La Croix de vendredi revient sur l’histoire de Boubou Traoré, un Malien de 43 ans qui a passé trois ans et demi comme clandestin en France avant de profiter de l’“aide au retour” mise en place par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Si Boubou est venu en France, c’était “pour gagner plus d’argent”. “Je croyais que c’était facile”, explique ce père de 3 enfants. Grâce à “un réseau d’ami” et à “de faux papiers”, il devient “agent de sécurité” et gagne 1 200 euros mensuels mais, à cause de la vie chère, ne parvient à mettre que 200 euros de côté chaque mois. En raison des contrôles de plus en plus fréquents, son employeur se sépare de lui. Le voilà qui sombre “dans la déprime” et trouve le temps long à “regarder la télévision entre deux petits boulots”. Jusqu’au moment où un ami lui parle de “l’aide au retour”.
En échange d’un retour d’un retour au Mali, l’OFII lui verse immédiatement 2 000 euros (comme à 600 autres Maliens avant lui) et s’engage à débloquer entre 4 000 et 7 000 euros “pour financer son installation professionnelle”. Boubou Traoré décide de monter un cyber-café, car là-bas, les gens n’ont pas assez d’argent pour se connecter à Internet de chez eux. Aujourd’hui, il réalise 350 euros de bénéfice par mois, “sept fois le salaire moyen au Mali”. “J’ai un travail correct, je suis mon pays, entouré de ma femme et de mes enfants”, résume-t-il. Une belle histoire. Dommage que Boubou Traoré ne cherche pas à rembourser (même sans intérêt) l’aide que la France aurait pu (dû ?) réserver à un de ses ressortissants – il en existe des pauvres, ou tout simplement économiser…
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