres albanaise ( ancêtre des albanais sont les Illyriens, qui vivait la depuis plus de 2000 ans ) donc la Serbie n’est même pas au Serbes car ce ne sont pas leur Terre .

  • Hubert MONTMIRAIL , 9 juillet 2012 @ 16 h 54 min

    Je suis moyennement d’accord avec ce qui vient d’être écrit.

    Je compatis à la situation des Serbes au Kosovo, victimes de brimades, d’un déclin qui s’est accéléré, mais aussi de l’irréalisme de leurs dirigeants.

    Quand on parle du Kosovo, on a immédiatement, dans nos milieux, une analogie entre l’islamisation des pays européens et l’albanisation du Kosovo. Bref, de même que les maghrébins occuperaient nos banlieues, les albanais feraient la même chose…

    Le hic est là: les albanais ne sont pas là depuis quelques décennies, mais bien depuis plusieurs siècles. Ils sont attestés dans la région depuis longtemps: qui se souvient des Illyriens qui fournirent des empereurs romains ? Les albanais sont des européens avant tout, dont certains ont été islamisés à partir du 14ème siècle. Dans l’armée du prince Lazar, mort au Kosovo, il y avait aussi des albanais… Ce n’est pas un problème migratoire, comme on le connaît en Europe occidentale depuis quelques décennies. Il s’agit plutôt d’un mouvement de long terme qui n’exige pas forcément de déplacements de populations à grande échelle: les Ottomans ont occupé une partie de l’Europe sans être nécessairement majoritaires (il en va de même pour les invasions barbares aux 5ème et 6ème siècles: les Germains ont été minoritaires en Gaulle). Mais lire les problèmes du Kosovo à la lumière de ce qui se passe à Belleville ou à Vaulx-en-Velin me laisse un peu songeur…

    Dans les Balkans, avant que les slaves arrivent, il y avait déjà du monde.

    Je crains ainsi que l’on donne au facteur religieux un facteur prédominant et excessif dans le cas kosovar. Même si les albanais avaient été majoritairement catholiques ou autres, ne croyons pas que les problèmes auraient été moindres. En 1989, quand les tensions se sont accrues, les slaves musulmans ont pris partie pour les Serbes, contre leurs correligionaires albanais. Pourtant, une religion commune, cela soude… Pourtant, à quelques centaines de kilomètres, des Slaves musulmans se sont mêmes battus contre les Serbes. La religion est censée souder, mais pas toujours. L’appartenance ethnique a été plus forte que tout. Des cultures, des langues différentes ont simplement séparer les Serbes des Albanais. Il faudrait donc voir une opposition plus forte entre Slaves et Albanais, car nous sommes en présence de deux familles ethniques et linguistiques. Elle l’a été d’autant plus que les albanais ne sont pas ou peu pratiquants. Et pourtant, l’opposition a été de taille entre Serbes et Albanais.

    Le Kosovo-Métochie a été une terre serbe. Admettons- le. Mais après la défaite de 1389, il y a une occupation ottomane qui dure jusqu’au début du 20ème siècle (1912, je crois). Donc entre temps, malgré l’existence d’une présence serbe, on peut dire qu’il existe une discontinuité de 7 siècles. Le sol appartient aux vivants, c’est une réalité élémentaire. C’est triste à dire, mais au bout de quelques décennies, les habitudes s’ancrent et s’installent. De même, les turcs sont présents dans des terres naguère chrétiennes. Oui, mais elles l’ont été jusqu’au 7ème, voire jusqu’au 15ème siècle. Et après ? A-t-on vu les Grecs les demander ? Non. Après tout, il y a un lot à réclamer: la ville de Nicée ou de Chalcédoine, etc.

    Une dernier détail qui a son pesant: il y a plus de femmes voilées à Paris qu’à Pristina.

