Pourquoi la France doit résister à l’Empire LGBT

Tribune libre de Victor Rességuier

“Marier” deux personnes de même sexe revient à ériger en religion d’État l’idéologie selon laquelle l’identité sexuelle de la personne humaine dépendrait de données subjectives et évolutives telles que sa volonté et ses attirances physiques et affectives davantage que de son sexe biologique, donnée objective et immuable (du moins génétiquement). L’Humanité serait ainsi constituée “d’homosexuels” et “d’hétérosexuels” davantage que d’hommes et de femmes.

C’est de cette confusion totale entre désir et identité que découle celle entre désir et droit, d’où la revendication d’un droit à se “marier” avec une personne de son propre sexe. Le tout au nom d’un culte religieusement voué à une indifférenciation totale entre l’homme et la femme.

Tel est le credo de la secte “LGBT”, maquillant sa persécution de l’Occident en combat pour “l’égalité”.

Il s’agit là en effet de traiter de manière strictement égale des situations qui sont pourtant objectivement différentes dans le monde réel. Car il n’aura échappé à personne que si la stérilité biologique d’un couple constitué d’un homme et d’une femme relève du cas particulier, celle de personnes de même sexe est absolue.

Le fait d’avoir un désir homosexuel n’a jamais privé qui que ce soit d’aucun droit, celui de se marier pas plus qu’un autre.

Ça n’est évidemment pas à raison d’une quelconque légitimation morale d’un désir par rapport à d’autres que le mariage ne peut unir que deux personnes de sexe opposé. Il ne s’agit que de la réponse au principe rationnel qui garantit à l’enfant une filiation crédible et vraisemblable selon lequel celui-ci ne peut avoir à la fois qu’un seul père et qu’une seule mère (cf. article 320 du code civil), quelles que soient les qualités personnelles de ceux-là.

Des personnes de même sexe, fussent-elles quatre ou cinq en effet, ne peuvent “avoir” un enfant autrement qu’en recourant aux services d’un tiers de l’autre sexe dont la prestation consiste à abandonner l’enfant dont il concourt à la conception (ou, pour un homme, à directement fournir sa semence) afin de priver cet enfant de père ou de mère.

C’est précisément ce marché de sperme et d’enfants que cette loi organise, en validant purement et simplement le processus qui consiste à “fabriquer” un enfant adoptable (pour l’instant à l’étranger), c’est à dire à priver volontairement un enfant de père ou de mère afin de le rendre adoptable par un deuxième homme ou une deuxième femme. Car si les enfants directement concernés par cette loi aujourd’hui n’ont qu’un seul parent légal et ont leur deuxième branche filiative vacante, c’est bien parce que le père ou la mère qui leur manque les a abandonnés ou/et leur a été délibérément volé.

Du seul fait de cette loi, l’État français se fait ouvertement le “proxénète” de donneurs de sperme belges et de mères porteuses indiennes en attendant que le législateur ne soit contraint de résoudre cette incohérence flagrante en droit interne.

On imagine d’ailleurs mal comment un juge condamnerait encore le délit de provocation à l’abandon commis sur le sol français alors même que la loi encourage à d’y recourir à l’étranger.

“Du seul fait de la loi Taubira, l’État français se fait ouvertement le “proxénète” de donneurs de sperme belges et de mères porteuses indiennes en attendant que le législateur ne soit contraint de résoudre cette incohérence flagrante en droit interne.”

Enfin et surtout, cela revient pour TOUS les futurs parents et TOUS les enfants à confondre totalement “parenté” et “parentalité”, c’est à dire à réduire la parenté à un simple rapport d’éducation et d’affection, lien purement social entre l’adulte et l’enfant, dépendant uniquement du désir de l’adulte indifféremment de toute référence à la biologie. La présomption de paternité est ainsi réduite “au mieux” à une présomption d’intention parentale, le recours à la preuve biologique n’étant plus envisageable dans aucun cas de conflit.

En effet, pourquoi le mari de la mère d’un enfant devrait-il prouver qu’il n’en est pas le père biologique pour se décharger d’une paternité non désirée alors que s’il était une femme il n’aurait qu’à prouver son absence d’investissement dans le projet parental ?

Cette “parenté intentionnelle” laissera ainsi des enfants pour compte sans parent parce qu’ils n’auront pas été désirés et, à l’inverse, en placera d’autres au cœur d’inextricables conflits positifs entre les différents candidats à la “parenté intentionnelle”, ce qui amènera finalement à allonger la liste des “parents” au-delà de deux comme c’est déjà le cas au Canada ou aux Pays-Bas.

Ceux qui réclament pour eux cette lumineuse “parenté intentionnelle” en prétendant ne pas affecter les droits des autres semblent oublier que les privilèges de castes ont été abolis en France il y a plus de deux siècles et que la loi républicaine est depuis lors la même pour tous.

Envisagent-ils de rendre des comptes à tous les enfants qui en feront les frais et aux femmes qui se retrouveront à nourrir seules leur enfant sans rien n’y pouvoir dès lors qu’il sera impossible d’imposer à un homme une paternité non désirée ?

De même, les termes “père” et “mère” ne pourront pas subsister à terme sur les actes de naissance ni sur les divers documents administratifs relatifs à l’enfant et seront remplacés par des mentions comme “parent 1” et “parent 2” en attendant les “parents” 3 et 4.

Le mariage devient la contractualisation d’un désir de vie commune ; la procréation un marché et la “parenté” un droit de propriété – un lien juridique ne dépendant que de la seule volonté des adultes, indifféremment de leur sexe ou de leur nombre.

