La manifestation islamiste prévue ce samedi 9 avril “n’est pas acceptable”. Jacques Myard, député UMP (tendance gaulliste) des Yvelines n’hésite pas à qualifier la prose agressive de ses organisateurs d’“insanités d’intégristes fanatiques” et demande leur “poursuite” devant les tribunaux.
Bruno Vendoire, membre du bureau exécutif du Bloc identitaire, “ignore précisément qui sont ces furieux mais il est clair que leur rassemblement est une provocation visant à instaurer en France une stratégie de la tension. Je n’ose imaginer que ce rassemblement de haine a été autorisé par la préfecture. Ils annoncent la venue d’islamistes britanniques et belges clairement identifiés. Ceux-ci doivent être interpellés et renvoyés à la case départ. Leur revendication – l’instauration de la chariah en France – justifie l’interdiction de cette manifestation, l’interpellation des participants et l’expulsion immédiate des étrangers ou des binationaux. Nous n’avons pas à supporter l’activisme de guignols qui combattent notre civilisation”.
Christine Tasin, présidente de Résistance républicaine, est “perplexe”, notamment devant le refus du Conseil français du culte musulman de condamner le rassemblement. Cela signifie que “les organisations musulmanes souhaitent instaurer la charia en France”. L’UOIF, justement, évoque “un fait très marginal” et “ne souhaite pas s’exprimer” sur le sujet ni même condamner un tel projet de rassemblement. La Grande mosquée de Paris quant à elle ne répondait pas au téléphone ce vendredi après-midi.
Le maire socialiste du 12ème arrondissement Michèle Blumenthal n’a quant à elle pas souhaité s’exprimer sur ce rassemblement. Louis Aliot, vice-président du Front national, jugeait en fin de journée qu’une telle manifestation “devrait être interdite”. “Nous sommes dans une République, le texte qui régit la République, c’est la constitution. Si ces gens ne sont pas français, ils peuvent aller vivre leur oumma ailleurs. Et s’ils sont français, c’est encore plus grave car cela démontre l’échec de leur assimilation”.
La Préfecture de police semble l’avoir entendu puisqu’elle a interdite la manifestation, “non pas en raison de l’objet mais en raison des menaces de troubles à l’ordre public qu’elle génère”, a expliqué à l’AFP le chef de cabinet Nicolas Lerner. Selon lui, entre “100 et 200 personnes” étaient attendus à ce rassemblement. Les services de renseignement craignaient des contre-manifestants sur place, “laissant craindre des affrontements violents” précise la Préfecture de police. Selon certaines sources, “des militants patriotes, nationalistes et sionistes” proches de la Ligue de défense juive, dont le site a été piraté vendredi, avaient prévu d’intervenir…
Une copie d’écran du site de la Ligue de défense juive vendredi après-midi :
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