    Hubert MONTMIRAIL

    PS: je le dis d’autant plus que la multiplication des Etats peut être une erreur dans une région et regrette que les albanais du Kosovo auraient dû rester dans le giron de la Serbie. Mais cela débouche sur une autre question, tout aussi délicate: les Serbes auraient-ils accepté que leur élection présidentielles soit tranchée par des albanais ? C’est en gros la pente que la démocratisation accompagnée d’un maintien du Kosovo dans le giron Serbe aurait prise…

  • ratko , 9 juillet 2012 @ 17 h 28 min

    jean francois la terre appartient a tous le monde les serbes vienne de russie abrutie de francais les francais vous venez du zizi des serbe des arabe des turk

  • Albanoozz , 9 juillet 2012 @ 17 h 49 min

    Hubert, moi qui est vecu au Kosovo , avant la guerre , le séparation avec les serbes etait une évidence , car il faut voir tous ces masacres , tous ces viols, tous ces actes barbares que les serbes ont fait au peuples Albanais , et sa avant la guerre ( j’evite les details pandent la guerre ) donc deja si la il nous respecté pas, je dout que pour les elections se soient le cas , en plus de sa il n’arreté pas de nous dire que c’etais leurs terres , en plus il brulé tout nos livres anciens pour pas laisser de traces qu’on vivait bien la , donc une democratie ne peut pas avoir lieu avec tout les actes qu’il ont commis au peuple Albanais.

  • EDOUARD , 9 juillet 2012 @ 18 h 46 min

    “Ce n’est pas un problème migratoire”

    Mr de Montmirail, il faut tout de même se remémorer que les Albanais fuyaient en pagaille l’Albanie d’Enver Hoxha. Dictature ou la détention de transistor était passible d’une peine de prison.

    Ces Albanais de souche se rendaient en Yougoslavie dans la province du Kosovo ou les Albanais-
    Yougoslaves avaient des droits.

    L’arrivée de dizaines de milliers d’albanais comme ceci, ne parlant pas la langue de référence pour tous les yougoslaves à savoir le serbo-croate n’a fait que progressivement créé un fossé entre eux (Albanais) et les autres(Slaves et minorités). Il y a ici donc également un problème d’intégration. Tito lorgnant sur l’Albanie pour l’incorporer au sein d’une fédération Balkanique; ce qui explique son laxisme sur l’étanchéité des frontières.

    De plus il faut savoir qu’après la seconde guerre mondiale de nombreux serbes n’ont pas pu récupérer leurs biens fonciers, spoliés par les Albanais sous la domination des nazis.
    Le nettoyage ethnique des Albanais sur les serbes du Kosovo, a fait encore fortement diminuer la part des serbes dans la province, tout en gardant une rancune, le sentiment d’injustice, et une spoliation que Tito cautionna.

    Pour ce qui concerne le fait que les Albanais ne sont pas des musulmans intégristes, je la partage en partie, il y a depuis l’ouverture à l’occident l’arrivée d’argent saoudien,iranien…

    Xavier Pauly explique très bien le phénomène dans son ouvrage “ONG Islamiques au Kosovo”
    Cela serai plutôt un islam de tradition mais qui visiblement avec la progressive arrivée de capitaux chiites et sunites risque de bouger les lignes. Regardez les problèmes de l’islam macédoniens c’est une querelles de courant ou encore en Serbie.

    Il faut aussi noter que les Albanais se sont vu accorder des territoires de part leurs conversions à l’islam par les Osmanlis.

    Mr de Montmirail n’oubliez pas que Ossama Ben Laden s’est rendu au Kosovo, pour former dans les “zones tribales balkaniques” de tropoja en Albanie jusqu’à Tetovo et le sud du Kosovo des troupes islamistes mais aussi apporter son argent pour la création de mosquées et autres medrasas

    Enfin vous réfutez la comparaison entre banlieues françaises et Kosovo.