L’article 1 de la DDHC dispose que “les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits” ;

L’article 4 de la DDHC énonce que “la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui”.

L’article 7 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant de 1989 affirme : “l’enfant a le droit à un nom dès la naissance. Il a également le droit d’acquérir une nationalité́ et, dans la mesure du possible, de connaître ses parents et d’être élevé́ par eux”.

L’article 3-1 de la Convention internationale des droits de l’enfant dispose que “l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale”.

L’intérêt supérieur de l’enfant, c’est assurer dans la mesure du possible et de manière générale que tous les enfants puissent avoir deux parents : un homme et une femme, les seuls qui sont à même de l’avoir engendré, fût-ce de manière présumée ou symbolique comme en cas d’adoption.

Ca n’est pas instituer légalement, en validant ces procédés a posteriori, le marché d’enfants auquel ont recouru les personnes qui aujourd’hui réclament de faire adopter par un deuxième adulte de même sexe leur enfant ainsi privé de père ou de mère.

Il y a toujours eu et il y aura toujours des enfants auxquels il manque un père ou une mère, car la loi ne peut pas empêcher les gens de décéder ni toujours d’abandonner un enfant. Mais la loi les protège déjà au mieux (partage de l’autorité parentale, tutelle testamentaire…) et n’a pas à encourager ces situations pour satisfaire des désirs d’adultes au prétexte du fait accompli de certains qui refusent d’assumer ensuite la situation dans laquelle ils se sont délibérément mis (le plus souvent en fraude à la loi) et qui n’est autre que celle de toute famille monoparentale.

Oui, il est heureusement possible d’être épanoui et bien élevé tout en ayant été privé d’un père ou d’une mère par tel ou tel aléa de la vie. Nul besoin “d’études” pour le démontrer. Mais cela ne justifie certainement pas de la loi qu’elle encourage les gens à provoquer volontairement ces situations, ni qu’elle déconstruise ainsi le droit de la filiation en y substituant le désir à la responsabilité.

Mal déguisée en “égalité des droits” et sous couvert de bons sentiments, cette loi institue une véritable dictature idéologique et un retour à l’esclavage. Il est impératif d’y renoncer.

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27 Comments

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  • 0 / 10
  • J.75 , 9 avril 2013 @ 0 h 27 min

    En effet, la vision normative menant à l’être unisexe si cher à Attali…

  • Victor Rességuier , 9 avril 2013 @ 1 h 40 min

    La manie qu’ont certains de notre camp à tomber dans le piège qui nous est tendu en entrant dans le débat sur l’homosexualité et parfois à vouloir “améliorer” le Pacs en union civile ou je ne sais quelle autre bêtise est en effet une grossière erreur.

    Il est temps de se réveiller et de voir l’ampleur des dégâts que cette secte internationale a déjà causé à nos sociétés.

    Le Sidaction ne fait qu’aggraver le problème qu’il prétend combattre et promeut la fornication des adultes comme des enfants.

    Le Pacs n’a fait qu’affaiblir considérablement la famille en concurrençant le mariage de par sa nature beaucoup moins contraignante mais aussi en encourageant les gens à vivre entre hommes ou entre femmes et en plaçant ainsi des enfants au sein de ces situations, pour finalement aboutir à l’actuelle menace de filiation désexuée.

    “L’homophobie” dont ils parlent n’est que le fruit de leur obstination à persécuter la nature humaine et n’existait pas avant la dépénalisation de l’homosexualité, dès lors que les gens savaient que coucher entre hommes était une bêtise dont il valait mieux se préserver.

    Les Pays-Bas en sont aujourd’hui à préparer la légalisation de la pédophilie. Pierre Bergé nous amène sur la même voie en exigeant de Vincent Peillon qu’il fasse distribuer des capotes aux enfants dès 11 ans.

    A opprimer de plus en plus violemment en se faisant passer pour opprimée, la communauté Gay se prendra un violent retour de bâton le jour où la civilisation aspirera à se reconstruire.

  • PARITEPEREMEREdepuis2000 , 9 avril 2013 @ 2 h 16 min

    à M. Victor Rességuier :
    sachez que la CIDE ouverte à la signature par l’ONU le 20 novembre 1989 avait été concoctée par la Pologne totalitaire agonisante du maréchal Jaruzelski : interpréter ce texte comme se voulant une bombe anthropologique à retardement contre le christianisme est une idée recevable ;
    d’autant que si vous lisez attentivement TOUS les articles et alinéas, vous constaterez ce même FLOU délibéré qui presque partout ne parle que de vagues “parents”, seulement à 2 reprises de “DEUX parents” … et comme dans le texte de l’ UTOPIE GENDRES de Taubira ensevelit l’expression de “père et mère” … SAUF dans l’article consacré à l’adoption : une seule occurrence mais c’est bien justement parce que “père et mère” vont disparaître au profit des acheteurs-adopteurs !

  • LE BREBIS GALLEUX , 9 avril 2013 @ 7 h 12 min

    L’Empire LGBT n’en est pas un mais une excroissance de l’empire juif et maçonnique !

  • LE BREBIS GALLEUX , 9 avril 2013 @ 7 h 14 min

    la secte, en ré”alité, est juive !et maçonnique ! leur fric et leur soutien médiatique viennent de là. L’Empire LGBT n’en est pas un mais une excroissance de l’empire juif et maçonnique !

  • LE BREBIS GALLEUX , 9 avril 2013 @ 7 h 15 min

    et à Elisabeth Badinter, bien sûr juive comme Edith Butler.

  • Eric Martin , 9 avril 2013 @ 8 h 32 min

    Ridicule : de nombreux juifs ont pris position contre le “mariage” homosexuel.

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