Voici, retranscrit, un extrait du docu-fiction de France Télévisions sur le parcours de Mohamed Merah diffusé mercredi soir (à partir de 23’10’’) :
Narration : L’enfant n’a que cinq ans lorsque sa mère demande le divorce. Zoulikha se retrouve seule pour élever ses cinq enfants. Elle ne travaille pas et vit avec seulement 400 euros d’allocations. Zoulikha perd très vite toute autorité sur ses enfants.
Zoulikha Aziri : “À ce moment-là, j’étais jeune, je n’arrivais pas à élever mes enfants… C’était dur pour moi. Il faut un homme à la maison ! Le papa n’était plus là. On n’y arrive pas comme ça.”
Narration : Pour Alain Penin (psychologue, ndlr), qui a expertisé Mohamed, son manque de repères a eu de graves conséquences sur son développement :
Alain Penin : « Il lui manque un père présent qui nomme la loi, qui la fait respecter et, surtout, qui assure la sécurité psychologique de la mère parce que la mère est totalement démunie, à ce moment-là. Surtout que la fratrie est relativement nombreuse et que les moyens financiers ne sont pas au rendez-vous.”
Narration : En 1997, Mohamed n’a que neuf ans lorsque l’alerte est donnée. Un rapport des services sociaux décrit alors une situation familiale nocive pour l’enfant. (…) “L’enfant est en danger, par manque d’un cadre éducatif minimum” (…)
On apprend juste après que Mohamed Merah a ensuite été placé en foyer donc aussi privé de sa mère.
Voilà qui rappelle furieusement la sortie de Nicolas Dhuicq en novembre dernier. Mais aussi que l’enfant a besoin d’un papa et d’une maman pour se construire et que ceux-ci ne sont pas interchangeables. Dans certains cas, la nature (décès) ou la complexité des situations humaines (divorce, séparation, etc.) l’en empêche et la société tente de faire avec. Tant pis pour les coûts (allocation de parent isolé, allocation de soutien familial, à moyen terme délinquance plus élevée, etc.) ou les drames que cela peut entraîner. De là à provoquer intentionnellement l’absence d’un père ou d’une mère en permettant à deux femmes ou à deux hommes de se prétendre “parents” d’un enfant, il y a un pas que nous ne devons pas franchir, sauf à souhaiter accroître l’emprise de l’État-providence sur la société française donc le déficit, l’assistanat… et au détriment des droits de l’enfant.
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