    Seulement vous verrez, que la France est légitime d’être sous la loi de l’islam d’après la formule de Dar al-Harb. Une partie de l’actuel Hexagone était sous la domination Arabe (épisode de Charles Martel). Cela faisait parti de ce que l’on appel en Islam le Dar-al-Islam.
    Une fois qu’une terre est perdue elle doit être à tous prix récupérer. Lorsque ce territoire est sous la domination d’une autre règle que l’Islam c’est le Dar-al-Harb.

    Donc la logique pour que la France du moins une partie de son territoire redeviennent islamique (c’est deja le cas dans certains quartiers ). Alors certes le Kosovo n’est pas un territoire hyper-pratiquant mais a tout de même accepter de l’argent provenant de pays ou d’organisations Wahhabites, Salafistes …

    C’est un phénomène progressif, l’islamisation.
    En France, nous avons peu de personnes intégristes chez les musulmans. Mais avec l’arrivée progressive du Qatar dans les banlieues, les mosquées vous verrez des changements progressifs.

    J’espere pour vous avoir tort, mais allez un petit peu à Sarajevo ou dans le Sandjak de novi-pazar c’est assez “exotique”… Penser la France dans 20ans… “Le sol appartiendra aux vivants” et à ceux qui ont une vitalité démographique Monsieur.

  • Hubert MONTMIRAIL , 9 juillet 2012 @ 21 h 15 min

    Monsieur,

    Le sandjak de Novi Pazar est-il composé d’albanais ? Non, il n’a pas subi de phénomènes migratoires – à supposer même que le Kosovo en est connu sous Tito ; c’est possible -, car les musulmans sont tout simplement slaves (comme les Bosniaques). Il est même plus islamisé que Sarajevo, ce qui est finalement un paradoxe pour la Serbie: les plus islamisés ne sont pas au kosovo ou en Bosnie, mais chez les Serbes.

    Qui plus est, le Sandjak de Novi Pazar n’est pas une entité administrative – il ne l’a été qu’au temps de l’Empire ottoman -, et pourtant il y a une islamisation. Cela prouve simplement que ce phénomène n’obéit pas à des questions d’entités autonomes. La province du Kosovo a été ainsi érigée par Tito après la 2ème Guerre mondiale par volonté d’assurer un équilibre entre les peuples de la Yougoslavie (les Croates ont aussi été touchés par cette restructuration, tout comme les Serbes).

    Quand aux banlieues françaises, si elles passent sous influence, ce n’est pas au profit d’un groupe ethnique déterminé: les islamistes de banlieues ne se revendiquent pas algériens ou marocains. A la différence des albanais, ils ne se revendiquent pas d’une ethnie particulière. D’ailleurs, il y a 20 ans, ces populations n’étaient pas islamisées. Il n’y pas de revendication d’autonomie, mais plus une irrigation du reste de la société française, ce qui reste problématique.

    Mais il y a autre chose encore.

    Si une comparaison avec nos banlieues devait être trouvée, c’est avec les noirs américains: ils sont minoritaires sur tout le territoire américain et n’ont pas émis, en soi, des revendications d’autonomie (sauf au temps es Black panthers…). Mais ils ne sont pas mélangés au reste de la population américaine. Ce qui menace la France, ce n’est pas en soi des risques d’indépendance de ces territoires (ces banlieues auraient des problèmes de continuité territoriale, car vous obtenez des morceaux séparés), mais plutôt le fait que ces populations se développent à part: ils parleront français, mais auront leurs propres coutumes et se marient entre eux. C’est d’autant plus engagé que tout retour au pays d’origine devient impossible pour diverses raisons (coupure de la 3ème génération qui parle mal ou pas la langue de leurs grands-parents, incapacité technique à organiser un rapatriement de masse, etc.).

    Si nous n’y prenons pas garde, nous aurons tout simplement plusieurs catégories de facto de citoyens français. Il y aura majoritairement des Français blancs – les souchiens ou européens – et des Franco-musulmans, minoritaires mais distincts du reste de la population.

    A moins qu’un homme politique courageux ose prôner l’assimilation, mais ni à droite, ni à gauche, on n’ose le faire !

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